Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Comme je n'arrive pas à bien m'organiser pour l'écriture de mes articles j'ai décidé d'une petite nouveauté pour me faciliter la vie (on croise les doigts). Étant donné que je vois en moyenne 18 films par mois je pense qu'au lieu d'écrire un seul et même article cinéma mensuel, je le diviserai désormais en deux pour que la lecture soit plus facile pour vous et l'écriture moins longue pour moi. Il y aura donc une première partie qui sera publiée le deuxième mercredi du mois et la suite sera publiée le quatrième mercredi du mois. Alors je ne promets rien encore mais cela me semble faisable et vraiment plus pratique. Je commencerai donc cette "nouvelle technique" au mois de décembre.
01/10/18 : Un peuple et son roi de Pierre Schoeller. Premier film du mois d'octobre, première déception. J'y suis allée un lundi matin à la première séance il me semble. J'avais envie de le voir pour plusieurs raisons : le sujet (la révolution française), le casting et notamment parce que j'aime les films historiques et parce que je connais plusieurs personnes qui ont travaillé dessus. Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai pas compris ce film. J'ai eu l'impression qu'on me racontait cet épisode historique pour la première fois de ma vie et j'étais totalement perdue. Ceci s'explique par le choix du réalisateur de raconter cet évènement de plusieurs angles différents. Il y a le point de vue du peuple, celui du roi et celui de l'Assemblée Nationale, ces hommes qui font la loi et qui prennent les décisions pour le peuple justement. Personnellement, je n'ai pas réussi à y voir clair. Aussi, j'ai trouvé que tout allait très vite et malgré les indications temporelles j'avais énormément du mal à suivre, ce qui a fini par me perdre totalement et me sortir petit à petit du film. D'autre part, les acteurs sont assez mal dirigés selon moi ce qui donne parfois lieu à des séquences presque gênantes. Enfin, je n'ai réussi à m'attacher à aucun personnage et je n'ai pas éprouvé la moindre émotion. Pas convaincue du tout vous l'aurez compris...
01/10/18 : L'amour est une fête de Cédric Anger. Pas mal : voilà ce que j'ai pensé de ce film. Il y a un vrai sentiment de fête, de plaisir de vivre qui est très agréable à voir. Les musiques sont sympa, il y a de bonnes répliques, le duo Canet-Lellouche fonctionne super bien toutefois rien de révolutionnaire. Après je ne pense pas non plus que c'était l'envie du réalisateur...
02/10/18 : I feel good de Benoît Delépine et Gustave Kervern. Ce film est à la fois inventif, plein d'humour et aussi politique. On se sent bien en le regardant, on a envie de faire le bien en sortant de la salle. En effet, je ne crois pas qu'il y ait eu un instant où je n'ai pas souri. Il y a pleins d'idées géniales comme par exemple plusieurs interludes musicaux sur le même thème mais joué par des instruments différents à chaque fois. Le film se finit d'ailleurs par ce thème en question, cette fois-ci chanté par les compositeurs du film eux-mêmes sur une sorte de diaporama animé avec toutes les personnes du centre Emmaüs où le film a été tourné. J'ai été particulièrement émue par cette fin. Selon moi c'est une oeuvre qui célèbre la beauté dans tout et chez tout le monde. COUP DE COEUR.
02/10/18 : Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin. Quelques heures après avoir vu I feel good que j'ai adoré, je suis allée voir Shéhérazade qu'on m'avait conseillé. J'ai encore un peu de mal à y croire parce que je partais avec des à priori mais honnêtement le charme a totalement opéré sur moi. Ce film est une vraie matière vivante : j'ai été totalement emportée par cette histoire et je me suis laissée séduire avec plaisir. Quand on sait en plus que le film repose sur de jeunes inconnus, non acteurs, on se dit que le réalisateur a un bel avenir devant lui et que le cinéma français aussi!
09/10/18 : The Little Stranger de Lenny Abrahamson. Le film commence par un premier plan sur Domhnall Gleeson qui se rase, de quoi me ravir complètement. Parce que oui, l'une des raisons pour lesquelles je suis allée voir The Little Stranger, c'est justement parce que Domhnall joue l'un des rôles principaux (il joue Bill, l'un des frères Weasley dans Harry Potter s'il y en a parmi vous qui se demande où est-ce qu'ils l'ont vu ou sinon plus récemment, il a aussi campé le rôle du Général Hux dans Star Wars VII et VIII). Il y a aussi Ruth Wilson et Charlotte Rampling bien évidemment à l'affiche qui sont toutes deux des actrices de talent. Cependant, comme je vous l'ai déjà dit précédemment, de bons acteurs ça ne garantit par forcément la réussite d'un film. Si l'ambiance générale, la mise en scène et la photographie sont maitrisées, je pense que c'est au niveau du scénario que ça pêche un peu. En tout cas, pour ma part, j'ai un peu de mal avec ce genre d'histoire de famille hantée par un passé très présent. Même si je n'ai pas totalement accrochée (sûrement à cause de sa froideur générale) cela me donne envie de découvrir les prochains projets de ce réalisateur dont le film précédent (Room) m'avait vraiment marqué.
09/10/18 : Climax de Gaspar Noé. J'ai un avis assez mitigé vis-à-vis de ce film. En effet, j'ai beaucoup aimé le début qui est très accrocheur : le réalisateur nous donne tout de suite envie de découvrir la suite et nous laisse supposer que la situation va dégénérer ce qui est assez intriguant. Ensuite, on est sur un changement total d’ambiance avec une longue séquence consacrée à des interviews de danseurs : au début leurs réponses aux questions portent sur leurs vies, leurs expériences puis ça commence à parler de drogue, d’homosexualité (et la théorie selon laquelle on est en train de regarder un film qui va dégénérer se renforce davantage). Les interviews se finissent, on passe à une deuxième longue séquence cette fois-ci de chorégraphie. Si c’est sûrement la partie que j’ai le plus apprécié du film, j’ai été très frustrée par la façon par laquelle elle a été filmée. Effectivement, selon moi la chorégraphie n’est pas du tout mise en valeur et je trouve ça bien dommage (je suis d'ailleurs la seule à penser cela je crois ce qui m'étonne un peu...). Enfin, la séquence de danse se termine et on passe au dernier acte du film : le « climax » ou plutôt la descente aux enfers et le début de l’emmerdemment total pour moi. Si cette dernière partie est censée être le clou du spectacle, c’est un énorme flop selon mon humble avis. Étant donné qu’on sait déjà que cela va mal finir et que rien de ce qui se passe n’est franchement fascinant, je suis tombée dans un ennui total et j’avais franchement hâte de sortir de la salle. J’ai même pensé sortir à un moment donné mais je déteste ne pas voir les fins et quitte à souffrir autant souffrir jusqu’au bout. Bref vous l’aurez compris : je n’ai pas réussi à totalement apprécié ce film. Dommage, surtout que c’était mon premier Gaspard Noé...
10/10/18 : La saveur des ramens de Eric Khoo. La famille, la cuisine : deux sujets qui m'attirent énormément. J'étais très curieuse de voir comment le réalisateur avait mis en scène cette histoire parce qu'en effet les thèmes du film me faisait beaucoup penser au scénario que j'écrivais depuis un moment déjà (et que j'ai d'ailleurs mis en scène depuis). Si j'ai été à plusieurs reprises assez émue, (j'ai pleuré plusieurs fois je ne vais pas vous le cacher) j'ai trouvé que le tout manquait d'uniformité. Ce que je veux dire par là c'est qu'il manquait vraiment de peu pour que ce film soit un vrai petit bijou. C'est à voir en tout cas selon moi surtout quand on aime manger et cuisiner.
18/10/18 : Les frères Sisters de Jacques Audiard. Les westerns et moi ce n'est pas une grande histoire d'amour; Audiard et moi ce n'est pas non plus une grande histoire d'amour alors oui, j'appréhendais un peu de voir ce film. Au final, j'ai bien aimé (et pourtant je suis tombée sur un couple de débiles au fond de la salle qui n'ont pas arrêté de parler à voix haute et sans gêne pendant les vingt premières minutes du film jusqu'à ce qu'un autre spectateur aille leur dire de se taire). J'ai aimé l'ambiance, cette relation entre les deux frères, et cette photographie majestueuse en particulier (qui a d'ailleurs été faite par le même chef opérateur que Climax)! Toutefois, j'avoue que dès ma sortie de la salle, j'ai presque totalement oublié le film. C'est beau, c'est bien joué, c'est maitrisé mais ça ne m'a malheureusement pas plus marquée que ça...
19/10/18 : Girl de Lukas Dhont. J'avais vraiment hâte de découvrir ce film et quand j'attends de voir un film j'ai aussi toujours peur d'être déçue. Cela n'a pas été le cas avec Girl. En effet, Lukas Dhont a réussi à trouver l'angle parfait pour raconter cette histoire. Victor Polster est épatant de justesse, on s'identifie totalement, on vit ce que le personnage vit, on ressent sa souffrance, on ressent ses doutes, ses questionnements. Ce n'est pas qu'un film sur un adolescent qui se sent femme, c'est un film sur le passage à l'âge adulte, c'est un film sur l'acceptation de soi, c'est un film sur la danse, c'est un film sur la relation père-enfant. C'est subtil, très bien écrit. Bref, ça fait du bien de voir ce genre d'oeuvres.
19/10/18 : L'amour flou de Romane Bohringer et Philippe Rebbot. S'il y a un film que j'ai vraiment ADORÉ au mois d'octobre (et même de cette année 2018) c'est celui-là. Si un de mes amis ne m'avait pas proposé d'aller le voir, je ne pense pas que j'y serai allée et quel dommage cela aurait été! Je ne savais rien de ce film, je n'avais pas vu la bande-annonce et j'ignorais donc qu'il s'agissait d'une histoire vraie qui a d'ailleurs été écrite et réalisée par les deux acteurs principaux qui à la suite de leur séparation (dans la vraie vie) et sur le conseil de leurs proches ont décidé de porter à l'écran leur histoire commune. Absolument tout est vrai donc, les enfants sont leurs vrais enfants, les décors sont les vrais décors, les membres de la famille sont les véritables membres de la famille et c'est, je pense, ce qui fait la force de L'amour flou. Ce qui est épatant c'est que c'est véritablement un film en bonne et due forme et non pas un documentaire. L'autre grande force de cette oeuvre c'est l'humour. Il me semble que je n'ai jamais autant ri de toute ma vie au cinéma (il y avait en plus juste devant nous dans la salle une femme au rire communicant, impossible de ne pas rigoler en coeur avec elle). C'est d'une beauté rare, c'est émouvant, c'est hilarant.
À VOIR ABSOLUMENT!
30/10/18 : Cold War de Pawel Pawlikowski. Je n'avais pas vu Ida, le précédent film du réalisateur au cinéma mais je l'avais acheté en dvd et adoré. Il me tardait donc de découvrir son dernier bébé surtout qu'ils n'arrêtaient pas de passer la bande-annonce en salles et que, plus je la voyais, plus je voulais voir le film. Tout comme Ida, c'est en noir et blanc et c'est magistralement cadré et mis en lumière. Tout comme Ida, les acteurs sont exceptionnels et la façon dont Pawlikowski les filme, les rend d'une beauté presque aveuglante. Tout comme Ida, j'en ai donc pris pleins les yeux et les oreilles. Parce que oui, la musique a une place très importante dans Cold War et je dirais même essentielle. Malgré tous ces points positifs il m'a manqué la passion, la sensualité auxquelles je m'attendais. Le titre c'est Cold War certes alors c'est normal que l'ensemble soit "froid"et retenu cependant je suis un peu restée sur ma faim. Cela reste un film réussi et je le conseille à tout amateur de cinéma étranger. Ne vous attendez pas à rire en tout cas, parce qu'on est plutôt dans une profonde tristesse qu'une joie débordante.
31/10/18 : Le Grand Bain de Gilles Lellouche. Comment bien finir le mois? En allant voir ce film bien sûr! J'ai vraiment beaucoup aimé Le Grand Bain. Cette bande d'hommes un peu perdus, un peu loosers qui se retrouvent pour faire de la natation synchronisée c'est une histoire qui me touche. Ce que j'ai apprécié par dessus tout c'est que le début et la fin sont totalement réussis et ça, ça n'a pas de prix! On rigole, on s'émeut, on est avec eux : c'est franchement super et on passe un moment très très agréable.
Voilà pour les films que j'ai vu au mois d'octobre. Vous l'aurez peut-être remarqué, j'en ai vu beaucoup moins que d'habitude et cela s'explique très simplement : j'étais en pleine préparation de mon court-métrage. Maintenant il est tourné, il me reste encore toute la post-production à faire (montage image, montage son, mixage, étalonnage) et ensuite je pourrais enfin le partager avec vous. J'ai aussi revu beaucoup de films en dvds comme Ratatouille de Brad Bird, Le château ambulant d'Hayao Miyazaki, Little Miss Sunshine de Valerie Faris et Jonathan Dayton, Poulet aux prunes de Marjane Satrapi, Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud et enfin La leçon de piano de Jane Campion. Que des films que j'aime énormément et que je vous conseille de découvrir si vous ne les connaissez pas.
Voilà donc pour l'article cinéma du mois d'octobre. J'espère qu'il vous a plu et vous souhaite à tous un superbe mercredi! Je vous embrasse fort et vous retrouve très vite avec un nouvel article.
Total films vus au cinéma : 12
Total films vus en dvd : 0
Total films vus sur Netflix : 0
Total films vus tous supports : 12
Je trouve que c'est une très bonne idée de vouloir scinder tes articles en deux car effectivement, ils sont habituellement très denses et je n'ai pas toujours le temps de les lire en une seule fois :)
RépondreSupprimerJ'ai ajouté I Feel Good, Sheherazade, Girl et L'Amour Flou à ma liste, et je suis vraiment très curieuse de découvrir ce dernier, qui a l'air d'être un film assez fou !
Je pense que je regarderai quand même Un Peuple et Son Roi pour me faire une idée et parce que comme toi j'adore les films historiques ;)
Super liste, merci :D
Oui je pense que ce sera bénéfique pour les lecteurs et pour moi notamment!
RépondreSupprimerContente que tu approuves cette décision :)
Waouh ta sélection est entièrement francophone ça fait super plaisir!
Je suis vraiment heureuse de t'avoir donné envie de découvrir ces films.
J'ai hâte de lire ce que tu en auras pensé maintenant :D