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lundi 25 novembre 2019

Cinema | Movies I've seen #37 (October 2019) Part 3

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la troisième partie des films que j'ai vu au mois d'octobre.

Au programme : 3 films américains, 1 film franco-italien, 1 film français, 1 film franco-norvégien et 1 film franco-belgo-sénégalais.

Supports des films vus : 
cinéma (3), DVD (0), autres (4)

Réalisateurs (5) / Réalisatrices (2)

15/10/19 : Joker de Todd Phillips.

Aïe, aïe, aïe... Comment parler d'un film qui a déjà tant fait parler de lui? De plus, comment en parler avec justesse quand on n'en a gardé que peu de bons souvenirs? 

Joker selon moi est le produit du cinéma américain d'aujourd'hui soit un film qui coche toutes les cases pour remporter le plus de prix aux festivals et pour satisfaire le plus grand nombre (en rapportant le plus d'argent possible évidemment).

Pour l'instant - et ce n'est pas fini - c'est en effet le cas. Récompensé à Venise avec le prestigieux Lion d'or, le dernier long-métrage de Todd Phillips a su époustoufler le jury ainsi que le public. 

Avec toute la bonne presse autour du film et la bande-annonce diffusée longtemps avant sa sortie en salles, j'étais assez impatiente de découvrir ce Joker

Dès le début, j'ai compris que j'allais assister à une succession de séquences époustouflantes avec des décors et des couleurs vintage qui crient "regarde comme je suis beau". Ce fût le cas. 

Bien que je ne puisse dénier le soucis de bien faire et la mise en oeuvre élaborée d'un style peaufiné, je peux affirmer que je n'ai ressenti aucune émotion face à cet amas de références et d'effets outranciers. 

Tout est fait pour plaire que ce soit par la musique en passant par les mouvements de caméra, j'ai ressenti dans la mise-en-scène une sorte d'auto-satisfaction de la part du réalisateur et de son équipe, comme si je les entendais dire - encore et encore - "C'est beau hein? Tu as vu comme c'est beau?". 

À mon humble avis, je trouve qu'on est bien loin de la beauté de la pellicule, de son grain, de ses teintes, et on est davantage dans une reproduction dénuée de sentiment et de laisser-aller. 

Je me suis sentie contrôlée dans ce que je devais voir, ce que je devais ressentir pendant toute la vision du film. Je n'étais non pas incluse mais exclue de cet univers créé pour séduire "la masse" et je n'ai ni réussi à rentrer dans l'histoire, ni réussi à avoir un véritable intérêt pour ce à quoi j'assistais.

Quant à la prestation de Joaquin Phoenix, personnellement j'étais inquiète pour sa santé mentale et j'avais pitié de lui (l'acteur comme le personnage). 

Ma plus grosse déception reste le scénario que j'ai trouvé non nécéssaire, trop explicatif (pour ma part ce qui m'a toujours plu chez le personnage du Joker c'est justement qu'il n'y ait pas de raison à sa cruauté, il tue pour rire et c'est tout).

Je n'ai cessé de penser à Heath Ledger et son interprétation dans le Dark Knight de Christopher Nolan (2008) qui, encore aujourd'hui, résonne en moi et ne sera, sans doute, jamais égalée.

Enfin, ce qui m'a le plus dérangée c'est que ce film est un appel à la violence gratuite et venant de la part des Etats-Unis, je trouve que le message est particulièrement maladroit. Et malheureusement, comme je le craignais, la fiction a rejoint la réalité...  

En bref : tout comme La La Land de Damien Chazelle (2016) qui m'avait tout autant exaspérée, Joker est un énième film, un parmi tant d'autres, qui ne suscitera sûrement jamais mon attention.

Sur les 322 films que j'ai vu à ce jour cette année, celui-ci ne fera sûrement pas partie de ceux que je retiendrai de 2019...

18/10/19 : Pasolini d'Abel Ferrara (2014).

Je me souviens très bien que lorsque Pasolini est sorti en salles, je n'étais pas allée le voir parce que je n'avais jamais vu un film du réalisateur italien. À ce jour, c'est toujours le cas : son cinéma ne m'est toujours pas familier (un jour, peut-être, j'oserai).

Toutefois, comme le film était sur OCS (et qu'il allait disparaître), je me suis laissée tenter. C'était aussi l'occasion pour moi de voir une oeuvre d'Abel Ferrara, cinéaste dont le travail m'était, lui aussi, inconnu.

J'ai trouvé la photographie particulièrement réussie et l'étalonnage raffiné. Il y a plusieurs gros plans très beaux qui m'ont marquée, des jeux d'ombre et de "silhouettage" ainsi que des fondus enchainés sublimes.

Les choix musicaux sont notamment très agréables à écouter. 

Cependant, il m'a semblé que la mise-en-scène était parfois maladroite, trop littérale et figurative. En effet, à plusieurs reprises, ce qui est raconté est montré. Par exemple, lorsque le personnage écrit, on a des images représentatives de ce qu'il est en train d'écrire.  

D'autre part, malgré le fait que je l'aime beaucoup, je n'ai pas compris le choix de Willem Dafoe pour endosser le rôle de Pasolini (les quelques paroles qu'il prononce en italien sont d'ailleurs assez inutiles étant donné que le reste du temps il parle en anglais).

Dans l'ensemble ce biopic ne m'a pas déplue. Néanmoins, je ne suis peut-être pas la mieux placée pour en parler étant donné que j'étais totalement ignorante quant à Pasolini et son oeuvre avant de voir ce film qui lui ai dédié. 

18/10/19 : Tirez sur le pianiste de François Truffaut (1960).

Bien que j'ai vu et apprécié la plupart des films de François Truffaut, Tirez sur le pianiste faisait partie de ceux qui m'attirait le moins.

Disponible lui aussi sur OCS, j'ai décidé qu'il était temps de découvrir le cinquième long-métrage du réalisateur français.

Les premières minutes m'ont beaucoup plu. Le générique par exemple, qui est un plan fixe sur l'intérieur d'un piano, ainsi que la beauté du noir et blanc, m'ont immédiatement ravie.

Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé la décoration très bric-à-brac, au charme désuet, avec des éléments qui m'ont fait sourire comme la porte des toilettes avec écrit à la craie dessus "prière de fermer la porte" (ou une phrase dans le genre) et la phrase "Vive la laïcité" inscrite sur une façade dans la rue.

Bien évidemment il y a les dialogues, toujours géniaux chez Truffaut, avec des répliques géniales comme "Vous êtes très désirable, ce pour quoi je vous désire","Je n'aime que les culottes Petit Bateau" ou bien encore "Quand je te détesterai, je mettrai ma casquette".

D'autre part, le choix du format (2:35) est superbement exploité et tous les plans en général sont divins (surtout ceux sur les mains) jusqu'à la séquence finale où Charles Aznavour, décadré, regarde au loin. 

Le seul point négatif selon moi c'est le scénario qui ne m'a pas plus emballée que ça et m'a même plutôt ennuyée haha ^^

Du même cinéaste je vous conseille donc plutôt Les Quatre Cents Coups (1959), Jules et Jim (1962), L'histoire d'Adèle H (1975), L'argent de poche (1976) et Le dernier métro (1980).

21/10/19 : Quelqu'un de bien de Jennifer Kaytin Robinson.

Avec ma cousine nous avions décidé de passer l'après-midi ensemble. Nous n'avions rien de prévu si ce n'est de se rejoindre chez moi. Nous avons fini sur mon canapé, devant Netflix. 

Someone Great nous est apparu comme le choix approprié à notre moment à partager entre filles. Si je n'en attendais pas un chef d'oeuvre, j'imaginais tout de même que le film serait un peu plus éloquent.

Même ma cousine qui n'a pas fait d'études de cinéma (comme sa soeur et moi), a trouvé que la photographie à base, essentiellement, de néons colorés était plutôt bof et pas très originale.

Le trio d'actrices est sympathique et cela m'a fait tout drôle de découvrir Gina Rodriguez dans un autre rôle que celui qu'elle joue dans la série Jane the Virgin.

Dans l'ensemble c'est tout de même pas folichon et je vous conseille plutôt Bridemaids de Paul Feig (2011).

Meh...

22/10/19 : Atlantique de Mati Diop

Grand prix au dernier Festival de Cannes, Atlantique est le premier long-métrage de la réalisatrice franco-sénégalaise. 

Mélangeant les genres (le fantastique, le policier et le drame), ce film dépeint la vie menée à Dakar par des personnages de différents horizons et en particulier celle d'Ada, une jeune femme amoureuse, mariée de force à un homme pour lequel elle n'éprouve rien. 

Le drame c'est la disparition d'une dizaine d'hommes et le côté policier c'est l'enquête en parallèle de ces disparitions (une série d'incendies inexplicables). Le fantastique quant à lui apparait par l'arrivée de femmes possédées, comme des sortes de zombies, en quête de justice. 

Beaucoup d'éléments donc pour un seul et même film qui, malheureusement, peine à nous les exposer correctement malgré de grandes qualités.

Atlantique a tout de la première oeuvre qu'on aurait adoré aimé mais qui, par ses maladresses et son scénario trop complexe, fini par nous perdre.  

Je reste néanmoins curieuse de découvrir le reste du travail de la cinéaste et serai présente, à l'avenir, pour voir son deuxième long-métrage.

23/10/19 : Donne-moi des ailes de Nicolas Vanier.

Je suis allée voir ce film en compagnie de mon père parce que je savais que ce dernier pouvait l'intéresser. Comme je l'avais prédis, il a adoré!

Inspiré de l'histoire de Christian Moullec, pionnier du vol en ULM avec les oiseaux, Donne-moi des ailes est un film qui a pour vocation à sensibiliser sur la question de la biodiversité.

Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est la qualité des images en vol et le soin apporté à restituer la beauté de la nature telle qu'elle est. En effet, pendant toute la durée du film, j'ai été éblouie par ce que je voyais. 

D'autre part, l'émotion est belle et bien présente grâce à cette histoire hors du commun (on sent que le scénario a été soigné) et un jeu d'acteurs maitrisé. Autant vous dire qu'aussi bien mon père que moi avons laissé couler des larmes sur nos joues...

Donne-moi des ailes donne des ailes et vous donne surtout envie de croire qu'il existe encore de l'humanité dans chacun de nous et qu'à plusieurs, on est plus forts. 

C'est plein de bon sentiment (peut-être trop pour des personnes cyniques), c'est éducatif, c'est enthousiaste. Bref, on en sort avec le sourire et une envie de crier haut et fort comme la vie est belle.

23/10/19 : Milliardaire malgré lui / It Could Happen To You d'Andrew Bergman (1994).

Ayant envie de voir un film non prise de tête, mon choix s'est porté sur cette comédie romantique qui figurait dans ma liste d'envies sur Netflix.

Moi qui ne m'attendait à rien d'exceptionnel j'ai été surprise de remarquer de nombreuses qualités à ce Milliardaire malgré lui.

Tout d'abord il y a ce casting merveilleux : Nicolas Cage (plus charmant que jamais), Bridget Fonda (que je ne connaissais pas mais qui vous donne envie de sourire à chaque apparition), Stanley Tucci (que j'adore dans chacun de ses rôles) et enfin Isaac Hayes en narrateur attendrissant. 

Le scénario, improbable et pourtant si réjouissant, les clichés qu'on apprécie parce qu'il nous font rêver, la ville de New York, la musique composée par Carter Burwell : tout est propice à nous faire passer un bon moment. 

Personnellement j'ai adoré et je pense qu'il va s'ajouter à mes films doudou, films auxquels j'ai envie de retourner quand j'ai envie d'avoir le moral au plus haut. 


Voici donc pour la troisième partie des films que j'ai vu au mois d'octobre. J'ai pris un peu de retard donc je vais publier la suite très bientôt (dans deux jours précisément). En espérant que cela vous intéresse toujours et vous pousse aussi à regarder des films à votre tour!

Je vous embrasse et vous retrouve donc mercredi!

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