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vendredi 14 mai 2021

Cinema | Recommandations cinématographiques #22

Bonjour, bonsoir, j'espère que vous allez bien! Je reviens deux jours seulement après vous avoir partagé un article cinéma parce que, pourquoi pas? Aujourd'hui encore, je partage avec vous une sélection de films que j'ai vu depuis mon canapé sur différentes plateformes.

Au programme : 1 film americano-britannique, 1 film italien, 1 film américain, 1 film français-britannique-américain-allemand et 1 film indien.

Borat : Nouvelle mission de Jason Woliner (2020).

"He is not as alive as he was before".

Je n'avais encore jamais vu Borat alors, dans la même journée, j'ai regardé le premier volet, qui était sorti en 2006 en salles et le deuxième (dont vous pouvez voir l'affiche ci-dessus) qui a été rendu disponible à la vision sur Amazon Prime le 23 octobre 2020. 

Je connaissais tout de même déjà Sacha Baron-Cohen que j'avais découvert dans Sweeney Todd de Tim Burton (2007) - que je vous recommande si vous ne l'avez jamais vu - et dont j'avais notamment aimé la performance dans The Dictator de Larry Charles et plus récemment dans Les Sept de Chicago d'Aaron Sorkin (2020). 

C'est d'ailleurs clairement pour le talent indéniable de l'acteur que je me suis décidé à voir Borat. Parce qu'honnêtement, j'avais un peu d'appréhension avant de voir les deux films. Bien que je sois très bon public en termes d'humour (je peux vraiment rire de tout assez facilement), j'avais peur que ce ne soit pas forcément à mon goût. 

Ce qui peut être positif parfois c'est que lorsqu'on redoute d'être déçu(e)s, on ne peut qu'avoir de bonnes surprises et ce fût le cas avec Borat sinon, vous vous en doutez sûrement, je ne serais pas en train d'écrire une critique dessus.

En effet, je pense qu'il serait même bien de montrer ces films à l'école selon moi. Pourquoi? Tout simplement parce qu'ils sont des messages de tolérance et parce qu'ils abordent des thèmes d'une grande importance comme l'ignorance, le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie, le patriarcat, le féminisme (et oui!), l'avortement, la morale et j'en passe. 

Les scénarios des deux films sont assez "bêtes et simples" au niveau de leur construction toutefois à travers le personnage de Borat, journaliste fictif faussement candide de la télévision kazakh, sont soulevés des problématiques dignes d'intérêt comme l'hypocrisie des pays dits développés et la malhonnêteté des hommes politiques qui gouvernent notre monde actuel.

Interdit en Russie et ayant soulevé des polémiques au Kazakhstan, la saga Borat est une oeuvre considérée choquante et sans limite provoquant des réactions plutôt inattendues d'un bout à l'autre. 

À mon humble avis, Sacha Baron-Cohen et toutes les personnes qui l'entourent autour de ce projet sont des gens qui ont un courage immense d'oser comme ils le font. Ce genre d'individus qui se battent contre les discriminations au quotidien et qui tentent d'éveiller les consciences à travers l'humour méritent tout le respect du monde.

Je vous suggère donc de ne pas faire comme moi et de plus attendre une minute de plus avant de découvrir ces deux films.

Anecdote (pas des moindres) : Sacha Baron Cohen a écrit une thèse dont le titre est "Un cas d'erreur d'identités - l'alliance entre Juifs et Noirs" où il examinait la nature de la coopération entre les communautés afro-américaine et juive et suggérait des moyens d'améliorer les relations actuelles. De plus son émission Da Ali G Show a été recommandée pour son effet positif sur les relations interraciales par la CRE (Commission for Racial Equality).

La légende du pianiste sur l'océan de Giuseppe Tornatore (1998).

Voilà un film que j'ai acheté en dvd alors que j'étais en Italie l'été dernier sans même l'avoir vu. Si je n'ai pas hésité avant de l'acquérir c'est tout simplement parce que 1. Je suis une grande admiratrice du cinéma de Tornatore (Cinema Paradiso, 1988 et Marchand de rêves, 1995 sont deux films qui ont marqué mon enfance) 2. J'aime énormément l'acteur Tim Roth 3. Avec un titre pareil, j'avais déjà des paillettes dans les yeux. 

J'ignorais alors qu'il s'agissait de l'adaptation du monologue théâtral Novecento : Pianiste d'Alessandro Baricco publié chez Fertrinelli en 1994 qui, parait-il, est exceptionnel. Je ne pourrais donc vous affirmer si le film est à la hauteur du texte. En tout cas, pour ce qui est de l'oeuvre cinématographique, j'ai été totalement éblouie par la richesse de cette histoire et cela faisait un moment que je n'avais pas vu un film qui m'ait autant donné de plaisir.

Chaque minute, j'étais ravie par absolument tout. Des décors titanesques, aux costumes, en passant par le jeu exceptionnel du casting : mes yeux étaient scotchés à l'écran et je n'avais pas envie de rater une seule seconde, un seul détail. 

C'est d'autant plus impressionnant quand on sait qu'il s'agit du premier long-métrage tourné en anglais pour le cinéaste italien qui justifie son choix en expliquant simplement qu'un tel projet n'aurait pas été réalisable en Italie en termes de coûts et aussi parce que, selon lui, l'histoire étant universelle, le faire dans une langue comprise seulement d'une petite partie de la planète aurait été une erreur.

La légende du pianiste sur l'océan est un vrai spectacle de bout en bout. Par sa construction faite de flashbacks, par la voix off et par la musique magistrale d'Ennio Morricone (le seul, l'unique), c'est un film admirable par son ambition et par sa maitrise. 

Je ne saurais qu'ajouter de plus si ce n'est qu'il vous est impératif de découvrir ce film sans plus attendre!

Ma meilleure ennemie / Stepmom de Chris Colombus (1998).

Un film culte que je voulais voir depuis un moment et que j'ai pu découvrir grâce à Netflix. 

Je ne sais pas vous mais pour moi Chris Colombus c'est avant tout le réalisateur des deux premiers films Harry Potter. Mais ce qu'il faut savoir c'est qu'on lui doit, entre autres, Home alone (Maman, j'ai raté l'avion), Mrs Doubtfire, Les quatre fantastiquesRent et La nuit au musée : rien que ça!

Ma meilleure ennemie est une comédie dramatique exquise puisqu'elle coche toutes les cases de ce qu'on attend de ce genre de film. Les thématiques familiales comme le divorce et l'éducation des enfants y sont abordées avec aisance, pertinence et intelligence, les acteurs sont tous à la hauteur des personnages qu'ils interprètent (Julia Roberts est rayonnante comme toujours et Susan Sarandon forte et délicate à la fois), la mise-en-scène est au service du récit. Bref, c'est une oeuvre maitrisée et efficace qui peut aisément devenir un film doudou, celui qu'on re-regarde avec plaisir, à tout moment de l'année pour se réconforter et être sûr(e)s de passer un agréable moment.

D'autre part, certaines séquences sont mémorables comme le début avec l'utilisation du morceau Under Pressure de Queen et David Bowie, la demande en mariage, tous les moments où est chanté Ain't no Mountain High Enough de Marvin Gaye (en voiture, dans la maison) et la fin, émouvante à souhait.

Comme quoi, avec de bons ingrédients et une recette testée et approuvée, on ne peut que se délecter du résultat. La recette ici est, vous l'aurez compris, impeccable puisqu'on rit, on pleure, on chante et on ne voit pas le temps passé. 

Resistance de Jonathan Jakubowicz (2020).

Malgré un casting cinq étoiles avec en tête Jesse Eisenberg (qui ne cesse de m'impressionner depuis son rôle dans The Social Network de David Fincher sorti en 2010), Ed Harris, Édgar Ramirez, Clémence Poésy, Matthias Schweighöfer et Félix Moati, le film n'a pas pu sortir en salles en France et a donc été diffusé directement à la télévision. 

Découvert grâce à Canal+, Resistance est un film qui m'a surprise à bien des égards. Tout d'abord parce que j'ignorais que le mime Marceau était une figure importante de la résistance en France, qu'il était fils de boucher et qu'il était d'origine juive polonaise. Deuxièmement parce que je n'avais absolument pas entendu parlé de l'existence de ce film tout simplement.

Je n'ai pas pris beaucoup de notes durant la vision de ce drame mise-à-part que les costumes et les décors étaient impressionnants de beauté en précisant tout de même qu'ils n'étaient pas forcément crédibles (j'avais en quelque sorte raison puisque le tournage s'est déroulé en République tchèque et non en France) et que l'histoire était incroyable. 

Ce que je peux vous dire maintenant, avec un peu de recul, c'est que j'adore les films historiques et en particulier ceux qui relatent la Seconde Guerre mondiale. Pourtant le sujet n'est pas gai et a été exploité maintes et maintes fois mais je ne sais pas, je trouve toujours cela passionnant. 

Resistance se démarque majoritairement par son côté biographique. En effet, le récit est raconté du point de vue de Marcel Mangel devenu Marceau, célébrité française essentiellement connue pour son talent de mime et repose donc sur des faits réels et non fictifs (à une exception près puisque Marceau n'aurait jamais rencontrer Klaus Barbie dans la réalité). 

Comme je vous le disais plus haut, l'artiste s'est engagé, alors qu'il n'avait que 19 ans, dans la Résistance en 1942, à Limoges. C'est d'ailleurs à cette même période qu'il adopte le pseudonyme Marceau. Ce qui m'a le plus plu  c'est qu'il ait utilisé son art pour donner le sourire aux enfants qu'il a protégé et aidé. Cet aspect "comique" est particulièrement bien retranscrit dans le film et apporte beaucoup de poésie à des évènements malheureux. 

Si vous êtes, comme moi, fasciné(e) par l'Histoire, je vous invite à découvrir ce film qui, même s'il n'aborde qu'une infime partie de ce qu'était le mouvement de la Résistance, m'a instruit sur plusieurs faits dont j'ignorais qu'ils avaient eu lieu dans mon propre pays.

Barfi! d'Anurag Basu (2012).

Vous ne vous souvenez peut-être pas mais au tout début du mois de février dernier je vous avais parlé de la chanson Kyon dans mon article musique mensuel. À l'époque je n'avais pas encore vu le film dans lequel figurait ce morceau. J'ai l'honneur de vous annoncer que c'est désormais chose faite!

Maintenant, comment résumer un film de 2h31 sans négliger des détails cruciaux ou, pire, en évitant de vous ennuyer? Je pense que je commencerais en écrivant qu'il s'agit humblement d'un bijou étincelant ou bien, telle la confiserie asiatique du même nom, d'une douceur sucrée et gourmande.

Barfi! c'est un concentré de joie, de plaisirs en tout genre et surtout de positivité puissance 1000. Ils sont devenus si rares, aujourd'hui, les films qui savent vous faire sourire et réfléchir à la fois qu'il m'était impossible de ne pas vous parler de cette pépite. 

C'est notamment l'occasion pour moi de mettre en avant le cinéma indien qu'on ne connait pas ou très peu en Europe et qui, pourtant, mériterait d'être davantage mis en avant. Je suis moi-même honteuse d'avoir vu aussi peu d'oeuvres indiennes. Il faut dire toutefois que, la plupart du temps, leurs productions sont souvent très longues en termes de durée et qu'il n'est donc pas évident de caler une séance ciné à la maison qui prend tout un après-midi. Pour ce qui est de Barfi!, je dois avouer que je n'ai absolument pas fait attention à sa longueur étant donné que j'étais subjuguée par ce que je voyais. 

Bien que le scénario explore des sujets délicats comme l'autisme ou encore les personnes qui sont sourdes-muettes, il ne néglige pas pour autant la part de divertissement en développant des thèmes plus communs comme la famille, l'amitié, et bien entendu l'amour. Je trouve justement que l'équilibre entre les deux a été parfaitement amené et c'est l'une des raisons principales pour lesquels j'ai été autant impressionnée par ce film.

Ainsi, telle une énorme boule d'énergie instantanée, Barfi! donne la pêche et l'envie de profiter de chaque instant de la vie. C'est un véritable cri du coeur et un message d'espoir qu'il serait dommage d'ignorer.


Voilà, j'espère que ces nouvelles recommandations cinématographiques vous ont plu et vous auront donné envie de découvrir à votre tour les films dont je parle. Sur ces mots, je vous souhaite une merveilleuse soirée ou journée, selon l'heure à laquelle vous lirez ce post.

2 commentaires:

  1. Je n'ai vu que Borat de cette liste (les deux films) et je suis d'accord avec toi : ils sont d'utilité publique malgré la provocation ultime dont fait preuve le réalisateur / acteur ! J'ai passé mon temps à rire et à être outrée par le comportement des gens...

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