
lundi 21 septembre 2020
Fashion | The most beautiful vintage dress

vendredi 18 septembre 2020
Cinema | Recommandations cinématographiques #11


Submergé par l'émotion et le stress survenus lors de la réalisation de son long-métrage Hunger (2008), dont je vous parlais dans mon précédent article cinéma, Steve McQueen a remis en cause sa carrière cinématographique, persuadé de ne pas tenir le coup une seconde fois.
Si la scénariste Abi Morgan (Rendez-vous à Brick Lane ; La Dame de fer) ne l'avait pas convaincu de se pencher sur le sujet tabou qu'est l'addiction au sexe, Shame n'aurait donc jamais vu le jour.
Le premier plan du film donne le La en nous montrant un homme, Brandon (Michael Fassbender), allongé dans son lit aux draps bleus comme ses yeux. Son torse est nu, le bas de son corps dissimulé sous le tissu, la main sur son ventre, sa tête en bord de cadre. Il se lève, écarte le drap qui le recouvrait, nous révélant le reste de son corps dénudé et sort du champ. Le titre apparaît. C'est simple et pourtant ça nous dit déjà tout.
Tout comme Hunger, le début de Shame n'est pas très bavard. La mise-en-scène se concentre sur le regard du personnage principal, comment il se déplace dans l'espace, comment il se comporte quand il est seul et quand il est entouré. La séquence dans le métro, telle une parade bestiale mais silencieuse, parfaitement chorégraphiée, où le héros ne quitte pas du regard une passagère, d'abord flattée puis inquiète, nous intrigue autant qu'elle nous terrifie. On se retrouve dans la peau du voyeur, curieux de voir jusqu'où cela va aller. Ainsi, on passe de la beauté à l'abject et cela pendant toute la durée du film.
Alors qu'on découvre par bribes un protagoniste déploré, on est chamboulés par l'arrivée d'un personnage féminin qui s'impose en prenant de la place au sens littéral comme au sens figuré. Il s'agit de la soeur (Carey Mulligan) qui est, on le comprend très vite, tout aussi perturbée et malheureuse que son frère.
Les retrouvailles des deux va provoquer un changement non-désiré dans le train-train de Brandon qui va sortir courir dans un long plan séquence, pour s'aérer l'esprit. On y découvre alors New York de nuit, dénuée de ses habitants. Le bleu est omniprésent, suggérant indéniablement la froideur du personnage, l'état d'esprit dans lequel il se trouve.
Encore une fois, le cinéaste britannique nous fascine par sa maitrise du septième art. Toutes les situations qu'il construit sont minutieuses, précises, brillantes. Ici, il renouvelle son exploration de la nature humaine en s'intéressant à des thèmes comme le mépris de soi, la recherche de perfection et de réussite, la solitude.
C'était le seul film que je n'avais pas vu du réalisateur et je peux désormais affirmer que je suis une mordue de son cinéma. De toute sa filmographie, Shame est peut-être l'oeuvre qui m'a le plus marquée, sûrement pour le portrait qu'il fait de ce couple improbable, merveilleusement interprétée par Fassbender et Mulligan.
Je ne peux que vous recommander de découvrir ses films (4), tous passionnants et révélateurs d'un grand artiste.
Anecdotes :
1. La compagnie Fox Searchlight Pictures qui a acquis les droits de distribution du film, a également conclu un accord avec la production selon lequel elle n'éditerait pas Shame dans une version plus 'soft'. En effet, le film de Steve McQueen est accompagné d'une classification NC-17 aux Etats-Unis, et est interdit aux moins de 12 ans en France.
2. Pour sa première mondiale, Shame fut projeté, en compétition officielle, lors de la 68ème édition du festival du film de Venise. Michael Fassbender y remporta le prix du meilleur acteur pour sa prestation.




mardi 15 septembre 2020
Film Photography & Travel | Bordeaux en argentique (NIKON F3)
Un autre cliché déroutant : cet immeuble (je crois qu'il s'agit d'un hôtel) avec cette architecture si particulière dont les fenêtres colorées et les plantes sur le toit ont tout de suite titiller mon regard.
Alors que nous marchions en plein soleil, j'ai remarqué cette drôle de coïncidence : le parasol vert sur le balcon était exactement de la même couleur que la façade de cette sorte d'entrepôt abandonné.
La fameuse Soucoupe Volante de Suzanne Treister déposée sur les Bassins à Flot en 2018 dans le quartier du Bacalan.
J'ai pris cette photo un peu à la va-vite et elle est malheureusement un peu floue. Ce qui m'a percuté ici c'était le reflet des ouvriers aux gilets jaunes avec cette vitrine de tutus. Leur reflet en superposition aux vêtements délicats et féminins m'a fait rire. Le nom de la boutique aussi est assez rigolo.
J'ai toujours aimé les anciennes devantures. Ici c'est le contraste entre l'ombre et la lumière qui m'a particulièrement plu.
Anecdote : nous avons pris notre petit-déjeuner au Jardin Public de Bordeaux et en avons donc profiter pour en faire le tour. Au milieu se trouve un espace consacré aux jeux, manèges et compagnie. Comme il fallait traverser un pont pour y accéder j'ai dit naïvement à Léo "en fait c'est comme une île aux enfants" et il s'avère que c'est le nom de cet endroit. Voilà ce n'est pas révolutionnaire comme anecdote mais ça m'a fait sourire sur le moment.
Comme je trouvais ce pont magnifique et que je le trouvais vide sans personne dessus, j'ai demandé à Léo de poser sur moi.
Seconde photo de Léo pour laquelle une femme s'est gentiment arrêtée quand elle a vu que je pointais mon objectif.
Les trois éléments principaux qui m'ont plu : 1. cet homme et cette femme assis l'un à côté de l'autre sur l'herbe, adossés à l'arbre et dont seule la moitié de leur corps était visible 2. le vélo 3. cette femme en rouge sur le banc en arrière plan.
Je dois avouer que je suis plutôt déçue de cette photo. En effet, j'ai attendu trop longtemps avant de décider d'appuyer sur le déclencheur et j'ai raté une scène très mignonne avec cette mère, ses deux fils et ce parapluie jaune. Au final un des deux fils est caché et le haut de la photo est "gâché" par les rayons du soleil traversant les branches de l'arbre. Ça arrive parfois...
Pendant toute notre ballade à travers le jardin, cette femme n'était pas loin de nous. Elle faisait de la marche rapide et je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'aimais bien son ensemble alors hop, j'ai fait une photo pour m'en souvenir.
Là encore plutôt que de prendre en simple contre-plongée les parapluies, j'ai choisi d'intégrer leur reflet dans les fenêtres. J'admets être très satisfaite du résultat!
Non seulement ce tribunal judiciaire est sûrement le plus originaux de tous les tribunaux judiciaires existants sur la planète (bien que je ne sois pas une spécialiste) mais la lumière était divine et ce couple devant, adorable.
