Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la seconde partie des films que j'ai vu au mois de mai.
Au programme : 4 films américains, 1 film japonais et 2 films français.
16/05/19 : Pokémon Détective Pikachu de Rob Letterman.
Je n'ai jamais joué aux jeux Pokémon de ma vie, je n'ai jamais regardé le dessin-animé et je n'ai jamais eu des cartes Pokémon non plus (j'étais team Yu-Gi-Oh). Pourtant quand mon ami Léo m'a dit qu'il voulait voir ce film, je lui ai dit que je l'accompagnerais bien, par curiosité.
Ce que j'adore chez Léo c'est son enthousiasme et regarder un film avec lui ou tout type de vidéos (clips, émission etc...) est une garantie de passer un bon moment.
Quand le premier Pokémon a fait son apparition à l'écran, Léo était donc en joie, tel un enfant qui découvre un trésor, à s'extasier et sautiller sur son siège. Rien que pour ça, je ne regrette pas d'être allée voir ce film haha ^^
Pour ce qui est de mon avis, je pense qu'en tant que "novice" à l'univers Pokémon, ce n'est pas un film que je recommanderais avec une grande conviction.
C'est très mignon en tout cas et pour un enfant ou un fan, j'imagine que c'est plutôt satisfaisant.
Bon sinon pour finir sur une note positive, j'ai bien aimé le personnage de Pikachu qui est doublé par Ryan Reynolds tout en ironie et sarcasme, ce qui apporte un côté moins enfantin à l'ensemble.
16/05/19 : Hellboy de Neil Marshall.
Je n'avais absolument pas entendue parler de ce film avant de voir la note catastrophique (3/10) que lui a attribué un de mes amis sur Senscritique. Moi qui adore l'univers de Guillermo Del Toro et ce qu'il a fait du personnage d'Hellboy au cinéma (deux films dont un sorti en 2004 et sa suite en 2008), j'étais très étonnée qu'il n'ait pas aimé.
Puis, je me suis rendue compte que ce Hellboy datait de 2019 et était donc un reboot ne prenant pas en compte les deux films de Del Toro. Malgré la mauvaise note et la non-recommandation de mon ami, je suis quand même allée voir le film pour me faire mon propre avis.
Très rapidement, j'ai compris que cette nouvelle proposition n'avait strictement aucun rapport (en termes de direction artistique, mise en scène, scénario) avec celle du réalisateur mexicain.
Plutôt que de me morfondre, j'ai décidé de prendre le film pour une énorme rigolade et le tout est "un peu mieux" passé.
Ce que j'ai retenu de cette expérience c'est que ça m'apprendra à ne pas regarder la bande-annonce et à ne pas me renseigner sur un film avant d'aller le voir haha.
Le pire dans tout ça c'est que j'étais accompagnée et que je m'en suis voulu de lui faire subir cet enfer. Nous avons bien rigolé en tout cas et cela nous a donné envie de revoir les Hellboy de Guillermo Del Toro (que je vous recommande au passage).
Entre décors pas très inspirés, monstres répugnants, violence gore inutile qui vous retourne l'estomac (j'ai personnellement préféré en rire qu'en pleurer), dialogues mal écrits et musique plus gênante qu'autre chose, ce film est une abomination.
DONC, à part si vous n'avez rien à faire de votre vie ou que vous voulez rigoler devant l'un des pires nanars de ces dernières années, fuyez ce Hellboy de Neil Marshall!
17/05/19 : Café Society de Woody Allen (2016).
Je n'avais pas encore vu ce film de Woody Allen (il en a fait tellement en même temps qu'il y en a toujours un à découvrir) et comme il était sur Netflix, je me suis dit que c'était l'occasion.
En juin 2018 (déjà), je vous parlais d'un de ses films les plus connus Hannah et ses soeurs (1986) qui m'avait plu mais dont le scénario ne m'avait pas totalement convaincue et avant ça, en février 2017, j'avais regardé Wonder Wheel (2017) que j'avais détesté et Magic in the Moonlight (2014) que j'avais plus ou moins aimé.
J'espérais donc que Café Society allait relever un peu le niveau et ce fut le cas! En effet, de tous les derniers films que j'ai vu de Woody Allen, c'est celui-là qui m'a le plus intéressée.
Tout d'abord j'ai trouvé le scénario plaisant et j'ai vraiment apprécié la reconstruction historique du New York et du Los Angeles des années 30 avec ces décors parfaitement mis en lumière par le grand Vittorio Storario (à noter que c'était le premier tournage tourné en numérique pour le réalisateur et le chef opérateur).
Aussi, mon amour pour Jesse Eisenberg (en excellent successeur de Woody Allen) et Steve Carell n'a fait que s'épanouir grâce à ce film dans lequel je les trouve tout à fait adéquats, à leur place et convaincants. D'autant plus que Steve Carell ne devait pas jouer dans le film de base et est venu à la rescousse après le départ de Bruce Willis qui a abandonné le tournage au bout de 4 jours.
J'ai eu un peu plus de mal avec Kristen Stewart que j'ai trouvé assez ridicule dans des costumes ultra nunuche avec des noeuds de petite fille dans les cheveux. Si je comprends que Woody Allen est voulu la rendre plus féminine, je trouve que ce style ne lui correspond absolument pas et cela m'a vraiment perturbée... Toutefois, le couple qu'elle forme avec Eisenberg est plutôt mignon et crédible.
Comme toujours on retrouve tout ce qui est propre au réalisateur, les dialogues teintés d'un humour plein d'auto dérision, la voix off qui nous raconte et explique le contexte et bien sûr le jazz qui est omniprésent et qui pour moi est un vrai plaisir d'entendre, surtout que Mister Allen a très bon goût!
Café Society est une comédie romantique charmante qui est l'explication du pourquoi je me laisse toujours tenter par ses films (à noter que Café Society est la cinquantième réalisation de Woody Allen).
Alors oui, c'est souvent la même recette et il y a beaucoup de ratés (en faisant un film par an ce n'est pas évident de tenir la route en même temps) et pourtant on est toujours curieux parce que quand c'est bien, c'est vraiment bien.
17/05/19 : Passion de Ryusuke Hamaguchi(2008).
Après avoir vu Senses en mai 2018 et plus récemment Asako I et II en janvier 2019 de Ryusuke Hamaguchi, son tout premier long-métrage Passion (qui est un film de fin d'étude) est sorti en salles en France dans le cadre des Saisons Hanabi.
Bien qu'il souffre selon moi d'une mise en scène et d'une image assez pauvre (dû à un matériel rudimentaire), ce premier essai recèle de tout ce qui est propre au cinéma du réalisateur c'est-à-dire des longues séquences de dialogues, un groupe d'amis d'environ 25-30 ans, des relations complexes basées sur des non-dits avec en toile de fond un Japon contemporain.
Ce que j'admire le plus chez lui c'est sûrement son sens de l'observation et la façon dont il arrive à faire dire à ses personnages des pensées obscures et/ou difficile à exprimer.
Tout comme dans Senses et Asako I et II, on retrouve des personnages féminins qui, de prime abord, paraissent niais, naïfs et qui au final, se révèlent être forts et dignes.
Et puis, il y a ces moments de grâce comme des leçons de philosophie telle cette séquence où l'une des héroïnes tente d'expliquer à ses élèves ce qu'est la violence et quels sont ses différentes formes dont on peut être victime ou au contraire, coupable. Elle est envahie par une sorte de tension, une passion (cf. le titre) colérique qui lui fait presque perdre tous ses moyens face à ces collégiens qui n'ont pas l'air de se rendre compte du mal qu'ils peuvent faire. Ce genre de moment est d'une justesse sans nom qui vous émeut comme jamais tout en dénonçant une réalité de tous les jours.
Il y a notamment cette autre scène de ballade matinale entre deux amis où le personnage masculin fait (enfin) sa déclaration d'amour au personnage féminin et qu'ils finissent par s'enlacer cordialement. C'est d'une douceur et d'une tristesse à vous faire pleurer plus d'une larme...
Ainsi pour une personne comme moi qui est du mal à exprimer mes sentiments, mes pensées en général, Passion est un film qui m'a fait énormément de bien par ce qu'il explore, raconte et j'imagine qu'il peut faire réaliser à tout un chacun à quel point il est important de se parler et de s'écouter plutôt que tout garder à l'intérieur (le déclic ne s'est pas encore produit chez moi mais on y croit haha).
Enfin, je dirais que, de ce que j'ai vu de ce réalisateur, son oeuvre n'est certes pas d'une beauté visuelle palpable mais davantage d'une beauté subtile tout en poésie. On y va donc pour la réflexion et l'émotion plus que pour en prendre pleins les yeux et parfois, comme ici, c'est amplement suffisant.
17/05/19 : The dead don't die de Jim Jarmusch.
Je n'avais pas vu de film de Jim Jarmusch depuis Paterson, son précédent long-métrage sorti en 2016 (dont je vous avais parlé dans cet article). L'ayant adoré et étant une inconditionnelle fan de ce réalisateur j'étais donc plutôt enthousiaste de découvrir son nouveau bébé.
Pour ne pas m'influencer et ne pas me faire trop d'attentes, je n'ai pas regardé la bande-annonce. Les seuls éléments dont j'étais au courant était le casting (qui me donnait l'eau à la bouche) et le genre de l'oeuvre soit un film de zombies.
De ce genre en question, je n'ai pas vu beaucoup de films (en tête j'ai Zombieland de Ruben Fleischer et Le dernier train pour Busan de Sang-ho Yeon) : je suis donc loin d'être une experte en la matière.
Après son excellent film de vampires Only lovers left alive (2013), le cinéaste a donc décidé de parler de zombies. Sur le papier, le projet était attisant, dans les faits, le film n'est malheureusement pas sa plus grande réussite.
Si le cinéaste s'amuse (on sent clairement qu'il s'est fait plaisir), le spectateur reste un peu en retrait, pas tout à fait inclus dans ce "délire entre potes".
Pour ma part, étant comme je vous l'ai dit plus haut une fervente admiratrice du monsieur, The dead don't die ne m'a pas déplu et, alors même que j'étais dans une salle pas tout à fait réceptive à cet humour décalé, je m'imaginais seule chez moi en train de pleurer de rire face à l'absurdité totale de ce film de zombies hors norme (il faut dire que si je suis une adepte de ce cinéma c'est justement pour le malaise créé par des situations inédites et rocambolesques).
The dead don't die regorge d'auto-références et de clins d'oeil à foison et le casting ainsi que le réalisateur se complaisent dans un univers qui leur est très personnel laissant ainsi le reste sur le bas-côté (j'entends ici le scénario, la mise en scène et le public aussi).
Il n'y a donc aucune prise de risque et Jarmusch reste dans son confort en appliquant sa signature sans une réflexion plus poussée que ça (ce qui est bien dommage).
Ainsi, si je devais donner un adjectif pour qualifier ce film je dirais qu'il est fainéant (haha) et à mon humble avis Jim Jarmusch aurait du faire un court-métrage plutôt qu'un long pour cette histoire de zombies. L'effet produit aurait été plus percutant et sûrement plus drôle aussi.
Ce n'est donc pas par ce film qu'il faut commencer pour découvrir la filmographie du metteur en scène selon moi. Je vous conseille plutôt de regarder tous ses autres films (ou au moins 2-3 comme Night on Earth, Down by law ou encore Broken Flowers).
18/05/19 : On connaît la chanson d'Alain Resnais (1997).
Cela faisait une éternité que je devais voir ce film et puis Netflix a répondu à mon envie en le proposant parmi son vaste catalogue.
On connaît la chanson est un film choral comme Resnais les aime avec ses acteurs chouchou que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé découvrir avec 20 ans de moins (ils sont très bien maintenant aussi ne vous méprenez pas).
Rien de surprenant donc, sauf un "petit bonus" qui sont les courts extraits de chansons insérés dans les dialogues comme ça, pour le plaisir et qui sont la VRAIE bonne idée de cette dramédie française qui n'a pas pris de rides (quelques unes d'accord mais franchement très discrètes).
J'avoue toutefois que j'ai été déçue que ces extraits ne soient pas un peu plus longs et qu'il y en ait si peu (je m'attendais à un film comme Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy alors forcément ça m'a paru un peu anecdotique en termes de musique).
Bien qu'il ne soit pas aussi joyeux que je l'espérais, j'ai passé un bon moment et je suis heureuse d'enfin avoir vu ce film! Il y a de nombreux moments qui vous donne le sourire et le casting est tout simplement merveilleux (impossible aussi de ne pas vouloir aller faire un karaoké juste après haha).
18/05/19 : Au bonheur des ogres de Nicolas Bary (2013).
J'avais commencé ce film à la campagne il y a moment déjà mais à cause du réseau internet capricieux je n'avais réussi à voir que les premières dix minutes seulement. Quelques mois plus tard j'ai donc décidé que le temps était venu d'enfin le regarder en entier.
Ce que j'ignorais avant de voir Au bonheur des ogres c'est qu'il s'agissait d'une adaptation du roman éponyme écrit par Daniel Pennac et publié en 1985.
Bien que considéré comme un classique de la littérature française, il n'avait encore jamais été adapté à l'écran parce que l'auteur considérait que tous les scénarios qu'on lui envoyait n'étaient pas à la hauteur. Alors même qu'il était persuadé que son oeuvre était inadaptable, Nicolas Bary lui a prouvé le contraire et a réussi à le convaincre de mettre en scène son fameux roman.
Ignorant tout cela mais étant attirée par le titre, j'ai décidé de voir ce film qui me paraissait avoir tous les ingrédients pour me plaire : l'histoire, la loufoquerie et le casting. Malheureusement pour moi, cette comédie ne m'a pas vraiment conquise et m'a laissée sur ma faim...
Je n'ai pas adhéré à la fantaisie qui m'a paru mal dosée et maladroite. Pour ce qui est du livre je ne sais pas si c'est pareil mais j'ai eu du mal à trouver l'histoire vraisemblable et cohérente, ce qui a eu pour effet de me perdre et me désintéresser.
Voici donc pour ce deuxième article sur les films que j'ai vu au mois de mai. J'espère que cela vous a plu et donné envie de voir à votre tour quelques-uns des films dont je parle.
Sur ces mots je vous laisse et vais me préparer pour sortir et aller voir une exposition avec des amis. Je vous retrouve vendredi avec un article photo!
Je viens d'aller voir The Dead Don't Die et si j'ai passé un bon moment, j'en suis ressortie avec la même impression que toi : on se sent un peu oublié en tant que spectateur. Mais le casting est génial !
RépondreSupprimerOui le casting est absolument génial, comme dans tous les films de Jarmusch :)
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