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mercredi 9 octobre 2019

Cinema | Movies I've seen #36 (September 2019) Part 1

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la première partie des films que j'ai vu au mois de septembre.

Au programme : 2 films français, 2 films américains, 1 film suédois, 1 film  franco-suisso-luxembourgeois et 1 film canadien.

Supports des films vus : 
cinéma (5), DVD (0), autres (2)

Réalisateurs (5) / Réalisatrices (3)

01/09/19 : Vif argent de Stéphane Bahut.

Premier long-métrage pour ce directeur de casting français, Vif argent a reçu plusieurs prix donc le Prix du jury au Champs-Elysées Film Festival et le Prix Jean-Vigo. Cependant, malgré ces distinctions, j'appréhendais un peu de voir ce film parce que j'avais peur que l'histoire soit mal exploitée.

Ce drame fantastique relate la rencontre entre Juste et Agathe. Lui est mort il y a quelques années dans un accident alors qu'il était en relation avec Agathe. Croyant s'être faite quittée lâchement du jour au lendemain par ce dernier, elle est surprise en le reconnaissant dans le métro et décide de le suivre afin d'être sûre qu'il s'agisse bien de lui...

Ainsi, le titre fait référence à l'autre nom du mercure (vif argent donc) qui est utilisé comme un principe actif en alchimie, un agent révélateur et notamment à Mercure de la mythologie qui était le messager des Dieux, celui qui conduisait les âmes aux enfers.

Thimotée Robart, 21 ans, est surprenant de délicatesse et justesse dans son premier rôle au cinéma. Face à lui, Judith Chemla, que j'avais découvert en juin dernier dans le film Lune de miel d'Elise Otzenberger, est véritablement touchante.

Si j'ai aimé de nombreux éléments de cette oeuvre plutôt différente de ce qu'on a l'habitude de voir, il m'a manqué une certaine rigueur en termes d'écriture. En effet, j'ai trouvé que tout n'était pas très clair et donc un peu bringuebalant.

Joli premier film en tout cas, belle dynamique entre les deux acteurs, et lumineux portrait de Paris, aussi bien de jour que de nuit.



02/09/19 : La guerre selon Charlie Wilson de Mike Nichols (2007). 

Ce film est la transposition à l'écran du roman Charlie's Wilson War de George Crile III (2003) qui raconte l'histoire vraie du député Charlie Wilson qui contribua à l'évacuation des troupes soviétiques de l'Afghanistan à la fin des années 80 et, de fait, à la chute de l'Union Soviétique.

Même si le film n'est pas simple à regarder parce qu'il est très riche en informations complexes, je l'ai trouvé passionnant (d'autant plus que je ne savais rien de ce fameux Charlie Wilson).

Ce film a la capacité de nous éclairer sur un pan de l'histoire sur le ton de la comédie, ce qui n'était pas une affaire gagnée d'avance.

La mise-en-scène est intelligente, au service du propos. Le casting, au top.

Que demander de plus?

04/09/19 : Tombe les filles et tais-toi / Play it again, Sam de Herbert Ross (1972).

À l'occasion de la semaine de la comédie proposée dans les cinémas UGC, j'ai eu le plaisir de découvrir cette comédie sur grand écran. 

Écrite par Woody Allen, on reconnait clairement sa patte dans les dialogues, l'intrigue autour d'un trio amoureux et surtout le personnage principal anxieux et névrosé. 

Ce qui change de d'habitude c'est le décor où a lieu l'histoire. En effet, à cause d'une grève des techniciens de cinéma à New York, Tombe les filles et tais-toi a été en partie tourné à San Francisco

C'est aussi la première collaboration entre Diane Keaton et Woody Allen qui travailleront par la suite à six reprises comme dans les très connus Annie Hall (1977) et Manhattan (1979) ou encore Meurtre mystérieux à Manhattan (1993) dont je vous parlerai dans un prochain article cinéma.

Je dois admettre que j'ai eu quelques fou rires et que j'ai véritablement passé un agréable moment. La salle était grande et quasi vide (il était 11h en même temps) néanmoins les rires se faisaient entendre. 

Une comédie que je recommande si vous êtes à la recherche d'un film sans prétention et facile à regarder.

06/09/19 : Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman (1982).

D'abord film télévisé divisé en quatre parties totalisant 312 minutes, Fanny et Alexandre fût diffusé en salles en une version raccourcie de 188 minutes. J'ai eu la chance de voir la version originale de presque 5h30 au cinéma Reflet Médicis qui a décidé de le projeter en deux parties, la première de 2h45 (actes I, II et III) et la deuxième de 2h26 (actes IV et V).

Je suis donc allée découvrir le dernier chef-d'oeuvre de Bergman un vendredi après-midi. Quand je suis entrée dans le cinéma il était 13h, quand je suis sortie il était 19h30. C'était ce que j'appelle une sacrée expérience!

Ce que j'ai le plus aimé c'est sûrement le fait de pouvoir voir évoluer les personnages sur une longue durée. On suit toute une famille sur plusieurs années, on entre dans leur quotidien et on les observe entre eux, manger, danser, chanter, jouer. 

Ce que j'ai un peu moins aimé c'est tout simplement le fait que le titre du film fait référence à une soeur et un frère et qu'au final, l'histoire se concentre beaucoup plus sur le personnage masculin, laissant Fanny sur le bas côté. 

Le plus marquant dans ce film c'est sûrement les décors et les costumes qui sont d'une richesse éblouissante. On retrouve comme dans la plupart des oeuvres du réalisateur suédois, un amour inconditionnel pour le vert et le rouge : deux couleurs assez différentes et qui pourtant, s'accordent plutôt bien. Rien d'étonnant à ce que Fanny et Alexandre ait remporté l'Oscar de la meilleure direction artistique et celui de la meilleure création de costumes.

Enfin et surtout, on s'émerveille devant la rigueur et la puissance du cadrage chez Bergman. Tout est absolument maitrisé en termes d'image, ce qui rend la vision du film fluide et époustouflante de beauté à la fois. Là aussi, le film a remporté l'Oscar de la meilleure photographie et c'est amplement mérité!

De tous les autres long-métrages que j'ai vu d'Ingmar Bergman, celui-là n'est pas mon préféré. Il reste cependant, assez fascinant et je le reverrai bien un jour sûrement. 

Pour moi, le moment idéal pour découvrir Fanny et Alexandre serait la période de fin d'année, pour Noël par exemple, avec un feu de cheminée, un bon thé et des petits gâteaux.

10/09/19 : Les hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec.

En août 2018, j'ai vu et adoré Je l'aimais de Zabou Breitman. Depuis, je n'ai pas regardé d'autre film de l'actrice-réalisatrice française. Lorsque j'ai entendu parler de ce nouveau long-métrage d'animation co-réalisé par cette dernière, je l'ai ajouté à ma liste de films à voir.

C'est le producteur Julien Monestiez qui lui a proposé d'adapter le roman du même titre de Yasmina Khadra avec la participation des Armateurs, maison de production d'animation française à qui l'on doit Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet (2003) et Ernest et Célestine de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier (2012) dont je vous avait parlé dans mon troisième article cinéma du mois de mai de cette année.

Breitman a accepté de se lancer dans le projet sous plusieurs conditions cependant. La plus importante d'entre elles: un bon jeu d'acteurs avec des mouvements de personnages, du rythme, des respirations justes.

Ainsi le procédé d'animation utilisé pour le film a consisté à enregistrer les comédiens en train de jouer avec une perche pour le son et deux caméras avec deux angles différents pour les mouvements.

Si je n'aime pas particulièrement Zita Hanrot, j'ai été surprise et heureuse d'entendre et reconnaître la voix de Swann Arlaud (acteur dont je vous ai déjà fait plusieurs fois l'éloge sur le blog). Tous deux jouent un jeune couple qui voient leurs vies chamboulées par l'occupation des talibans dans leur pays.

Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud sorti en 2007 avait déjà montré que l'animation pouvait être mise au service de sujets graves et polémiques.

Ici toutefois, le tout manque d'audace, d'humour aussi peut-être (qui était très présent dans Persepolis), rendant alors le film joli mais malheureusement pas plus marquant que ça. 

Ce qui m'a aussi un peu déçue c'est d'avoir assez rapidement deviné la fin, ce qui m'a un peu gâché la dernière partie du film. 

Les hirondelles de Kaboul est en tout cas, un premier essai pas inintéressant et plutôt ravissant pour la rétine. J'aurais juste espéré qu'il soit moins pastel comme la palette de couleurs utilisée pour les dessins et davantage "coup de poing" dans sa narration.

10/09/19 : Fête de famille de Cédric Kahn.

Deux raisons m'ont poussées à aller découvrir ce film : le sujet (j'ai toujours été passionnée par les histoires de famille) et Vincent Macaigne (un de ces acteurs français que j'adore et desquels je souhaite tout voir). 

Bien qu'il s'agisse de sa onzième réalisation pour le cinéma, Fête de famille est le premier long-métrage de Cédric Kahn que je voyais de ma vie. Je l'avais déjà vu en tant qu'acteur par contre, chez Paweł Pawlikowski dans Cold War (2018) et dans la série Dix pour cent notamment. 

J'ai vraiment bien aimé ce film! Le scénario, la mise-en-scène, les acteurs, les décors, la musique : tout est très réussi et plaisant à regarder. On sent réellement l'implication de toute l'équipe et la passion avec laquelle le réalisateur a dirigé le tout.

Tensions, rires, coups d'éclats, pleurs, colère, toutes les émotions sont présentes et on les ressent aussi fortement que les personnages qu'on suit de près et avec attention.

Certes ce n'est pas très original comme type de film toutefois, c'est bien ficelé et je suis vraiment entrée dedans. 

15/09/19 : Maudie d'Aisling Walsh (2018).

Deux acteurs que j'adore et un sujet fort intéressant : la peinture. Il ne m'en a pas fallu davantage pour me donner envie de voir ce film disponible sur OCS. 

Maudie est un biopic sur Maud Lewis, artiste-peintre folklorique canadienne née en 1970 en Nouvelle-Écosse. 

Cela faisait treize ans qu'une adaptation de la vie de cette dernière était dans les tuyaux. Rachel McAdams avait d'ailleurs été envisagée pour tenir le premier rôle dans une autre adaptation mais c'est à Sally Hawkins que reviendra finalement le job et pour ma part, c'est une vraie aubaine! 

En effet, habituée aux seconds rôles, l'actrice britannique n'avait pas eu l'occasion d'être en tête d'affiche depuis We Want Sex Equality de Nigel Cole sorti en 2010. 

Dans Maudie, on l'a découvre sous des traits de femme créative au caractère bien trempé malgré un handicap pénalisant. Le couple qu'elle forme avec Ethan Hawke est attachant bien que sortant de l'ordinaire.

J'ai tout simplement adoré! Non seulement le film est génial, j'ai aussi pris connaissance du travail d'une artiste talentueuse et poétique dont j'ignorais l'existence.

Ça vous donne définitivement envie d'attraper un pinceau et de peindre tout ce qui vous entoure. 


Voici donc pour ce premier article consacré aux films que j'ai vu au mois de septembre. En espérant que cela vous ait intéressé, je vous embrasse et vous souhaite une bonne fin de journée.



2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup l'humour présent dans les films de Woody Allen alors je pense que je regarderai ce film !
    J'ai entendu parler des Hirondelles de Kaboul, et même si tu n'as pas été transcendée je le note car il a l'air joli et le sujet m'intéresse :) J'avais moi aussi adoré Persepolis (lu en BD quand j'étais en primaire) et il faudrait que je revois le film à l'occcasion !
    Enfin, pourquoi pas Fête de Famille, cela me donnera l'occasion de voir un film français qui semble de qualité :)

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    1. Surtout que celui-là est particulièrement drôle haha ^^

      Les hirondelles de Kaboul est en effet un joli film!

      OH OUI OUI! Revois Persepolis :D

      Fête de famille pourrait te plaire je pense, tu me diras!

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