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vendredi 21 juin 2019

Cinema | Movies I've seen #32 (May 2019) Part 4

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la dernière partie des films que j'ai vu au mois de mai.

Au programme : 5 films français, 1 film americano-chilien et 2 film américains. 





27/05/19 : Coming out de Denis Parrot.

Beaucoup de personnes pensent qu'aller voir des documentaires au cinéma n'est pas très attrayant pourtant les documentaires sont aussi des films et peuvent être très intéressants.

Si pour ma part je vais en voir peu il me semble que certains films de fiction ne valent pas plus la peine d'être vu en salles que des documentaires. Toutefois qui sommes nous pour en juger? Comment faire un choix? Vous avez deux heures pour répondre à ces questions haha (c'est la semaine du BAC alors j'en profite pour vous interroger).

Coming out est une oeuvre un peu différente de celles du genre puisqu'il s'agit d'un montage de vidéos filmées par des jeunes gens des quatre coins du monde. Ces vidéos en question sont donc des documents "amateurs" où le/la protagoniste est aussi la personne qui se filme. Le rapport entre ces vidéos c'est l'annonce aux proches qu'il ou elle est homosexuel(le), d'où le titre Coming out qui signifie en français "sortir du placard".

Bien que la qualité des images ne soient pas incroyable puisque la plupart des vidéos ont été prises avec des webcams ou des téléphones portables, je suis passée outre et me suis concentrée sur le message transmis c'est-à-dire l'appel à la tolérance, à l'acceptation de l'autre tel qu'il est. 

À l'origine monteur image et infographiste, Denis Parrot a voulu partager ces vidéos de coming out afin de faire entendre ces voix d'inconnus à travers le monde et montrer à quel point ce coming out en question peut être un moment de tension, une épreuve pour les personnes qui le font. D'autre part, il y avait aussi la volonté d'informer le public que le taux de suicide des jeunes LGBT est conséquent ainsi que le nombre de jeunes mis à la porte aussi.

Avant de s'attaquer au montage de son premier film, le cinéaste a donc regardé plus de 1200 vidéos mises en ligne en 2012 et 2018 sur Internet, les réseaux sociaux et un travail de traduction a été mené en parallèle pour toutes les vidéos tournées dans une langue qu'il ne comprenait pas. 

Comme je vous l'ai déjà dit maintes et maintes fois, selon moi le plus important avec le cinéma et avec l'art en général c'est l'émotion et l'émotion était bien présente dans la petite salle de cinéma du Mk2 Beaubourg où je suis allée voir ce documentaire. Je dirais même que l'émotion débordait des images et que nous étions (les spectateurs) directement plongés dedans. Autant vous dire que j'ai très vite céder à retenir mes larmes et je les ai laissées couler telles des petites fontaines. 

À mon humble avis, les documentaires comme Coming out devraient être montrés aux collégiens/lycéens ainsi qu'à leurs parents et aux gens en général tant il me parait essentiel pour essayer de comprendre dans quelle société nous vivons et comme il est nécéssaire d'être ouvert à ce(ux) qui nous entoure(nt) et surtout de nous respecter entre nous, sans se juger les uns les autres.

28/05/19 : Gloria Bell de Sebastian Lelio.

Julianne Moore fait partie de ces actrices qui me font me déplacer au cinéma pour les voir sur un grand écran. Quand j'ai vu la bande-annonce de Gloria Bell, je l'ai tout de suite ajouter à la liste des films que je devais voir en salles.

Comme je vous l'avais dit dans la première partie des films que j'ai vu au mois de mai, je devais aller voir ce film le 14 mai et j'étais malheureusement en retard à la séance. J'étais donc allée voir Les crevettes pailletées de Cédric Le Gallo et Maxime Govare à la place.

Entre temps deux semaines se sont écoulées et la fin du mois se rapprochant je me suis dit qu'il était définitivement temps que j'aille voir Gloria Bell avant qu'il soit retiré de l'affiche.

Ce que j'ignorais avant de le découvrir c'est qu'il était signé Sebastian Lelio dont j'avais vu en juillet dernier le film précédent Désobéissanceque je n'avais pas vraiment aimé (pour relire mon article c'est : ici). 

Seconde information que je n'avais pas c'est que Gloria Bell est un remake de son propre long-métrage Gloria (2013) qui avait été choisi pour représenter le Chili aux Oscars en 2014 dans la catégorie du meilleur film étranger. 

Pour ce qui est de mon avis, il est positif! En effet, c'est un film qui m'a emportée, qui m'a changé les idées et surtout un film qui m'a touchée. 

Je suis encore loin d'avoir 60 ans et pourtant, le personnage interprété par Julianne Moore m'a parlé et émue. 

Ce que j'ai adoré aussi et j'ai conscience que c'est assez arbitraire comme argument, ce sont les musiques qui ont été choisies. Qu'elles soient chantées par Julianne dans sa voiture, ou insérées dans le film lors de séquences dansées, j'ai trouvé qu'elles étaient toutes en parfaite adéquation avec le scénario et j'ai trouvé cela très plaisant! 

Le réalisateur qualifie d'ailleurs Gloria Bell comme étant une "comédie musicale non assumée" puisque c'est au rythme des morceaux que l'intrigue progresse et c'est aussi par les chansons que nous ai révélé la personnalité de l'héroïne. 

En résumé, c'était une jolie surprise! 

28/05/19 : Les plus belles années d'une vie de Claude Lelouch.

Les plus belles années d'une vie est la deuxième suite d'Un homme et une femme de Claude Lelouch, qui avait aussi remporté la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1966 ainsi que les Oscars du Meilleur film étranger et du Meilleur scénario et film qui fait surtout partie de mon top 20. La première suite était sortie en 1986 et avait pour titre Un homme et une femme : vingt ans déjà (que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir).

C'est pendant la célébration du cinquantième anniversaire de son film que le réalisateur s'est dit qu'il fallait de nouveau réunir Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant à l'écran.  

Les plus belles années d'une vie a été tourné en seulement 13 jours puisque Claude Lelouch ne voulait pas perdre la spontanéité de ses acteurs ni faire de répétitions alourdissantes.

Résultat le film a un aspect assez brouillon, un peu bâclé mais j'avoue que pour une fan comme moi, j'ai adoré retrouver le fameux couple. D'autant plus que le présent et le passé s'entremêlent dans le film, nous montrant Anouk et Jean-Louis jeunes, puis à leur âge actuel et autant vous dire que leur complicité se ressent toujours. 

Selon moi, la force du film réside dans l'insertion des passages d'Un homme et une femme qui nous rappellent comme les deux comédiens étaient beaux et comme l'histoire d'amour que leurs personnages vivaient est intemporelle. Cependant à s'accrocher au passé, Les plus belles années d'une vie n'apporte pas vraiment de nouveautés et on a plus l'impression d'assister à une longue vidéo presque documentaire sur la vieillesse qu'un long métrage de fiction à proprement parler.

C'était d'ailleurs assez "marrant" parce que j'étais la seule spectatrice d'une vingtaine d'années dans la salle, le reste du public étant en majorité des retraités (qui avaient sûrement du voir Un homme et une femme au cinéma quand il était sorti en 1966).

Il y a certes de beaux moments et j'ai été émue toutefois j'imagine que pour une personne qui n'a pas vu Un homme et une femme et/ou qui n'a pas aimé, cette deuxième suite ne saura pas la conquérir. C'est dommage...

Si vous êtes en manque d'inspiration en termes de films, je vous conseille de regarder cette vidéo de Claude Lelouch qui parle d'oeuvres qui l'ont marqué.

28/05/19 : Jessica Forever de Jonathan Vinel et Caroline Poggi.

Je n'ai cessé de repousser le moment où j'allais (enfin) voir ce film. D'abord parce que les films de genre français ne sont pas connus pour être de grandes réussites (sauf des cas comme Les garçons sauvages de Bertrand Mandico) et d'une autre part parce qu'un ami à moi m'avait dit qu'il l'avait trouvé très mauvais. Voulant me faire mon propre avis, j'ai quand même décidé de découvrir de quoi il en retournait. 

Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne sais pas vraiment comment vous parler de Jessica Forever. En effet, je n'ai ni aimé, ni détesté. J'ai trouvé qu'il y avait des idées pas inintéressantes et à la fois, je me suis un peu ennuyée. 

Cet ennui je l'ai éprouvé à cause du fait qu'on a l'impression constante que le scénario ne va nul part. La fin prouve en effet que l'histoire n'a pas réellement de début, de milieu et de fin tant il est linéaire. J'exagère quand j'écris ça puisqu'en réalité il y a quelques rebondissements, néanmoins ils sont assez mineurs. 

J'ai lu que les deux réalisateurs s'étaient inspirés de la culture du jeu vidéo et c'est vrai qu'on retrouve plutôt bien cette ambiance de temps présent constant comme si le passé et le futur n'existaient pas. Le soucis c'est que comme je vous le disais plus haut, on reste simplement spectateur passif devant ce film et je trouve que cela aurait été plus fort s'il y avait eu peut-être plus d'interactivité avec le public (je ne sais pas par quel moyen par contre haha).

Le vrai plus de Jessica Forever c'est le casting, non pas pour le jeu des acteurs mais pour leurs "gueules" et la bande qu'ils forment semble crédible.

28/05/19 : Sibyl de Justine Triet.

Vous vous en doutez bien, avec un titre pareil, j'étais bien obligée d'aller voir ce film (bien que cette orthographe ne me plaise pas du tout et que je préfère la mienne soit : Sybille). Evidemment, le titre n'était pas la seule raison pour laquelle j'étais curieuse de découvrir Sibyl.

En effet, je vous l'ai déjà dit ici, Virginie Efira est une actrice dont je suis le parcours depuis un moment déjà. Précédemment sur le blog, je vous avais parlé des deux derniers films dans lesquels elle a joué qui sont Un amour impossible de Catherine Corsini et Continuer de Joachim Lafosse (elle portait d'ailleurs déjà le prénom Sybille dans ce film - écrit comme moi cette fois-ci -)

Après son film Victoria sorti en 2016 duquel Virginie était déjà l'héroïne, Justine Triet lui confie à nouveau le rôle principal de sa nouvelle histoire. Alors qu'elle était avocate dans Victoria, elle interprète ici une psychanalyste qui décide de mettre en suspens son gagne-pain pour se consacrer à l'écriture, passion à laquelle elle se vouait quelques années plus tôt avant de l'abandonner. 

Pour commencer par le positif, je me dois de tirer ma révérence à Virginie Efira, qui plus que jamais nous montre à quel point elle est une actrice prodigieuse, capable d'interpréter avec justesse tout un chaos d'émotions (ici : la tristesse, la rage, l'envie, la dépression etc...). Face à elle, on n'oubliera pas non plus de citer Adèle Exarchopoulos, qui elle aussi est exceptionnelle et absolument captivante par sa présence et son charisme naturel.

On notera aussi le travail de la costumière qui a réussit à mettre en valeur les actrices et m'éblouir par la même occasion. Les costumes d'Adèle en particulier lui vont à ravir!

Quant au reste, je dois dire que je suis restée assez perplexe. D'un côté j'ai véritablement apprécié l'interprétation des actrices et d'un autre j'ai trouvé que l'ensemble était confus et inexplicablement complexe. 

Effectivement, à vouloir jouer avec la mise en abime et entasser les références, la réalisatrice semble s'être perdue dans ce qu'elle désirait exprimer et nous perd par la même occasion. Ainsi, l'ensemble est inégal et on se retrouve avec un film au scénario sans véritable issue et au rythme labyrinthique. 

De plus, je commence à en avoir vraiment marre de voir Niels Schneider jouer le même rôle de séducteur calculateur et sans coeur (même s'il le fait très bien) et le surjeu de Gaspard Uliel m'a vite fatiguée aussi. 

En conclusion, je dirais que même si j'ai préféré Sibyl à Victoria, je ne suis pas encore conquise par le travail de Justine Triet. Il faut encore que je vois La bataille de Solférino qui est son premier long-métrage pour me faire une opinion plus concrète...

29/05/19 : Séduis-moi si tu peux / Long Shot de Jonathan Levine.

J'y allais sans grande conviction toutefois aimant énormément Charlize Theron et voulant me "décontractée" devant un film non prise de tête, je me suis dit que j'allais laisser une chance à cette énième comédie romantique américaine. 

À ma plus grande surprise, j'ai passé un des plus agréables moments de ma semaine devant ce film et bien que sa vision sur grand écran n'apporte rien en particulier, j'ai aimé rire auprès d'autres spectateurs en quête de divertissement comme moi. 

Ce que j'ai surtout adoré avec Séduis-moi si tu peux qui, en passant est une traduction de titre plutôt mal trouvée à mon humble avis (et ne parlons même pas du titre québécois - Un bon coup - qui est encore pire), c'est de Seth Rogen dont je suis tombée totalement sous le charme. Comme Charlotte Field (Charlize Theron), Fred Flarsky (Seth Rogen) a réussi à me séduire dès sa première apparition. 

Contrairement à ce que j'ai pu entendre, le couple qu'ils forment est tout à fait plausible (même si c'est vrai que de prime abord il parait improbable), ils sont tous les deux très drôles et leurs personnalités s'accordent totalement. 

La force de cette comédie c'est qu'elle est politiquement incorrecte et qu'elle ne se contente pas de raconter une simple histoire d'amour ringarde et formatée. Le simple choix de réunir Charlize Theron (qui aurait cru qu'elle pouvait être à la fois éblouissante de beauté et comique à ce point?) et Seth Rogen était LA bonne idée. Surtout qu'on découvre une Seth Rogen tout en douceur, douceur dont j'ignorais qu'il était capable d'exprimer. 

Honnêtement, c'est un petit coup de coeur que je n'ai pas honte de vous recommander! 
30/05/19 : Steve Jobs de Danny Boyle (2015).

Je l'avais raté lorsqu'il était sorti en salles et je savais qu'il fallait que je le vois un de ces jours. Grâce à Netflix, ce désir fut comblé.

Si j'avais détesté La plage (2000), les autres films que j'ai vu de Danny Boyle tels Trainspotting (1996), Slumdog Millionaire (2008) et T2 Trainspotting (2017) dont je vous avait parlé sur le blog en avril 2017, m'ont beaucoup plu! 

Étant une admiratrice de Michael Fassebender et Kate Winslet, je ne doutais pas de la qualité de ce biopic consacré à Steve Jobs. C'est donc sans appréhension que j'ai regardé ce film et ma confiance a vite été confortée tant je suis rapidement entrée dans cette histoire inspirée de faits réels. 

Le film se concentre sur trois évènements, plus précisément sur trois conférences données par Steve Jobs en 1984, 1988 et 1998. Ce qui est passionnant ce ne sont pas ces conférences en elles-même mais tout ce qui se passe autour, avant et/ou après. On est dans les coulisses avec Jobs et ses collaborateurs, on est dans l'énergie, dans la colère, dans le stress des protagonistes, la cadence est haletante et c'est absolument grisant. 

Tout se fait écho et on arrive très vite à comprendre le caractère de tous les personnages sans grandes difficultés d'autant plus qu'ils sont tous interprétés avec brio par un joli casting (petit plaisir supplémentaire : la présence de Seth Rogen dans un rôle certes mineur néanmoins remarquable!). 

Les dialogues sont bien écrits, la réalisation nette et efficace, le montage agile : c'est un véritable plaisir à regarder et c'est beaucoup plus réussi que Jobs de Joshua Michael Stern sorti en 2013 avec Ashton Kutcher.

31/05/19 : Au bout des doigts de Ludovic Bernard (2018).

N'étant pas resté très longtemps à l'affiche, Au bout des doigts est un film que j'avais aussi manqué au cinéma. Heureusement la VOD existe et j'ai pu le voir dans de bonnes conditions lors d'un week-end à la campagne. 

Du piano, Kristin Scott Thomas et Lambert Wilson : trois facteurs qui m'ont immédiatement attirée et qui annonçaient un projet digne d'intérêt. 

Si j'ai trouvé le sujet intéressant et que la part donnée à la musique m'a touchée, je dois avouer que je suis restée un peu sur ma faim vis-à-vis du scénario que j'ai trouvé parfois un peu maladroit. 

Je n'ai pas été complètement convaincue par la qualité du jeu des acteurs dans ce film (à mon plus grand étonnement) qui m'ont semblé un peu en dessous et parfois même à côté. Du trio, c'est Jules Benchetrit qui m'a le plus agacée par sa nonchalance et son entêtement. Bien évidemment, j'ai conscience qu'il interprète un personnage et qu'il n'est peut-être pas comme ça dans la vie de tous les jours mais je ne sais pas, j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour lui et apprécier son jeu...

Ça se regarde en tout cas et c'est loin d'être déplaisant, je m'attendais juste à plus d'audace et de passion surtout quand il s'agit de parler de musique. Cela reste mon point de vue cependant et je ne prétends pas avoir le dernier mot haha. 



Voici dont pour ce dernier article consacré aux films que j'ai vu au mois de mai. J'espère que cela vous aura plu! 

Sur ce, je vous dit à bientôt et vous souhaite une bonne fin de semaine.

2 commentaires:

  1. Coming Out m'intrigue et je pense que comme tu le dis, c'est important de voir et faire partager un tel documentaire auprès des jeunes.
    Je reste curieuse de voir Sybil, même s'il y a Gaspard Uliel dedans (je l'ai détesté dans Un Peuple et son Roi haha).

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    1. Je te conseille vraiment Coming out : il m'a bouleversée!

      Sybil est à voir aussi par contre tu vas encore plus détester Gaspard Uliel à mon avis hahaha

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