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vendredi 27 septembre 2019

Cinema | Movies I've seen #35 (August 2019) Part 4

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la quatrième et dernière partie des films que j'ai vu au mois d'août.

J'avais prévu de faire cinq parties parce que j'ai vu beaucoup de films et que je ne voulais pas que l'article soit trop long mais comme j'ai pris du retard sur le blog, j'ai finalement décidé de tout mettre en un seul et même post. 

Au programme : 1 film russe, 2 films britanniques, 5 films français, 3 films américains, 1 film irlandais, 1 film franco-italien. 

Supports des films vus : 
cinéma (8), DVD (2), autres (3)

Réalisateurs (7) / Réalisatrices (6)

23/08/19 : Une grande fille de Kantemir Balagov

Depuis le moment où j'ai aperçu cette affiche, j'ai eu envie de voir ce film. Pour tout vous avouer, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait de Tilda Swinton et non de Viktoria Miroshnichenko...

Présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes de 2019, Une grande fille est le deuxième film du jeune cinéaste russe âgé de 30 ans. Son premier long-métrage, Tesnota, avait été très remarqué à Cannes déjà, en 2017. 

Le duo que forme les deux comédiennes est incroyable. Elles se portent mutuellement et nous emportent avec elles. 

On ressent leur douleur, leur joie, leur désespoir. C'est un film dur et beau à la fois. Autant vous dire que les larmes ont coulées - pour ma part en tout cas -.

J'ai adoré l'ambiance générale, la mise-en-scène (pour laquelle le film a d'ailleurs remporté un prix), les couleurs, les costumes...

C'est une oeuvre qui, je pense, est passée malheureusement un peu inaperçue, pourtant elle valait vraiment la peine d'être vue.


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25/08/19 : Une belle rencontre / Their Finest de Lone Scherfig (2017).

Je n'avais jamais entendu parlé de ce film et je doute d'ailleurs qu'il soit sorti dans les salles françaises - autrement je serais allée le voir - ; c'est donc avec surprise que j'ai découvert son existence sur Amazon Prime ou OCS (j'ai oublié et il n'est désormais plus disponible sur aucune des deux plateformes).

Gemma Arterton, Sam Claflin, Bill Nighy : c'est ce que j'appelle un casting attrayant! Et en effet, le trio a su répondre à mes attentes.

Je suspectais le film d'être une énième comédie romantique et au final j'ai découvert une oeuvre mixant le genre historique, le drame, la romance (quand même) mais aussi la politique par petites doses et tout ça avec de l'humour anglais comme on l'apprécie. 

D'autre part, toute l'intrigue tourne autour du personnage féminin qui se retrouve un peu par hasard dans le monde du cinéma et découvre une carrière qui la passionne et lui permet d'être indépendante.

C'est donc un film qui surprend par les nombreux thèmes qu'ils abordent et par sa fin carrément tragique (moi qui aime les happy ends, je n'ai pas été servie). 

Ce que j'ai notamment appris en écrivant cet article c'est que Lone Scherfig est aussi la réalisatrice des films Une éducation (2009) et Un jour (2011) que j'ai tous les deux en DVDs et que j'avais, vous l'aurez compris, beaucoup aimé. Il me reste désormais à voir The Riot Club (2014) avec Sam Claflin notamment - pas certaine que ce soit un chef d'oeuvre cependant - hahaha.

25/08/19 : Le Grand Bal de Laetitia Carton (2018).

Présenté au festival de Cannes en sélection officielle en 2018, Le Grand Bal est un documentaire que je désirais découvrir au cinéma et que, pour des raisons stupides, ne suis pas allée voir au moment de sa sortie. 

Comme vous pouvez facilement l'imaginer, c'est un documentaire qui s'intéresse à la danse, sport que j'ai pratiqué et que j'aime à la folie.

L'idée du film est née de la volonté de la réalisatrice à inviter le public parmi ce rassemblement et leur montrer l'énergie et la convivialité qui s'en dégage. 

C'est en 2003 que Laetitia Carton est allée au Grand Bal pour la première fois. En 2015, les organisateurs ont autorisé une équipe de journalistes à filmer l'évènement et elle a observé, avec ravissement, que la caméra avait été plutôt bien acceptée. 

Sur les 2500 présents, seulement 11 ont refusé d'être filmés : une vraie victoire pour la réalisatrice et un soulagement aussi.

J'ai tout simplement adoré ce film. Il s'en dégage un sentiment de bonheur intense et de partage sans égal. Cela donne envie de se lever et de danser à son tour, d'écouter de la musique jusqu'au bout de la nuit et d'inviter des amis ou des inconnus à nous rejoindre. 

Je pense qu'elle a réussi avec brio à retransmettre l'ambiance chaleureuse du Grand Bal et surtout de donner le sourire à n'importe qui, faisant du film une véritable expérience collective à travers les images et la musique.

Anecdote par rapport à la musique justement : la chanson du générique a été composée par la chanteuse Camille, une amie de longue date de la réalisatrice et qui, elle aussi, à l'habitude de se rendre au bal. 

Son idée a été de réunir tous les gens ayant travaillé sur le film pour chanter ensemble. Ainsi, les gens de la technique, de l'organisation du bal, de la production et même de la distribution ont formé un grand corps collectif chantant. De quoi terminer le documentaire dans l'esprit dans lequel il a été tourné!

Je recommande absolument.

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26/08/19 : Orlando de Sally Potter (1993).

Cela faisait une éternité que je devais voir ce film que ma mère m'avait recommandé il y a des années et que mon amie Marion m'a conseillé notamment plus récemment. 

C'est suite à la vision du film Vita & Virginia de Chanya Button (dont je vous parlais dans un article cinéma précédent) que j'ai décidé qu'il était temps : une commande Amazon plus tard, me voilà en possession du DVD!

Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre néanmoins j'étais loin d'imaginer un tel film. Audacieux et expérimental c'est pour moi, comme j'aime les appeler, un véritable "objet cinématographique". 

Tous les genres se mélangent, la narration n'est pas linéaire : ce qui donne lieu à une oeuvre aussi bien déstabilisante, qu'intrigante, à l'image du personnage d'Orlando.

Je n'ai pas encore lu le livre dont il est adapté mais je pense pouvoir affirmer qu'il lui est fidèle.

Pour ma part, j'ai vraiment adoré la direction artistique et j'en garde un vrai souvenir marquant. C'est le genre de film qui ne peut pas vous laisser indifférent(e) par son parti pris unique.

Tilda Swinton est évidemment à la hauteur du pari et participe grandement à la réussite d'Orlando.
26/08/19 : Le plongeon / The Swimmer de Frank Perry (1968).

Tout comme Orlando de Sally Potter Le plongeon est un film que j'avais envie de voir depuis un moment déjà. L'ayant trouvé à la Fnac parmi les DVDs à 10€, j'ai sauté sur l'occasion et l'ai acheté.

Après avoir vu Swimming Pool de François Ozon et A Bigger Splash de Luca Guadagnino, j'ai voulu continuer dans ma lancée de films autour du thème de la piscine. 

Des trois longs-métrages, The Smimmer est le plus étrange et pourtant, celui que j'ai préféré.

Adapté d'une nouvelle de 15 pages de John Cheever, c'est un film qui a connu de nombreux rebondissements. 

En effet, il a commencé à être réalisé par Frank Perry (qui signe le film) mais qui, à cause de divergences artistiques, a dû laisser sa place à Sydney Pollack (qui n'était pas crédité au générique avant la ressortie du film en 2010). 

D'autre part, bien qu'il ait été tourné en été 1966, il n'est sorti en salles qu'en 1968, confidentiellement. Il est ainsi l'un des derniers films réalisés avant la période du Nouvel Hollywood.

S'il est remarquable c'est justement par son détachement total de la méthode de production filmique de l'époque - soit des films majoritairement tournés en studios -. Toutes les séquences se déroulent ainsi en extérieurs, loin des décors fabriqués. 

Aussi, par sa construction et son traitement stylistique, The Swimmer est un film annonceur des 70's à Hollywood, en rupture totale avec les décennies précédentes.

Impossible de ne pas être chamboulé(e) par la soi-disant simplicité du scénario (un homme qui décide de rentrer chez lui à la nage en passant par toutes les piscines alentour), simplicité cachant une critique sévère de la société de consommation américaine de l'époque tout en métaphores et poésie. 

Le cinéaste dépeint la haute bourgeoisie et son American way of life, comme une caste superficielle, sans coeur,  immorale et condescendante à l'égard de ceux qui ne font pas partie de leur cercle.

Boudé par les spectateurs, The Swimmer est aujourd'hui, dans l'histoire du septième art, un fondamental pour toute personne curieuse et passionnée de fiction. Burt Lancaster, lui-même, considère que c'est son plus grand rôle et le meilleur film auquel il est participé. 

Pour finir, une anecdote assez comique selon moi : un remake avait été envisagé avec Alec Baldwin avec une sortie annoncée en été 2004 mais le projet est tombé dans l'oubli depuis 2003. 

27/08/19 : Never grow old d'Ivan Kavanagh

C'est en voyant la bande-annonce de ce film au cinéma que j'ai eu envie de le découvrir. Malheureusement pour moi il n'a pas eu un grand succès et c'est donc, dans une salle dans laquelle je ne m'étais jamais rendue (le Studio Galande dans le Vème arrondissement), que je suis allée le voir.

Je ne suis pas une grande fan de westerns normalement parce que j'ai l'impression que les intrigues sont toujours assez similaires cependant celui-là m'a plu par son point de vue soit celui d'un croque-mort. 

Ce que j'ai apprécié notamment c'est le décor où se déroule l'histoire. Afin de le construire, le chef-décorateur John Leslie et son équipe se sont beaucoup inspirés des photographies d’époque pour tous les aspects visuels du film, plutôt que de se servir d’autres films du genre comme référence. 

Aussi, aucun décor n’a été construit en studio. Tous les bâtiments qu’on voit dans le film – intérieurs et extérieurs – sont de véritables bâtiments qui ont souvent été bâtis en partie avec les techniques de construction de l’époque. 

Le plus impressionnant dans tout ça c'est que, pour les extérieurs, Ivan Kavanagh et son équipe ont essentiellement tourné dans le Connemara, à l’ouest de l’Irlande, ce qui est difficilement devinable, à part peut-être pour son côté humide, brumeux et boueux.

Bon par contre, comme le film commence par la fin, je m'attendais à sa conclusion et j'avoue que cela m'a un peu déçue. 

D'autre part, on sort de la salle avec une impression de néant et avec le moral au plus bas de par le fait que Never grow old est profondément négatif et noir.

Cela reste une oeuvre avec une identité particulièrement bien pensée, digne d'intérêt et inspirante. Comme quoi, il est encore possible de ré-inventer les genres.
28/08/19 : Une fille facile de Rebecca Zlotowski

Je n'attendais rien de ce film et j'y allais presque à reculons. Et puis, comme d'habitude, je me suis poussée à sortir et aller au cinéma pour le voir sur grand écran.

Une fille facile s'est avéré être un délice estival d'une douceur fulgurante. Vif, léger, c'est le film qui vous projette directement en vacances, à la plage, sous un soleil caniculaire.

J'ignorais tout de Zahia, actrice principale du film, si ce n'est le fait qu'elle était connue. J'ai donc, suite à ma sortie de la salle, regardé sur internet ce qui l'avait rendue célèbre. À mes yeux, je trouve que cela n'a aucune importance en tout cas et j'aurais très bien pu me passer de ces informations sur son passé.

C'est justement par la rencontre entre la réalisatrice et la jeune femme qu'est né le projet. En effet, totalement différente de son actrice, Rebecca Zlotowski était attirée par sa manière de "mettre l'accent sur le féminin dans ce qu'il a de plus exacerbé et éculé - docilité, silence, sophistication, déguisement de geisha... -" et sa manière de parler : élégante, littéraire, anachronique.

Tout comme elle, c'est cette féminité et ce phrasé qui m'ont surprise et charmée chez Zahia. Elle m'a rappelé Brigitte Bardot et Sofia Lauren, dont elle s'inspire - évidemment - sans vergogne et avec justesse.

Face à ce personnage qui ne passe pas inaperçu, il y a Naïma, 16 ans, la cousine un peu perdue, interprétée par Mina Farid, aussi ravissante que décidée et fière. Le duo fonctionne à merveille et on les apprécie autant l'une que l'autre.

Mise à part le casting (il y a aussi Benoît Magimel qui est impressionnant de sobriété), le scénario est bien écrit et la mise-en-scène à son service. 

Pour rythmer le tout, une sélection de musiques particulièrement bien choisies - à mon humble avis -avec à la fois de la chanson française comme Henri Salvador et dans un autre style Niagara, du classique avec Vivaldi, Schubert et Claude Debussy ou encore du jazz avec Chet Baker et John Coltrane mais aussi Vendredi sur mer et Marcos Valle : en bref, que des artistes que j'admire et adore écouter.

On est loin de la vulgarité et de la superficialité que peut laisser supposer le titre, ici la "fille facile" est une femme indépendante, consciente de son pouvoir sur les hommes et sachant s'en servir. 

C'est beau, touchant, délicat. En bref : c'est à voir!

28/08/19 : Late night de Nisha Ganatra.

Première femme de couleur à écrire pour la sitcom The Office puis héroïne de sa propre série, The Mindy Project, Kaling a débuté en tant que stagiaire sur plusieurs Late Night shows et c'est justement, inspirée de son propre parcours dans l'industrie du divertissement, qu'elle a écrit ce scénario. 

Si j'ai eu envie de voir ce film c'était pour Emma Thompson tout simplement. Bien que je l'ai trouvée toujours aussi fascinante et drôle, c'est un rôle qui me semble bien mineur dans sa filmographie

Pour ce qui est de Mindy Kaling, c'était la première fois que je la voyais à l'écran. 

J'avoue avoir été assez déçue par l'ensemble. Si je n'ai pas passé un moment désagréable, je n'ai assistée à rien de transcendant non plus. 

Meh...

28/08/19 : Roubaix, une lumière d'Arnaud Desplechin.

Soyons clairs, je n'avais pas envie de voir ce film pour la simple et bonne raison que je n'aime pas les thrillers, d'autant plus quand ils sont de nationalité française. Comme on m'en avait parlé en bien et que je voulais me faire mon propre avis, j'ai décidé de tout de même aller le voir au cinéma.

De Desplechin, j'avais vu et adoré Un conte de Noël (2008) - que j'aimerais d'ailleurs revoir parce que j'avais 13 ans à sa sortie -, et plus récemment Les fantômes d'Ismaël (2017) dont je vous avais parlé sur le blog dans cet article.

Presque tous les films du réalisateurs sont romanesques, toutefois avec Roubaix, une lumière il a souhaité faire un long-métrage ancré dans le réel et s'est ainsi inspiré d'un fait divers qui s'est produit à Roubaix en 2002.

Pour une fois, j'ai trouvé l'enquête plutôt intéressante. Mon problème avec le film c'est le point de vue adopté que je n'ai pas réussi à comprendre. 

En effet, j'ai eu comme l'impression que le réalisateur se moquait constamment de son sujet (ce qui est plutôt déstabilisant). Cette impression je l'ai ressentie en particulier dans toutes les séquences d'interrogatoires où les policiers arborent une sorte de sourire constant que j'ai trouvé particulièrement troublant et malsain. 

Selon moi, le corps policier dans ce film est représenté comme un groupe de personnes perverses qui ont l'air de se satisfaire du malheur d'autrui. J'imagine que ce n'était pas voulu, j'ai tout de même quelques doutes vis-à-vis de la direction d'acteurs... 

Celui qui s'en sort le mieux à mon humble avis c'est Roschdy Zem qui, on le sent, est totalement impliqué dans son rôle.

Heureusement la photographie d’Irina Lubtchansky est réussie et apporte un vrai plus au tout.

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29/08/19 : La famille d'Ettore Scola (1987).

Lorsque j'ai adoré un film, je trouve toujours qu'il m'est difficile de formuler des phrases pour exprimer ma pensée. C'est le cas pour La famille, qui est sûrement l'un des meilleurs films que j'ai vu en 2019. 

Ce film c'est comme son titre l'indique, la chronique d'une famille bourgeoise romaine sur plus de quatre-vingt ans (de 1906 à 1986 précisément). Cela se passe dans un seul et même décor : l'appartement où ils vivent et on ne s'ennuie pas une minute.

De la mise-en-scène, aux acteurs, en passant par les costumes et la musique, absolument tout est parfait, il n'y a pas d'autre mot.

Le réalisateur a fait le choix de faire jouer les mêmes personnages par différents acteurs selon les époques. Même s'ils ne sont pas forcément ressemblants, ils sont tous très convaincants et plutôt bien choisis, cohérents. 

Ce que j'ai vraiment adoré, c'est lorsque différents acteurs jouent le même personnage dans la même scène. Dans la troisième partie par exemple, Cecilia Dazzi joue Beatrice, mais son miroir de maquillage reflète les traits de Stefania Sandrelli. Dans la quatrième partie, Adriana au téléphone de Paris a d’abord le visage de Jo Champa, puis celui de Fanny Ardant. Dans la première scène de la cinquième partie, quand Carlo contrôle les tâches de Maddalena, Andrea Occhipinti est reconnaissable au départ, mais bientôt, Vittorio Gassman prend le relais. Ainsi, les époques s'entrelacent par le remplacement d'un acteur à l'autre. Une idée aussi astucieuse que géniale.

Il y a notamment plusieurs séquences autour de la table et de la nourriture, épatantes et mémorables que j'ai trouvé particulièrement bien mises en images.

D'autre part, l'idée de finir le film comme il commence, c'est-à-dire par la prise d'une photo de famille, est absolument superbe et émouvante. 

La famille c'est la preuve qu'on n'a pas besoin d'effets spéciaux, de rebondissements, de complications pour être passionnant. 

C'est aussi et surtout une histoire pleine de tendresse et de finesse, drôle, tragique, émouvante : la vie en somme et c'est magique à souhait.

29/08/19 : Good boys de Gene Stupnitsky.

Après avoir vu La famille, j'ai rejoint mon ami Léo pour aller voir Good Boys, un film totalement différent de celui du réalisateur italien.

En effet, premier long-métrage pour Gene Stupnitsky, Good Boys est une comédie absolument hilarante sans le moindre complexe.

Ainsi, c'est avec un certain plaisir coupable qu'on regarde des enfants raconter des horreurs et être plongés dans des situations déconseillées aux mineurs.

On s'attache très rapidement à ces pré-ados aussi bien maladroits, qu'innocents et naïfs. Les trois garçons ont tous un charme qui nous rappelle ou non des personnes que l'on connait, que nous avons connues.

Tout comme eux, on se laisse emportés dans une aventure hors-norme dont on ignore jusqu'où elle va nous mener. 

Petit détail qui m'a fait hurlé de rire : le bruitage style film d'horreur à chaque apparition de la petite soeur d'un des personnages principaux. 

Potache, régressif, l'humour est gras mais il est grisant. La qualité du film repose sans doute dans son authenticité et sa manière de raconter, sans filtre, le passage de l'enfance à l'adolescence. 

Si le film n'est pas un chef d'oeuvre, il fait passer un moment des plus agréables. 

30/08/19 : La vie scolaire de Grand Corps Malade et Mehdi Idir.

J'avais beaucoup aimé Patients, le premier long-métrage de Grand Corps Malade notamment co-réalisé avec son ami Mehdi Idir. J'étais donc assez curieuse et impatiente de découvrir ce deuxième essai.

Une nouvelle fois, j'ai été, agréablement surprise et j'ai passé un moment de divertissement et de détente comme je les aime.

Ce que j'ai retenu du film c'est un vrai parti-pris dans la mise-en-scène. En effet, à un moment, deux séquences sont entremêlées : d'un côté on a la fête des collégiens, de l'autre, la fête du corps enseignant et de la vie scolaire. Montées ensemble grâce à des raccords de mouvements, tout est très fluide et cela fonctionne vraiment bien. 

J'ai été moins convaincue par l'utilisation du ralenti sur plusieurs plans, en particulier sur Zita Hanrot, qui m'ont semblé ni justifiés, ni nécéssaire.

Par ailleurs, il y a, comme je l'avais déjà apprécié dans Patients, un véritable soucis d'utiliser la musique avec précision de bout en bout et surtout des choix de qualité avec des titres de NTM, Stevie Wonder ou encore du groupe Crusaders.

En bref, un film qui donne le sourire et duquel on ressort en joie.

30/08/19 : Parlez-moi de la pluie d'Agnès Jaoui (2008).

Troisième réalisation d'Agnès Jaoui, Parlez-moi de la pluie marque la septième collaboration cinématographique de cette dernière et Jean-Pierre Bacri, couple à la ville comme à l'écran.

Cela faisait déjà quelques années que le couple voulait travailler avec Jamel Debbouze et ce film est le fruit de cette envie.

Le titre s'inspire à la fois d'une chanson de Brassens (L'Orage dans laquelle on peut entendre "Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps. Le beau temps me met en rage et me fait grincer des dents." ) et d'une phrase du philosophe danois Søren Kierkegaard. 

Si pour moi le duo Jaoui-Bacri est souvent gage de qualité, j'admets ne pas avoir trouvé ce film aussi réussi que les autres que j'ai vu d'eux. 

Je pense qu'ils ont voulu parler de peut-être trop de sujets différents et se sont un peu perdus en cours de route. Le tout est donc assez bancal et pas franchement attrayant. Petite déception...


Voici donc pour cet ultime article sur les films que j'ai vu au mois d'août. 

2 commentaires:

  1. Ça alors, j'étais moi aussi persuadée que c'était Tilda Swinton à l'affiche de Une Grande Fille jusqu'à ce que je lise ton article, haha ! Ce film me faisait déjà envie à sa sortie, ton avis me motive encore plus à le voir :)

    Je crois l'avoir dit de vive voix, je n'ai pas du tout aimé Orlando, j'ai été très déstabilisée par la construction du film... Sans doute trop OFNI pour moi, haha.

    The Swimmer m'intrigue beaucoup, penses-tu qu'il puisse me plaire vu mes réticences face à l'originalité de certains films ? ':)

    Je me rappelle bien du scandale "Zahia" sans pour autant savoir qui elle est, et je ne savais d'ailleurs pas qu'elle jouait dans un film. Si tu ne le recommandais pas, j'aurais sûrement passé mon chemin mais du coup... Pourquoi pas ? :)


    Comme j'adore les thrillers, surtout quand ils sont français (non pas vraiment, c'était juste pour dire l'inverse de toi hihihi) : je vais regarder Roubaix, une Lumière, pour me faire mon propre avis :)

    Je note également Good Boys, La Famille.

    J'ai quelques réticences à regarder La Vie Scolaire, car si le sujet m'intéresse (et la playlist !), les bandes-annonces me donnent l'impression que le jeu d'acteur n'est pas toujours très juste...

    Un bien bel article que j'ai pris plaisir à lire !♥

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    1. Je crois que tout le monde a cru que c'était Tilda Swinton haha ^^

      C'est tout à fait compréhensible pour Orlando, c'est un film VRAIMENT atypique!

      J'avoue que je ne sais pas trop pour The Swimmer... C'est un film dont tu te souviendras si tu le regardes en tout cas.

      Je pense qu'Une fille facile pourrait te plaire!

      HAHAHA j'adore! Hâte de savoir ce que tu en auras pensé :)

      Franchement le jeu d'acteurs surtout chez les jeunes (donc les non-acteurs pro) est vraiment très bon!

      Un superbe commentaire encore une fois, merciiii ♥

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