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vendredi 26 novembre 2021

Cinema | Recommandations cinématographiques #28

Bonjour, bonsoir, j'espère que vous allez bien! Mon dernier article cinéma remonte déjà à un mois alors je me suis dit qu'il était temps de partager avec vous cinq nouvelles recommandations. Il y a certains films qui ne sont plus en salles malheureusement mais j'avais tout de même envie de vous en parler.
Blue Bayou de Justin Chon.

C'est en partie grâce à mon meilleur ami Léo que je suis allée voir ce film au cinéma. En effet, s'il ne m'avait pas précisé qu'il désirait découvrir Blue Bayou en salles, je serais peut-être passée à côté. 

Si j'ai autant aimé Blue Bayou c'est sûrement parce qu'il m'a appris quelque chose dont j'ignorais tout. En effet, il s'agit d'un film qui s'intéresse à un sujet plutôt méconnu soit le cas des enfants de Corée du Sud adoptés par des Américains qui ont été expulsés des Etats-Unis à l'âge adulte. 

Bien qu'il ne soit pas né en Corée du Sud, Justin Chon en est originaire et, en grandissant, il a connu de nombreux enfants adoptés qui ont subit cette situation navrante. Initialement, l'acteur-réalisateur n'avait pas prévu d'incarner le rôle principal mais, au moment des castings, il s'est rendu compte que ce personnage lui tenait trop à coeur pour confier son interprétation à quelque d'autre.

Outre sa thématique subjuguante, Blue Bayou est un long-métrage à la photographie réussie. Mis en lumière par le chef opérateur Ante Cheng et tourné en pellicule 16mm, le film a une texture particulière qui permet d'entrer complètement dans l'univers dépeint.

Les décors de la Nouvelle-Orléans en Louisiane participent notamment à la plongée dans le récit. L'équipe a d'ailleurs privilégié les décors réels. La demeure principale est une maison Shotgun traditionnelle, un style architectural typique de la région qui s'est développé après la guerre de Sécession, jusque dans les années 20.

Normalement, je préfère que les acteurs soient de la même nationalité que les personnages qu'ils interprètent. Je l'explique simplement par le fait que les accents spécifiques sont forcément plus crédibles lorsqu'ils sont réels et non appris. Ici que ce soit Alicia Vikander (qui est une actrice que j'adore) ou encore Justin Chon je ne pourrais pas affirmer que leur accent est parfait mais je les ai trouvé convaincants. 

Sinon en termes de casting, je l'ai trouvé tout simplement exceptionnel. Que ce soit la jeune Sydney Kowalske, Mark O'Brien ou encore Emory Cohen (que j'avais déjà vu dans Brooklyn de John Crowley), ils sont tous à la hauteur.

Si j'avais bien évidemment conscience que la politique migratoire américaine ainsi que son système administratif était absurde, je n'imaginais pas que c'était aussi grave. La mise en lumière de cette tragédie contemporaine à travers ce film m'a complètement retournée. Je ne vais pas vous cacher que j'ai pris une sacrée claque et que je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer à chaudes larmes (surtout à la fin). 

Blue Bayou c'est donc un vrai coup de coeur autant pour son scénario que tout ce qu'il y a autour. À voir absolument!

Anecdotes : 
1. Si le visage de Justin Chon vous dit quelque chose c'est peut être parce que vous l'avez découvert dans la saga Twilight où il jouait le personnage d’Eric. 
2. Blue Bayou tire son titre de la chanson de Roy Orbinson, reprise par Linda Ronstadt en 1977. 

Serre-moi fort de Mathieu Amalric.

Il s'agit du huitième long-métrage en tant que cinéaste pour Mathieu Amalric et, pour ma part, du quatrième film réalisé par lui que je vois. 

Serre Moi Fort est tiré de Je reviens de loin, une pièce écrite par Claudine Galea dont la spécificité est qu'elle n'a jamais été jouée. Et c'est via Laurent Ziserman, qui a dû renoncer à monter la pièce, que Mathieu Amalric a découvert cette histoire.

Plusieurs éléments m'ont donné envie de découvrir ce film. Premièrement, pour Mathieu Amalric dont je suis fan aussi bien en tant qu'acteur qu'en tant que metteur en scène. Deuxièmement, pour les deux acteurs principaux avec d'une part Vicky Krieps - qui semble être partout cette année en France - et Arieh Worthalter, que j'avais adoré dans À coeur battant de Keren Ben Rafael (film dont je vous avais parlé dans un article cinéma d'avril 2020) ainsi que Pearl d'Elsa Amiel (dont je vous ai parlé dans un article cinéma de mars 2019) et bien sûr Girl de Lukas Dhont (dont je vous ai parlé dans un article cinéma d'octobre 2018).

Avant d'aller voir le film, je n'avais pas vu sa bande-annonce alors j'ignorais tout de l'histoire. Si j'ai été, comme tout le monde je pense, déconcertée par le début, je me suis rapidement laissée emportée par ce à quoi j'étais en train d'assister sans trop me poser de questions. Étant familière du cinéma d'Amalric, je savais que je pouvais lui "faire confiance" et je ne m'étais pas trompée sur ce point-là.

Serre Moi Fort m'a fait frémir, m'a touchée, m'a chamboulée et nombreux encore sont les verbes que je pourrais utiliser pour exprimer toutes les émotions qu'il a provoqué en moi.

Comment représenter le deuil? Comment transmettre la douleur à travers des images? Telles sont les questions posées par l'acteur-réalisateur et c'est, avec une certaine intelligence, qu'il a réussi à y répondre via son film. 

Entre imaginaire et réalité, on est ballotés entre deux mondes qui se confondent pour notre plus grand plaisir. Traités sur le même plan, il est, dans un premier temps, difficile de reconnaître le vrai du faux. L'intelligence de l'écriture, de la mise en scène et du montage est d'avoir réussi à ce que ce dispositif fonctionne à plusieurs niveaux. Personnellement, je suis admirative d'une telle prouesse et je ne peux que féliciter Mathieu Amalric d'avoir relever le défi de me surprendre une nouvelle fois avec sa dernière réalisation.

Le challenge était d'autant plus complexe à mettre en oeuvre puisque le tournage s'est étendu sur une très longue période, interrompue par plusieurs pauses (le tournage a débuté au printemps 2019, avant de reprendre en novembre de la même année et s’est terminé fin janvier 2020). 

Pour ce qui est du casting, c'est dès le début de l'écriture que Mathieu Amalric à penser à Vicky Krieps. Bien qu'elle avait lu la pièce, elle n'a pas lu le scénario avant d'accepter la proposition d'endosser le rôle principal. Résultat : ce fût le bon choix pour l'un comme pour l'autre puisque la performance de l'actrice luxembourgeoise est tout simplement époustouflante. 

Enfin, que ce soit les décors, les costumes, les accessoires ou encore la photographie : chaque élément n'est pas là au hasard et tout m'a énormément plu.


Anecdotes : 
1. Le titre est un clin d’œil à la chanson La Nage indienne d’Étienne Daho, dont les paroles sont : « Serre-moi fort. Si ton corps se fait plus léger, nous pourrons nous sauver ». Mathieu Amalric a révélé que : « Longtemps sur le scénario “Serre moi(ns) fort“ est resté en balance… Mais pour une fois le premier degré a gagné ! « Serre moi fort » est finalement arrivé sur le clap et y est resté. Mais sans tiret. Trois mots comme isolés les uns des autres. »
2. Mathieu Amalric s'est inspiré de mélodrames comme Corps à coeur de Paul Vecchiali, Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira, de nombreux autres longs-métrages de Douglas Sirk et Nicholas Ray. Il s'est notamment intéressé aux filmographies de BuñuelResnaisHitchcock et aux films L'Aventure de madame MuirBoyhoodLà-hautCoco ou encore la série The Leftovers. Parmi ces références, il cite aussi Les Gens de la pluie de Francis Ford Coppola dont je vous avais parlé dans un article cinéma de février 2020.

PS : Je vous recommande vivement de voir La chambre bleue de Mathieu Amalric qui m'avait totalement bouleversée.



Drive my car de Ryusuke Hamaguchi.

Présenté en compétition au Festival de Cannes 2021, Drive My Car a obtenu le Prix du Scénario, le Prix du jury Œcuménique, le Prix Fipresci de la presse internationale et le Prix AFCAE (Association Française des Cinémas d’Art & Essai). 

Drive my car est l'adaptation d'une nouvelle d’Haruki Murakami, extraite d’un recueil qui en compte sept, intitulé Des Hommes sans femmes. Ce qui intéressait le cinéaste dans cette histoire c'était le cadre de l'action (la voiture) et les deux personnages principaux qu'il trouvait intrigants.

Personnellement, c'est aussi pour ces deux raisons que j'ai eu envie de découvrir le film. En effet, outre son succès critique, j'aime énormément les récits dont la plupart des séquences se déroulent dans un véhicule en mouvement ainsi que les rencontres décisives et/ou marquantes. 

De Ryusuke Hamaguchi j'avais déjà vu Senses (dont je vous avais parlé dans un article cinéma de juillet 2018),  Asako I et II (dont je vous avais parlé dans un article cinéma de février 2019) et Passion (dont je vous avais parlé dans un article cinéma de juin 2019). Force est de constater que le cinéma du réalisateur japonais me touche puisque j'en parle à chaque fois que je découvre une nouvelle de ses oeuvres. Je crois bien que Drive my car est celle que j'ai préféré.

Et pourtant, ce n'était pas joué d'avance parce que j'ai failli de pas avoir le courage de passer 3h enfermée dans une salle de cinéma. Parce que oui, Drive my car dure trois heures. Impossible de ne pas le mentionner dans cette critique toutefois, je tenais surtout à vous rassurer : on ne les voit pas passer. Le rythme du film est justement très intéressante et parfaitement proportionnée selon moi. Alors que la bande-annonce ne révèle qu'une partie de ce dont il est question dans l'ensemble, j'ai été ravie de voir qu'il ne s'agissait pas seulement d'une histoire d'un homme se faisant conduire là ou il voulait par une femme.

Ce qui m'a particulièrement plu c'est la construction progressive du rapport entre les deux protagonistes. On passe d'une première phase d'observation pour arriver à de vrais échanges. À travers leurs confidences, ils s'apprivoisent et apprennent à se connaître et nous suivons le même parcours. 

L'autre raison pour laquelle j'ai vraiment apprécié ce film est sûrement parce qu'il traite du deuil : un sujet qui m'émeut particulièrement. Ici, il est question de faire passer le message qu'il faut vivre malgré la douleur, ne pas se morfondre et essayer, au contraire, d'avancer toujours plus loin. 

Par ailleurs, l'autre thème passionnant de Drive my car (auquel je ne m'attendais pas) tourne autour de l'art dramatique. En effet, le personnage principal est metteur en scène de théâtre et il est justement en train de monter une nouvelle pièce. On est plongés dans son processus de création et les répétitions qu'il mène avec ses comédiens sont toutes aussi prenantes les unes que les autres. 

Enfin, le talent de Ryusuke Hamaguchi selon moi, c'est qu'il réussi à être profond sans être donneur de leçons. Tout est dans la subtilité et chaque élément de son histoire est raconté avec la distance idéale et surtout, beaucoup d'intelligence. Ainsi, même si plusieurs récits s'entrecroisent sur trois heures entières, on est captivés du début à la fin sans même penser à ce qu'il se passe en dehors de ce film.

Drive my car est une véritable expérience humaine qui nous fait ressentir, en continu, une palette d'émotions.


Les Intranquilles de Joachim Lafosse.

Outre le fait que la bande-annonce me donnait bien envie de découvrir Les Intranquilles, j'avais gardé un très bon souvenir du film précédent de Joachim Lafosse soit Continuer avec Virginie Efira et Kacey Mottet Klein (dont je vous avais parlé dans un article cinéma de mars 2019).

Afin d'écrire son nouveau scénario, le scénariste-réalisateur belge s'est directement inspiré de ce qu'il a vécu en grandissant avec son père maniaco-dépressif. Plus qu'un film sur la bipolarité cependant, son neuvième long-métrage parle de sujets universels qui sont : la famille et l'amour.

Si, avant de me rendre au cinéma, j'avais des doutes sur la "crédibilité" du couple Bekhti-Bonnard, leurs performances exceptionnelles m'ont totalement convaincue. Et bien qu'il s'agisse de ses premiers pas au cinéma, il en est de même pour Gabriel Merz Chammah, dans la peau de leur fils, qui fait preuve d'une maturité impressionnante pour un garçon de seulement huit ans.

Dès la première séquence (qui est pourtant la plus calme de l'ensemble), on est immédiatement impliqués dans le récit et on ressent comme un bouillonnement. J'ai instinctivement ressenti énormément d'empathie pour ce trio au bout de quelques minutes à peine et mon intérêt pour eux n'a fait qu'accroître au fur et à mesure que le temps passait.

Par ailleurs, il y a de nombreuses idées brillantes dans le film. Parmi elles, le choix de la chanson Idées noires de Bernard Lavilliers pour une des séquences de la famille en voiture qui est en adéquation totale avec cette histoire bouleversante. Un autre exemple c'est la reprise d'une même scène avec les mêmes dialogues mais prononcés par des personnages différents : alors qu'ils sont attablés, le père fait une remarque sur la table à manger qui lui parait soudainement horrible et plus tard, le fils imite son père et se met à critiquer, à son tour, cette même table. La première fois, la séquence tourne au désastre, la deuxième fois, on en rit aux éclats. 

Entre la joie, les larmes, l'énervement, l'inquiétude, chaque instant du film apporte une nouvelle sensation, chaque minute nous emmène autre part et on est pris, subjugués, investis, corps et âme. Ainsi toute personne dotée d'un minimum de sensibilité sera séduite puisqu'il s'agit d'une oeuvre intelligente, qui ne juge jamais ses personnages mais qui, à l'inverse, les acceptent tels qu'ils sont en les soutenant dans leurs actions.

D'autre part, j'ai vraiment apprécié les décors et la photographie de Jean-François Hensgens qui est très réussie selon moi.

En résumé : Les Intranquilles est un film qui fait vibrer dans tous les sens du terme et dont la mélodie, si particulière, résonne encore en moi après des semaines. Je recommande!

Anedotes :
1. Le couple de départ devait être interprété par Matthias Schoenaerts et Jasmine Trinca.
2. Gabriel Merz Chammah est le petit-fils d'Isabelle Huppert et le fils de Lolita Chammah
3. Les personnes qui vivent près d’un maniaco-dépressif deviennent, elles aussi, des "intranquilles". C'est la raison pour laquelle Joachim Lafosse a mis le titre du film au pluriel. "Même si le mot vient pour une part de Gérard Garouste, encore un peintre, et de son livre L’Intranquille, autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou", précise le metteur en scène.
3.Pendant les répétitions, Joachim Lafosse n'a pas caché aux acteurs qu'il ignorait comment le film se terminerait. Alors, le matin du tournage de cette dernière séquence, il a demandé à Leïla et Damien ce qu'ils souhaitaient qu'il arrive aux personnages. Ils se sont nourris de tout ce qu'ils avaient vécu pendant le tournage pour choisir de cette fin ce qui la rend d'autant plus marquante.
Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier.

Julie (en 12 chapitres) clôt la trilogie d'Oslo après Nouvelle Donne (2006) et Oslo, 31 août (2011). Il s'agissait, pour ma part, du premier film que je voyais du réalisateur norvégien et je dois dire que j'ai été plutôt convaincue par son univers. 

Comme son titre français l'indique, le film est divisé en douze chapitres avec notamment un prologue et un épilogue. On passe donc 128min à suivre différents épisodes de la vie de Julie, une femme trentenaire impulsive.  

Présenté en compétition au Festival de Cannes 2021, Julie (en 12 chapitres) a été récompensé du Prix d’interprétation féminine pour Renate Reinsve. Un prix mérité et surtout très encourageant pour l'actrice qui, avant d'être engagée pour incarner ce rôle principal, envisageait d'abandonner sa carrière d'actrice pour devenir charpentière.

Suite au surnaturel Thelma sorti en 2017, Joachim Trier désirait revenir à un projet plus familier. Avec ce cinquième long-métrage, il aborde des situations proches de son vécu en s'inspirant de toutes les relations vécues qu'il a pu observer autour de lui. L'idée était de parler d'amour avant tout et de l'écart entre le fantasme de la vie que tout un chacun peut s'imaginer mener et la vie qu'on mène réellement.

Ce qui est très réussi (et qui déplaira sûrement à certaines personnes) c'est que le cinéaste a tenu à ne pas toujours montrer Julie comme un personnage sympathique. Ainsi, son penchant autodestructeur ne nous ait pas dissimulé, au contraire. Personnellement, je ne me suis pas du tout identifiée à elle mais me suis retrouvée davantage dans les rôles masculins interprétés par Anders Danielsen Lie et Herbert Nordrum.

Ce trio d'acteurs est une vraie révélation selon moi. Ils apportent chacun, à leur manière, une vraie plus value au film et j'aurais du mal à imaginer d'autres personnes qu'eux pour endosser leurs rôles dans Julie (en 12 chapitres).

Bien que le scénario soit en majorité orienté vers le drame et la mélancolie, il y a beaucoup de moments très drôles qui permettent de rendre l'ensemble plus léger et des moments d'un romantisme lyrique qui m'ont, forcément, énormément plu. La séquence où Julie traverse la ville complètement suspendue par exemple, dont on peut voir un morceau dans la bande-annonce,  est incroyable aussi bien par sa mise-en-scène que par sa singularité (à savoir que tous les figurants ont dû rester véritablement immobiles puisque Joachim Trier ne voulait pas utiliser d'effets spéciaux numériques).

Autre détail, et pas des moindres, j'ai adoré toutes les musiques utilisées pour illustrer l'histoire. Entre Billie Holiday, Guts, Satie, Ravel, Harry Nilsson, Chassol, Cymande ou encore Ahmad Jamal Trio : j'étais aux anges pendant les deux heures de visionnage.

Enfin, je terminerais en disant simplement que d'avoir écrit sur ce film m'a donné envie de le revoir et je pense, que c'est plutôt un signe très positif.

Anecdote :  En parallèle de sa carrière d’acteur, Anders Danielsen Lie est médecin. Il s’est d'ailleurs mobilisé durant la pandémie pour aider les gens à se faire vacciner à Oslo.

PS : J'en profite notamment pour vous recommander une vidéo très intéressante du réalisateur sur tous ses films favoris réalisée par Konbini.



Voici donc pour ces cinq nouvelles recommandations cinématographiques. J'espère que cela vous a donné envie d'aller découvrir ces films en salle à votre tour et qu'ils vous plairont autant qu'à moi! Je vous souhaite à toutes et tous un merveilleux week end et vous retrouve bientôt.


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