.

lundi 18 novembre 2019

Cinema | Movies I've seen #37 (October 2019) Part 2

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la deuxième partie des films que j'ai vu au mois d'octobre.

Au programme : 5 films français, 1 film australien et 1 film américain.

Supports des films vus : 
cinéma (6), DVD (0), autres (1)

Réalisateurs (5) / Réalisatrices (2)

10/10/19 : Chambre 212 de Christophe Honoré

Malgré le fait que Christophe Honoré ait réalisé plus d'une dizaine de films, je n'avais vu que Plaire, aimer et courir vite (2018) dont je vous avais parlé dans un article cinéma du mois de mai de l'année dernière.

Il me tardait de voir son dernier bébé tout simplement parce que le scénario avait l'air intéressant et notamment - et surtout - parce que les acteurs principaux sont Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Benjamin Biolay et Camille Cottin, quatre acteurs que j'aime beaucoup et que j'avais hâte de découvrir réunis à l'écran. 

De ce casting, je n'ai pas été déçue. De l'ensemble du film, j'ai trouvé qu'il aurait pu être encore plus percutant. En effet, Chambre 212 foisonne d'idées originales qui, à mon humble avis, n'ont pas été exploitées à leur maximum. 

L'écriture ainsi que la mise-en-scène assez théâtrale (les personnages entrent dans le champ comme on entre en scène, en ouvrant grand la porte et en se présentant au public) retiennent l'attention mais dans les deux cas, ce n'est pas assez poussé à mon goût. J'aurais aimé que le réalisateur assume et n'ai pas peur d'en faire "trop". 

Il y a de très belles séquences et les dialogues sont parfois très drôles, malheureusement ça ne tient pas forcément toute la longueur et c'est bien dommage. On sent toutefois comme un vent de liberté et de créativité qui sont rafraichissants sur le paysage du cinéma français de nos jours et ça, ça fait vraiment du bien!

C'est donc un petit coup de coeur - qui aurait pu en être un grand - pour ce jeu d'acteurs divin (Chiara Mastroianni a d'ailleurs remporté le prix d'interprétation féminine à Cannes) et les quelques jolies trouvailles comme le décor qui fait partie intégrante des personnages et joue un rôle majeur dans l'histoire (cf. le titre).

10/10/19 : Little Monsters d'Abe Forsythe.

Si je n'avais pas vu ce film en Cinexpérience je crois que je n'en aurais même pas entendu parler (le film ne va pas sortir en salles mais seulement en VOD).

Après avoir vu Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer (2009) en mars et The Dead Don't Die de Jim Jarmusch (2019) en mai, c'est, sans le faire exprès, que je vois un autre film sur les zombies cette année. 

La différence avec les autres c'est que Little Monsters met en scène des enfants. C'est donc, au détour d'une sortie scolaire, qu'une classe de maternelle se retrouve face à une attaque de zombies assoiffés de sang. Pour les protéger : trois adultes qui sont eux-mêmes confrontés à la panique (intérieure ou non). 

La réussite de ce film c'est le ton avec lequel le réalisateur a décidé de jouer. Maniant à merveille l'humour noir et le glauque, Abe Forsythe nous fait rire comme il nous inquiète quant au sort de ses personnages pris au dépourvu face à une situation incongrue.

C'est léger, sans prise de tête et c'est à plusieurs reprises assez tordant, bref c'est une jolie proposition que je suis contente d'avoir pu découvrir sur grand écran.

11/10/19 : Psychomagie, un art pour guérir de Alejandro Jodorowsky.

C'est le deuxième documentaire du réalisateur chilien que je vois de ma vie. Le premier ayant été Joforowsky's Dune sorti en 2014 que j'avais adoré.

Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre vis-à-vis de ce film. Pour tout avouer j'y suis allée parce que je trouvais l'affiche jolie hahaha.

J'ignorais donc que la psychomagie est une psychothérapie inventée par le réalisateur lui-même il y a plus d'une dizaine d'années et dont il existe même un manuel disponible sur Amazon

Cette technique de guérison est aussi originale et passionnée que l'est son inventeur. Chaque thérapie est personnalisée selon le patient. La thérapie consiste en des actes cathartiques et théâtraux pour conjurer des traumatismes divers.

Ce documentaire montre plusieurs personnes ayant eu recours à la psychomagie. 

Même si j'ai parfois trouvé que c'était assez extrême, l'ensemble est très intéressant et intriguant. 

Je retiens beaucoup d'émotions variées vis-à-vis de ce film ainsi que des images puissantes et de la poésie, comme toujours avec Jodorowsky.

12/10/19 : Port Authority de Danielle Lessovitz

Produit par Martin Scorsese, Port Authority est le premier long métrage mis en scène par l'auteure américaine Danielle Lessovitz.

New-yorkaise d'adoption, elle a choisi, avec le titre de son film, de faire référence au principal terminal de bus de Manhattan. En effet, pour la réalisatrice, il représente un symbole de la Big Apple, un lieu sans racines, où des gens de différentes cultures se croisent, comme les personnages de son film.

C'est suite à une reprise du morceau "If it be your will" de Leonard Cohen interprété par le groupe Antony and the Johnsons (que j'aime énormément et que je vous conseille d'écouter) que la cinéaste a eu, il y a dix ans, une révélation. 

L'idée d'une personne qui s'abandonne à un amour romantique indéfini et noble l'a profondément marquée et lui a donné envie d'écrire une histoire s'en inspirant. 

Ainsi, Port Authority conte une passion amoureuse entre un jeune homme perdu et une femme transgenre. 

J'ai mis un peu de temps à aller voir ce film parce que je redoutais qu'il ne soit pas à la hauteur de la série Pose (dont je vous parlais dans mon dernier article séries) qui aborde les mêmes thèmes, à New York notamment. Toutefois la comparaison n'est pas très objective étant donné que la série s'étend sur plusieurs heures alors que le film ne dure qu'1H34.

Toutefois, il est difficile de ne pas comparer les deux et là où Pose émeut presque systématiquement, Port Authority peine à nous émouvoir (sûrement parce qu'il essaye de parler de trop de sujets à la fois et fini par ne pas les exploiter correctement).

Mise-à-part cette question "émotive", ce film possède de nombreuses qualités comme son ambiance générale et son casting talentueux.

12/10/19 : Alice et le maire de Nicolas Pariser.

En week-end chez mon père - qui aime énormément Fabrice Luchini -, j'ai décidé de l'emmener au cinéma pour voir ce film duquel il était à l'affiche (Fabrice pas mon père hahaha).

J'avais un peu peur d'assister à un film barbant sur la politique : que nenni! En effet, bien qu'il ait pour personnage principal un maire, ce long-métrage n'est pas rébarbatif pour un sou.

Au contraire, j'ai passé un bon moment et ne me suis pas ennuyée non plus (sentiment qui a été renforcé par l'enthousiasme de mon père à qui le film a beaucoup plu). 

La genèse d'Alice et le maire résulte de la volonté qu'avait Nicolas Pariser de travailler avec Fabrice Luchini et de la convergence de deux de ses projets : un sur un homme politique, l'autre à propos d’une jeune femme qui ne savait pas quoi faire dans la vie et qui essayait divers métiers.

J'ai trouvé que les deux personnages étaient très bien écrits ainsi que les dialogues. Le duo que forme Luchini et Anaïs Demoustier fonctionne à merveille et j'ai vraiment apprécié que le cinéaste se contente de conter leur relation professionnelle et non affective (qui, selon moi, aurait été vulgaire et inintéressante).

La ville de Lyon, bien que je ne la connaisse pas bien du tout (j'y suis passée une fois il y a 4 ans), est bien mise en valeur et on ne regrette absolument pas que l'histoire ne se déroule pas à Paris. Au contraire même, j'ai trouvé cela rafraichissant de voir des lieux différents.

Anecdote "rigolote" : Lors du tournage durant l'été 2018, Nicolas Pariser avait loué les salons de l'Hôtel de Ville de Lyon dans le but d'y réaliser des scènes, mais s'y est ensuite fait refuser l'accès avec son équipe. Le réalisateur a même été la cible de plusieurs moyens de pression pour tourner Alice et le maire dans une autre ville. La raison ? Le maire de Lyon, Gérard Collomb, craignait d'être représenté de manière peu reluisante (et ce quelques mois avant les élections). Or, Nicolas Pariser et Fabrice Luchini n'ont jamais voulu s'inspirer de lui (le réalisateur a d'ailleurs choisi la ville de Lyon pour ne pas tourner à Paris, qui est une ville dans laquelle le maire n'a pas assez de pouvoir). Gérard Collomb, qui a depuis été réélu, a d'ailleurs trouvé le film assez drôle.
13/10/19 : J'irai où tu iras de Géraldine Nakache.

Après Tout ce qui brille (2009) et Nous York (2012) qu'elle avait co-réalisé avec Hervé Mimran, Géraldine Nakache revient en solo avec un troisième long-métrage toujours sur le ton de la comédie.

Notamment accompagnée de mon père, je suis allée voir ce film un dimanche après-midi sur les Champs-Elysées. La salle n'était pas très grande néanmoins bien remplie.

Même s'il n'a rien de bien original, je ne regrette pas d'avoir vu ce feel good movie.

Leïla Bekti joue très bien l'agacée face à une Géraldine Nakache touchante qui tente de rester enjouée. Patrick Timsit tout en sobriété est d'une tendresse incroyable et il réussit, non difficilement, à nous émouvoir. J'ai d'ailleurs trouvé que c'était le personnage le plus intéressant du trio (il m'a beaucoup fait pensé à mon père justement).

Il y a quelques jolies séquences qui se détachent du reste du film qui, on ne va pas se mentir, n'est pas très ambitieux. J'espère que son prochain long-métrage saura garder le meilleur de ce que la réalisatrice est capable de faire.

14/10/19 : Grand départ de Nicolas Mercier (2013).

Grand Départ est la première réalisation de Nicolas Mercier. Avant de passer derrière la caméra, il avait déjà écrit pour la télévision. Il est notamment le scénariste et dialoguiste du film Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine (2011), film dont je vous avais parlé dans un article de décembre 2017.

J'ai regardé ce film parce que j'aime Jérémie Elkaïm ainsi que Pio Marmaï et j'étais intriguée de les voir jouer des frères. 

Malheureusement pour moi, mon amour pour ces deux acteurs n'a pas sauvé le film que j'ai trouvé d'un ennui absolu. 

Je n'ai pas envie de m'attarder plus longtemps sur ce film, c'est vous dire comme il m'a marqué hahaha...


Voici donc pour cette deuxième partie! J'espère, comme toujours, que cela vous a plu et intéressé. Sur ces mots, je vous embrasse et vais me préparer pour aller à une Cinexpérience...

`

2 commentaires:

  1. Je ne suis pas une grande fan du genre mais cette histoire de zombies dans une école maternelle m'intrigue grandement, haha ! Je l'ajoute à ma liste.
    J'avais entendu parler d'Alice et le Maire sur Arte je crois, mais le film ne me tentait pas plus que ça jusqu'à ce que je lise ton avis, et ton anecdote sur Gérard Collomb m'a bien fait rire :D

    RépondreSupprimer
  2. J'étais sûre que Little Monsters allait t'intriguée haha ^^

    Contente que l'anecdote t'ai fait rire :)

    RépondreSupprimer