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vendredi 9 avril 2021

Cinema | Recommandations cinématographiques #20

Bonjour, bonsoir, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je suis heureuse de partager avec vous cinq nouveaux coups de coeur cinématographiques d'autant plus que cela fait un moment que cet article vagabonde dans mes brouillons.

Il faut dire que depuis que les cinémas ont fermés depuis le 30 octobre, je n'ai plus cette envie de vous parler de films. Même si j'en regarde presque toujours autant, les voir depuis chez moi, ce n'est pas du tout la même expérience qu'en salles. 

J'espère que malgré le fait que les oeuvres dont je vais vous parler ci-dessous ne sont pas des nouveautés, vous apprécierez ce nouveau post cinema.
 
Rocky de John G. Avildsen (1976).

Cela faisait des années et des années que je devais voir la saga Rocky. Si j'ai repoussé la date pendant aussi longtemps c'est tout simplement parce que je voulais la découvrir avec mon oncle qui en est un fervent admirateur. L'occasion est enfin venue en janvier 2021, période à laquelle nous avons passé quelques soirées ensemble.

Je n'ai aucun regret d'avoir attendu tout ce temps. Je comprends désormais pourquoi cette saga est si culte et pourquoi mon oncle l'adore et ne se lasse pas de la revoir avec tant d'enthousiasme (enthousiasme qu'il m'a d'ailleurs transmis).

Rocky c'est plus qu'un personnage, c'est une philosophie. Son état d'esprit combatif vous donne du courage, de l'énergie et surtout l'envie de vous surpasser. 

Rocky c'est aussi un grand amoureux et l'homme d'une seule femme. C'est émouvant de voir comme il l'aime éperdument son Adrian. 

Tout est fascinant dans cette histoire jusqu'à la musique originale composée Bill Conti qui, réussit par quelques notes, à nous fendre le coeur. 

Bien sûr, on n'oubliera pas de mentionner Sylvester Stallone qui porte le tout avec intelligence, force et humilité. Quand on sait qu'il est à l'origine du phénomène et qu'il n'a rien lâcher pour réaliser son rêve, il y a de quoi être admiratifs.

Certains diront que c'est kitch, les vrais diront que c'est universel. 

La dernière vie de Simon de Léo Karmann (2020).

Je n'étais pas allée le voir (bêtement) en salles parce que je craignais d'être déçue. Il faut dire qu'il n'est pas habituel de voir des films de science-fiction français alors forcément j'avais des doutes.

Disponible sur Canal+ pendant un moment (je crois que ce n'est plus le cas), j'ai donc eu l'occasion de le découvrir depuis chez moi. Et quelle surprise!

En effet, La dernière vie de Simon est un premier long-métrage qui remplit ses promesses. Tout d'abord,  on a une histoire qui se tient. Ensuite on a des effets spéciaux qui tiennent la route et enfin, on a un casting convaincant (avec une préférence pour les acteurs enfants qui sont meilleurs que les jeunes adultes selon moi).

D'autre part, les décors bretons nous immergent totalement dans une ambiance entre le réel et le fantastique à l'image du scénario. Ici justement, le fantastique est simple et fonctionne comme élément au service de l'histoire. On est loin des blockbusters américains qui nous font des démonstrations de leur capacité à se servir de logiciels d'animation à tout bout de champ.

Le plus intéressant dans La dernière vie de Simon c'est sa réflexion autour de l'identité, du bien et du mal et du devoir. Tous ce thèmes sont explorer avec ingéniosité et est surpris par tant de philosophie dans un film qui, par sa bande-annonce, peut sembler mièvre.

En termes de rythme, j'ai notamment trouvé qu'il y avait une vraie maitrise. Les 1h43 sont idéales : ce n'est ni trop long ni trop court pour raconter cette histoire.

Bref, j'ai passé vraiment un agréable moment devant ce film et j'ai hâte de découvrir ce que nous réserve ce cinéaste français.

Looking for Eric de Ken Loach (2009).

Voilà encore un film que je voulais voir depuis des années. Le plus drôle dans cette envie c'est que je ne savais ni que c'était un film réalisé par Ken Loach, ni ce dont il traitait précisément. La seule chose que je savais c'est qu'Eric Cantona jouait dedans (c'est d'ailleurs lui qui est entré en contact avec le cinéaste pour une collaboration éventuelle). 

Loin d'être une fan absolue de football, j'ai véritablement découvert le célèbre joueur dans le film Ulysse et Mona de Sébastien Betbeder (dont je vous avais parlé dans un article cinéma du mois de janvier 2019) et j'avais été charmée par sa personnalité. 

Dans Looking for Eric, son charisme est toujours présent toutefois son anglais laisse vraiment à désirer ce qui a pour effet de provoquer un effet comique non voulu. Heureusement qu'il y avait des sous-titres parce que sinon je pense que je serais passer à côté de toutes ses répliques. Cependant, hormis ce détail, j'ai de nouveau apprécié son interprétation et j'ai trouvé que sa complicité avec Steve Evets était géniale. Il y a notamment beaucoup d'autodérision dans son jeu et c'est, selon moi, un gage de qualité.

Comme toute oeuvre de Ken Loach, ce film est d'une intelligence indéniable. On a d'un côté une histoire dramatique avec la dénonciation des gangsters qui profitent des jeunes pour faire divers trafics et de l'autre, une histoire d'amitié et de fraternité. 

Enfin, on passe par toutes les émotions : que ce soit la joie ou la tristesse, on traverse les différents épreuves auxquelles font face les personnages avec eux à 200%. Ce film prône la solidarité et l'acceptation de soi et ça fait du bien!

Pour toutes ces raisons, Looking for Eric est un film que je recommande à tous.

Anecdote : Steve Evets ignorait jusqu'au dernier moment qu'Eric Cantona allait lui donner la réplique.

Une valse dans les allées de Thomas Stuber (2018).

Encore un film que j'avais raté au cinéma et que je suis heureuse d'avoir enfin pu voir grâce à la plateforme Arte sur laquelle il était disponible pendant quelques mois.

Après avoir vu et aimé son dernier film Ondine (dont je vous ai parlé dans un article cinéma du mois de décembre 2020), j'étais plus que jamais curieuse de découvrir une autre des oeuvres de Thomas Stuber.

Une valse dans les allées me faisait d'autant plus envie à cause de sa tête d'affiche avec d'une part Sandra Hüller qui m'avait époustouflée dans Toni Erdmann de Maren Ade (à voir aussi dans Sibyl de Justine Triet et Proxima d'Alice Winocour) et de l'autre, Franz Rogowski qui ne m'avait pas non plus laissée de marbre dans Une vie cachée de Terrence Malick.

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et j'ai été une nouvelle fois enchantée par cette histoire d'amour non conventionnelle. Si je trouve que l'alchimie entre Franz fonctionne mieux avec Paula Beer qu'avec Maren Ade, ils forment toutefois un couple digne d'intérêt.

Ce que j'ai particulièrement aimé dans Une valse dans les allées c'est le lieu où se déroule l'action soit : un supermarché. Je crois bien qu'à part quelques scènes par-ci, par-là dans d'autres films (comme celle culte de The Big Lebowski des frères Coen), je n'avais jamais vu de longs-métrages quasiment entièrement tourné dans ce lieu public du quotidien.  

Le plus passionnant c'est évidemment de découvrir les coulisses de ce supermarché. Ici il n'est pas question des clients qui fréquentent le magasin mais de ses employés. Ainsi, comme le personnage masculin, nous découvrons cet univers où tout est organisé bien précisément et où la hiérarchie existe aussi bien qu'ailleurs.

Alors qu'on pourrait imaginer qu'un décor pareil serait ennuyeux à mettre en lumière, le chef opérateur Peter Matjasko en fait un cadre chaleureux, d'une beauté plastique étonnante. 

L'atmosphère qui plane tout au long du film participe notamment à la réussite du projet. Thomas Struber a revendiqué l'influence de Roy Andersson et d'Aki Kaurismäki (dont je vous parlais dans mon précédent article cinéma) qui sont deux réalisateurs connus pour le ton absurde de leurs oeuvres. Il est vrai qu'il y a parfois des scènes qui relèvent de l'incongru ou encore du saugrenu. La voix off est un autre outil qui permet au cinéaste d'apporter une part de magie et une certaine mélancolie aussi.

En résumé, c'est un film qui m'a marquée par sa singularité et que je recommande à tous les curieux.

Anecdote : Le film est une adaptation de la nouvelle In the Aisles issu du recueil All the lights de Clemens Meyer. Cette nouvelle ne fait que 25 pages. Le réalisateur a travaillé avec l'auteur pour tirer un scénario du texte. Ainsi deux lignes se sont transformées en 14 minutes de film et ainsi de suite.

Hérédité d'Ari Aster (2018).

Après avoir adoré Midsommar du même réalisateur à sa sortie au cinéma (film qui fait partie de mon top 10 de l'année 2019), j'étais très curieuse de découvrir son premier long-métrage. 

Comme chaque début d'année, je profite des soldes d'hiver pour faire le plein de DVDs. Il s'avère que sur le site de la Fnac, j'ai trouvé un coffret avec Hérédité et Midsommar. Je n'ai donc pas hésité une seule seconde avant de le commander.

De base, l'envie de voir Hérédité remontait au premier confinement que j'ai passé avec mon meilleur ami Léo. J'ai donc attendu qu'il revienne passer quelques jours à la campagne chez moi, pour que nous puissions le voir ensemble comme prévu. Sans grand étonnement, nous avons beaucoup aimé! 

Je ne suis pas une grande connaisseuse de films d'horreur puisque ce n'est pas un genre qui m'attire particulièrement. Toutefois, les cinéastes comme Ari Aster sont des personnes dont le talent est à suivre de près. Il y a en effet, une singularité dans le cinéma de cet américain qui montre qu'il est encore possible d'être créatif et d'innover en termes de mise-en-scène et d'écriture. 

Hérédité est d'une richesse en tout point de vue. Que ce soit les décors, la musique, les acteurs, la lumière etc... Chaque élément est étudié et dirigé dans un seul et même but : provoquer des sensations inédites chez le spectateur. Pour moi et ce n'est pas la première fois que je l'exprime, il n'y a rien de plus important, nécéssaire dans un film que de créer des émotions. Du rire à la peur, la palette est vaste et Ari Aster arrive à nous faire passer d'un état à l'autre. 

Cela faisait un moment que je n'avais pas vu un film aussi bouleversant et percutant. Il me semble impossible de ne pas être sensible à ce genre d'oeuvre, même si on déteste, au moins on éprouve quelque chose.

Pour ceux qui auraient vu Midsommar, sachez qu'Hérédité est complètement différent. Cela me pousse donc à vous encourager de découvrir ces deux spécimens le plus tôt possible si vous ne voulez pas passer à côté d'un phénomène épatant.


Voilà donc pour ce nouvel article cinéma que j'aurais mis presque deux mois à écrire (en réalité je l'ai écrit en deux fois : j'ai juste mis beaucoup de temps à m'y mettre sérieusement). J'espère qu'il vous aura plu et vous retrouve, je l'espère bientôt. 

Sur ces mots, je vais, comme souvent, aller me préparer un bon thé pour me remettre du travail qu'est l'écriture hahaha. 

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