Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la première partie des films que j'ai vu au mois d'août.
Au programme : 1 film britannique, 1 film franco-belge-indien, 2 films français, 1 film italien, 1 film espagnol et 1 film américain.
Supports des films vus :
cinéma (3), DVD (1), autres (3)
Réalisateurs (6) / Réalisatrice (1)
01/08/19 : Wild Rose de Tom Harper.
N'étant pas spécialement fan de musique country (qui est au coeur de l'intrigue), je ne m'attendais à rien en allant voir ce film et j'ai même longuement hésité à aller le voir de peur de ne pas aimer ce que j'allais entendre.
Au final, j'ai été étonnée dans le bon sens et je suis sortie de la salle en me disant que j'avais eu tort jusqu'à présent de dénigrer ce genre musical du Sud Est des États-Unis.
Ainsi je me suis surprise à taper du pied et être émue par les chansons merveilleusement interprétées par l'actrice principale : Jessie Buckley (à l'instant où j'écris cet article je suis en train d'écouter les morceaux du film).
Le réalisateur anglais Tom Harper nous livre avec ce long-métrage une oeuvre à mi-chemin entre un drame social à la Ken Loach et un film musical.
Wild rose est une oeuvre qui aborde des sujets très intéressantes comme la poursuite de ses rêves, la maternité et la responsabilité que cela représente.
Rien à voir avec A star is born de Bradley Cooper qui comme l'affirme l'affiche est à oublier. Wild Rose donne la rage et l'espoir à la fois, il est aussi brutal que doux, il fait rire comme il fait pleurer, il est passionné et passionnant.
Cela m'a donné envie de reprendre la guitare, de chanter, de partir faire un road-trip en Écosse et un autre aux Etats-Unis en écoutant de la country bien sûr...
Un vrai coup de coeur!
01/08/19 : L'extraordinaire voyage du Fakir de Ken Scott (2018).
Je me souviens de m'être dit qu'il fallait que j'aille voir ce film avec mon père quand il est sorti et puis il est resté si peu de temps en salles que je n'en ai pas eu l'occasion. Heureusement Canal + existe et j'ai pu le voir avec mon papa comme prévu.
Tiré du roman L'Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puertolas paru en 2013, ce film avait tout pour être un succès (le livre a été traduit dans plus de trente pays et s'est vendu à plus de 300 000 exemplaires), malheureusement pour lui ce ne fut pas le cas.
Cet échec s'explique sûrement par l'ambition de faire un film d'aventure incroyable néanmoins avec un budget peut-être pas assez conséquent.
Il y a autant de positif que de négatif dans cette oeuvre selon moi. D'un côté on a un acteur principal charmant et de l'autre des acteurs comme des invités qui deviennent rapidement anecdotiques. Et puis il y a cette mise en scène classique plutôt plate et pas franchement inspirée.
Si je n'ai pas passé un moment désagréable, il m'a manqué de la poésie, de magie et d'émotion (qui, j'imagine, sont présentes dans le livre). Le tout est donc assez niais, artificiel et faussement extravagant.
Quand je pense que pendant un moment, le projet était entre les mains de Marjane Satrapi (que j'adore) et qu'il avait été annoncé que Uma Thurman et Gemma Arterton (que j'aime toutes les deux notamment) seraient au casting, le résultat aurait été bien différent à mon avis hahaha.
02/08/19 : Jean-Philippe de Laurent Tuel (2006).
Après avoir vu Yesterday de Danny Boyle au début du mois de juillet accompagné de mon père, je me suis dit que cela pourrait être sympathique pour lui et moi que nous regardions Jean-Philippe qui est un film au scénario assez similaire dans la forme (une dystopie); d'autant plus que nous aimons tous les deux beaucoup Fabrice Luchini.
Je pense que nous serons tous les deux d'accord (mon père et moi) pour dire que Yesterday était beaucoup plus réussi. Toutefois, le film de Laurent Tuel ne manque pas de charme et reste une comédie qui, même si elle a un peu vieillie en 10 ans, est plutôt drôle.
Je suis loin d'être une fan de Johnny Hallyday, je ne pense donc pas qu'il soit impératif de l'aimer pour voir ce film. Pour tout vous dire, Jean-Philippe m'a même donné envie de m'intéresser de plus près à la musique d'Hallyday - je ne l'ai toujours pas fait depuis que j'ai vu le film mais qui sait un de ces jours ça me prendra -.
En résumé, il s'agit d'une comédie à prendre au second degré (minimum) qui se regarde très bien pour passer le temps.
03/08/19 : Mariage à l'italienne de Vittorio de Sica (1964).
Mariage à l'italienne fait partie de ses films mythiques italiens où Sophia Loren et Marcello Mastroianni se donnent la réplique et où on ne se lasse pas de les voir former un si beau couple.
Je m'attendais à voir une énième comédie à l'italienne sans prétention et j'ai été bouleversée par cette magnifique histoire d'amour non traditionnelle.
Ce film possède tout ce qu'il y a de bon dans le cinéma italien de l'époque : un casting génial avec un Marcello plus charmant que jamais dans un rôle pourtant d'égoïste et d'ingrat arrogant face à une Sophia qui non seulement est sublime mais prouve notamment qu'elle est une actrice de génie.
Selon moi il s'agit d'un long-métrage intemporel qui a touché, touche et touchera un public large tant que l'humanité existera (c'est vous dire à quel point j'ai adoré).
Mariage à l'italienne est profondément italien et illustre remarquablement la culture italienne dans tout ce qu'elle a de plus admirable. En cela, le film rayonne sur ses personnages comme sur ses spectateurs, les met en colère, les fait rire, les émeut aux larmes avec un brio et une finesse impeccables.
Je ne peux que vous conseiller de voir ce chef d'oeuvre le plus rapidement possible et de le recommander à votre tour.
04/08/19 : L'odyssée de Jérôme Salle (2016).
Au moment de sa sortie en salles je n'étais pas allée le voir parce que j'étais dans ma période où tout ce que faisait Pierre Niney m'énervait (cette phase est presque passée mais pas encore tout à fait haha).
À l'occasion d'une diffusion sur TF1, je me suis dit que c'était l'occasion pour moi de le voir enfin.
Si j'ai eu très peur au départ à cause d'une première séquence post-synchronisée assez ratée, la suite m'a plus ou moins convaincue.
En effet, L'odyssée est un film digne d'intérêt pour plusieurs raisons :
1. parce qu'il nous donne des renseignements sur Jacques-Yves Cousteau, explorateur océanographique français connu pour ses films et documentaires télévisés qui ont rencontrés une large audience, personnage fascinant par sa volonté et son désir d'aller toujours plus loin.
2. parce que le casting est composé d'acteurs de talent.
3. parce que visuellement c'est plutôt maitrisé et joli pour les yeux (vive l'eau de mer).
Ce que j'ai préféré dans cette histoire c'est sûrement tout ce qui concerne les relations pas évidentes entre Cousteau et son entourage : que ce soit avec son fils Philippe avec lequel il a des rapports malsains (jalousie, envie), son autre fils qu'il dénigre totalement, sa femme qui lui sert de pilier et qu'il délaisse ou ses producteurs, il était un homme à la personnalité complexe et fascinante.
Magistrale est la distribution du film avec un Lambert Wilson au top de sa forme, un Pierre Niney viril et décidé, un Benjamin Lavernhe touchant et une Audrey Tautou surprenante. Éblouissantes sont les séquences de plongée qui sont le point fort du film.
Dommage qu'il y ait quelques longueurs qui m'ont parfois fait décrocher du récit, sinon c'est un long-métrage plutôt intéressant.
06/08/19 : Yuli d'Iciar Bollain.
Dès que j'ai vu la bande-annonce au cinéma de ce film, je me suis dit qu'il fallait impérativement que je le vois tout simplement parce que j'aime la danse plus que tout et que j'admire ceux qui en font leur métier. De ce fait, je suis donc toujours attirée par tout film qui s'y intéresse et Yuli promettait de me plaire pour sûr (ce qui fut le cas).
Afin d'écrire le script de ce long-métrage, Paul Laverty (le scénariste, connu pour avoir écrit Le vent se lève et Moi, Daniel Blake de Ken Loach) s'est basé sur les mémoires de Carlos Acosta intitulées No Way Home et publiées en 2008 et s'est rendu à La Havane pendant deux semaines pour aller voir de ses yeux le danseur étoile et sa compagnie dans l'action - c'est d'ailleurs de là que lui est venue l'idée de le faire jouer son propre rôle dans le film -.
On voyage aussi bien en termes de lieux qu'en immersion du monde passionnant qu'est la danse. Ponctué par les répétitions d'un ballet qui raconte son parcours, ce biopic partage avec nous la vie du premier danseur étoile noir.
Le récit est harmonieux et n'a pas peur de prendre son temps. L'équilibre entre chorégraphies (dans le présent) et les flashbacks est réussi : il nous permet de mieux comprendre le personnage principal et son itinéraire.
Émouvant et immersif, je ne me suis pas ennuyée une minute. Je me suis même dit en sortant de la salle que c'était rare de voir des films contemporains aussi aboutis.
Je recommande!
06/08/19 : Give me liberty de Kirill Mikhanovsky.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes de 2019, Give me liberty est un film américain indépendant hors du commun.
Je crois que j'ai rarement aussi mal vécue la vision d'un film au cinéma qu'avec celui-là. Tout le long, j'avais envie de prendre mes jambes à mon cou et partir loin, loin de ce bruit incessant et de cette agitation interminable.
Étant accompagnée et ne voulant pas partir sans avoir vu la fin (après ce que j'avais enduré je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce qu'il allait advenir), je suis restée. Au final, ma persévérance a porté ses fruits et choisir de rester était la bonne décision.
Maintenant que je vous ai bien perturbés avec mes propos, je vais vous expliquer pourquoi Give me liberty est un film qu'il faut prendre la peine de voir.
Tout d'abord, rares sont les projets comme ce dernier. En effet, je n'avais encore jamais vu un film de la sorte soit une sorte de bordel cauchemardesque pour le personnage principal comme pour le spectateur, spectateur qui assiste, passif à cette journée en continu qui semble ne jamais se terminer.
Un peu comme Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda, on suit sur un jour entier, heure après heure, un jeune conducteur de véhicule sanitaire d'origine russe.
Dès le début on est embarqués dans son quotidien, le rythme est fougueux, on ne sait pas vraiment où donner de la tête, tout comme lui qui semble totalement à la ramasse et dépassé par les évènements. Il faut préciser que ce dernier est entouré de personnes toutes plus perchées les unes des autres.
Au milieu de tous ces personnages absurdes il y a donc Vic, le protagoniste de l'histoire qui tente, tant bien que mal, de rester calme et de rendre service comme il le peut même si c'est impossible et qu'il le sait au fond de lui.
Ce qu'on ressent en tant que spectateur en assistant à cette suite de situations improbables c'est de l'impuissance (surtout) et une certaine forme de frustration. On aimerait l'aider, on se met à sa place, on imagine ce qu'on ferait si on était dans ses pompes, on a de l'empathie pour lui et à la fois on a envie de le laisser dans sa m*rde et s'enfuir.
Le sentiment de non-contrôle est très bien exploité et nous fait refléter sur notre société actuelle : société constamment en mouvement qui ne cesse d'évoluer et de tendre vers un futur soi-disant meilleur avec des technologies toujours plus innovantes et révolutionnaires.
Selon moi, le film aurait été encore plus percutant s'il avait inclus davantage de souffle dans son montage avec des séquences plus calmes et posées (il y en a mais trop peu).
Enfin les acteurs professionnels comme non-professionnels ont tous été très bien dirigés et chacun réussit à nous toucher à sa manière. Chapeau à Chris Galust qui endosse le premier rôle masculin, jeune boulanger de Brooklyn n'ayant jamais pris de cours de comédie de sa vie avant de se lancer dans ce projet délirant.
Give me liberty est donc un film dont je me souviendrais toujours pour l'expérience qu'il m'a fait vivre et que je ne regrette pas d'avoir vu, au cinéma en particulier.
Voici donc pour la première partie des films que j'ai vu au mois d'août. J'espère que cet article vous a plu et intéressé.
Sur ces mots, je vous laisse et vais aller me trémousser sur la musique que j'écoute depuis tout à l'heure alors que j'écrivais.
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