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mercredi 25 septembre 2019

Cinema | Movies I've seen #35 (August 2019) Part 3

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la troisième partie des films que j'ai vu au mois d'août.

Au programme : 4 films américains, 1 film franco-italien, 1 film italien, 1 film franco-américain et 1 film français.

Supports des films vus : 
cinéma (7), DVD (0), autres (1)

Réalisateurs (6) / Réalisatrices (2)

17/08/19 : Her Smell d'Alex Ross Perry.

Comme je vous le disais dans mon article cinéma précédent, le Grand Action a diffusé plusieurs des films d'Alex Ross Perry à l'occasion de son dernier film soit Her smell

J'avoue qu'après avoir vu Queen of earth, je redoutais un peu la vision de ce long-métrage. Quand il a commencé j'ai d'ailleurs hésité à partir à cause, une fois de plus, de cette impression d'étouffer, d'être oppressée à cause de la tension entre les personnages et la caméra portée très proche de ces derniers.

Si j'étais perplexe pendant tout le début, cette biographie fictive d'un groupe musical des années 90 (les Something She) a su me surprendre par une séquence tout en sobriété juste avant la fin, plus posée et douce, en intérieur, loin de la scène et du bruit.

Ce qui m'a permis de tenir aussi c'est le casting et en particulier - bien sûr - la brillante Elisabeth Moss, actrice qui ne cessera de m'impressionner par sa dévotion à ses rôles et le génie avec lequel elle les interprète. Le plus incroyable ici c'est que, malgré le fait qu'elle joue une femme hystérique absolument détestable, explosive et dévastatrice, elle réussit à ne pas nous insupporter. 

D'autre part, moi qui suis loin d'aimer le punk, j'ai trouvé que l'écoute de leurs chansons (celles du groupe qui est dépeint dans le film) étaient moins désagréable que je l'imaginais. J'ai trouvé notamment que l'immersion dans les coulisses du groupe est plutôt bien maitrisée grâce à l'accompagnement musical expérimental tout au long de l'histoire.

La force du film selon moi repose sur sa crédibilité. En effet, pas une seconde on ne doute de ce qui nous est montré et pourtant toutes les situations sont assez extrêmes. J'ai particulièrement aimé les flashbacks en extraits vidéos d'archives du groupe où on y voit le trio de femmes plus jeunes, avant la gloire puis le déclin : cela nous permet de les découvrir soudées, joyeuses et non pas enragées et au bord du meurtre comme pendant le reste du film.

En résumé je dirais donc que Her smell est un film qui n'est pas inintéressant à voir pour l'état dans lequel il met le spectateur (soit, à rude épreuve) mais qui ne m'a pas entièrement plu par son effet de tempête quasi permanente. Je suis sortie en ayant l'impression d'avoir vécu une vie entière et l'envie d'aller me reposer, en silence.

18/08/19 : A Bigger Splash de Luca Guadagnino (2016).

Je me souviens très bien que j'ai failli voir ce film en salle aux Pays-Bas, quand j'étais aller rendre visite à mon amie Raphaëlle qui était en Erasmus là bas. Ensuite je me suis dit qu'il serait peut-être mieux de voir La Piscine de Jacques Deray étant donné que A bigger splash en est le remake.

Après avoir vu Swimming Pool de François Ozon, j'espérais que cet autre oeuvre estivale autour d'une piscine allait plus me satisfaire. Heureusement pour moi, ce fut le cas! 

En effet, j'ai retrouvé la sensualité et la sensation de chaleur extrême de la version originale et j'ai été plutôt convaincue pour l'ensemble. 

Le seul point négatif c'est une mise-en-scène un peu approximative avec beaucoup de zooms, de gros plans malvenus, des mouvements de caméra compliqués inutiles et pas mal de faux raccords... Il y a toutefois quelques très belles séquences qui sauvent un peu la mise.

Sinon, le choix des chansons est génial et le casting incroyable. Ralph Fiennes est plus déchainé que jamais (j'étais d'ailleurs presque sous le choc), Tilda Swinton toujours aussi mystérieuse et impressionnante avec une garde robe par Raf Simons pour Dior absolument divine, Dakota Johnson en jeune blonde (couleur qui lui va bien plutôt bien selon moi) et à la jolie voix douce et enfin le parfait Matthais Schoenaerts, charismatique et fascinant comme on a l'habitude de le voir.

On sent que tout ce joli monde a dû passer un bon moment à tourner ce film et ça fait toujours plaisir de ressentir une bonne ambiance. 
19/08/19 : Les faussaires de Manhattan / Can you ever forgive me? de Marielle Heller.

Mise à part le fait que je savais que Melissa McCarthy a été nommée aux Oscars pour son rôle dans ce film je ne savais pas vraiment de quoi il s'agissait. Je ne m'attendais donc pas à grand chose et y allais sans attentes particulières. 

Au final, j'ai découvert une histoire (vraie) incroyable d'une auteure (Lee Israel) en période sèche qui, par manque d'idée de roman, a décidé de rédiger plus de 400 fausses lettres de grands noms de la littérature pour les revendre à des collectionneurs. 

C'était la première fois que je découvrais Melissa McCarthy dans un tel registre - elle qui est connue davantage pour ses rôles comiques dans des films grand public comme Bridemaids (2011) et Spy de Paul Feig (2015) - et je dois dire que je l'ai trouvée assez convaincante. 

Face à elle, Richard E. Grant (qui, je l'apprends à cet instant où j'écris est né le même jour que moi), acteur britannique connu pour ses rôles dans des films mythiques des années 90 tels The Player de Robert Altman (1992), Bram Stoker's Dracula de Francis Ford Coppola (1992), The Age of innocence (1993) de Martin Scorsese. Le duo qu'ils forment fonctionne plutôt bien.

Il règne cependant une sensation de "film sans grande ambition" plutôt regrettable, de par une mise-en-scène qui est malheureusement assez classique et sans éclat. Avec un tel scénario pourtant, cela aurait pu faire quelques étincelles...

C'est d'autant plus étonnant que j'avais vu en mars dernier le film précédent de la réalisatrice (The Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller) que j'avais vraiment apprécié.

Enfin, le titre français est une imposture ce qui est d'ailleurs assez drôle quand on sait que le film parle d'une faussaire (et pas plusieurs donc).

J'ai tout de même passé un bon moment à me plonger dans le New-York des années 90 et j'ai fait la découverte du monde des collectionneurs de lettres, ce qui n'est pas rien!

19/08/19 : Nuits magiques de Paolo Virzì.

Ce n'est pas la première fois que je vous le dis sur le blog mais quand je vois qu'un film italien est à l'affiche, j'essaye toujours d'aller le voir. 

J'ai vu tous les films dPaolo Virzì depuis 2014 et notamment Caterina va en ville (2003) que mon père m'avait montré il y a quelques années. Il fait partie de ses réalisateurs italiens qui sont autant appréciés en Italie qu'en France et dont les oeuvres ont reçues beaucoup de prix depuis plus de 20 ans. 

J'ignorais de quoi parlait son dernier long-métrage avant d'entrer dans la salle et c'est avec enchantement que je me suis plongée dans cette histoire d'enquête policière pas comme les autres.

En effet, les trois suspects sont des jeunes aspirants scénaristes qui, par le cours des évènements, ont été les derniers à être aperçus avec la victime. 

C'est à travers l'interrogatoire mené par la police que le trio se remémore leurs aventures à Rome, entourés de légendes du cinéma italien. 

Ce récit tumultueux n'est qu'un prétexte puisque la véritable envie du réalisateur en faisant ce film était de nous montrer le déclin du grand cinéma transalpin. 

À la fois hommage et satyre, Nuits magiques est une comédie à l'italienne comme on n'en fait plus. J'ai apprécié le rythme agité du film, les discussions à rallonge, le chaos. 

Le seul petit soucis selon moi c'est que le film ne s'adresse peut-être pas à un public autre que son pays d'origine. Les non-italiens se sentiront donc peut-être un peu perdus par la non-connaissance de toutes les références auxquelles le scénario fait allusion.

Pour ma part, cela ne m'a pas plus posé de plus de problèmes que ça, au contraire. Je me suis dit qu'il fallait que je me concocte un programme de cinéma italien sous peu... 


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20/08/19 : Model shop de Jacques Demy (1969). 

De tous les films de cet article celui-là est sûrement celui que j'ai le moins aimé, à ma plus grande déception! 

En effet, je pense vous l'avoir déjà dit sur le blog : Jacques Demy fait partie des réalisateurs français qui m'ont donné envie de faire du cinéma. Les demoiselles de Rochefort (1967) et Peau d'âne (1970) sont deux films avec lesquels j'ai grandi et qui sont comme gravés en moi. Entre ces deux longs métrages justement il y a Model shop (1969), sorte d'ovni tourné aux Etats-Unis entre deux comédies musicales françaises.

Si j'ai aimé retrouvé l'univers du réalisateur dans les décors super colorés, j'avoue avoir été surprise par ce scénario pas très inspiré à mon avis. L'1h25 m'a ainsi parue très longue et un peu redondante...

De plus, j'ai eu énormément de mal avec l'acteur principal (Gary Lockwood) que j'ai trouvé antipathique du début à la fin. Pour la petite anecdote : Harrison Ford, qui n'était pas encore connu, était pressenti pour le rôle en premier temps et puis le choix s'est porté sur Gary - que la production préférait à cause du succès de 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick dans lequel ce dernier tenait un rôle -.

Je dois avouer aussi que ce qu'il m'a vraiment manqué, c'était la musique de Michel Legrand qu'on associe généralement aux films de Demy. Ici, elle est remplacée par celle du groupe rock américain Spirit, pas franchement mémorable. 

Heureusement qu'il y a Anouk Aimée qui illumine le tout par sa présence et son élégance. 

Meh...

20/08/19 : Easy Rider de Dennis Hopper (1969). 

Juste après avoir vu Model Shop j'ai enchainé avec Easy Rider (un autre film sorti en 69 et un autre film diffusé au Grand Action).

Easy Rider est à la fois précurseur, cultissime, emblème de toute une génération. Il fait notamment partie de ces films que je devais voir depuis plusieurs années déjà mais dont, j'avoue, avait un peu peur de découvrir.

En définitive, j'ai été emportée dans ce road trip telle une troisième passagère dès, je crois bien, la première minute. J'ai apprécié ce sentiment de liberté et de camaraderie immédiat qui sont au coeur de l'histoire. 

Bien sûr il y a toutes les musiques utilisées pour illustrer les images de voyage comme The Pusher des Steppenwolf (ma préférée) qui sont absolument géniales et qui donnent une vraie plus value au film.

Sans rien vous divulgacher, la fin m'a paru assez abrupte toutefois je ne crois pas qu'il existait une fin alternative à celle-là. 

Je suis sortie de la salle avec l'envie de retourner aux Etats-Unis - forcément - et d'écouter du bon rock à fond dans ma chambre (chose que j'ai d'ailleurs faite en rentrant chez moi).

22/08/19 : Je promets d'être sage de Ronan Le Page.

J'étais assez curieuse de découvrir cette comédie française avec ces deux acteurs que j'aime beaucoup. Au final, je suis restée un peu sur ma faim...

Premier long-métrage pour le réalisateur français, Je promets d'être sage est comme un "évènement manqué" c'est-à-dire que le potentiel est indéniable et pourtant ça ne décolle pas. 

L'ensemble reste en effet sur la même fréquence et on est en attente constante que quelque chose se produise, en vain. 

Je suis plutôt partagée vis-à-vis de ce film pour tout avouer...

Dans le même genre mais pour le coup, plus réussi, je vous conseille En liberté de Pierre Salvadori avec Pio Marmaï notamment.


22/08/19 : Les baronnes d'Andrea Berloff.

Je suis allée voir ce film clairement pour Elisabeth Moss qui, si vous avez lu mes articles cinéma précédents, fait partie de ces actrices que j'admire énormément et pour laquelle je vois des films juste parce qu'elle y a participé (comme celui-ci en l'occurence).

Du trio, son personnage souffre, malheureusement pour moi, d'un léger sous-traitement et est donc relayé très vite au second plan.

Même s'il est adapté d'une bande-dessinée (The Kitchen en anglais), j'appréhendais vis-à-vis du scénario parce que je le trouvais assez similaire au film Les veuves de Steve McQueen que j'avais vu en janvier 2019.

S'il s'agit, là aussi, d'une bande de femmes dont les maris sont des malfrats, il ne s'agit pas de les venger mais plutôt de prendre leur place et d'y rester. 

Le traitement de l'histoire est aussi totalement différent, par la mise en scène et par l'époque aussi à laquelle se déroule les deux films (Les baronnes se déroulant dans les années 70 alors que Les veuves se situe de nos jours).

Qui dit 70's, dit musique qui va avec et ça j'avoue, j'apprécie hahaha. Pour ce qui est des costumes et des décors, une fois de plus j'ai été comblée. 

J'ai été agréablement surprise aussi de découvrir que Domhnall Gleeson (que j'adore) joue un rôle dans le film. 

Je suis moins charmée par le reste qui, certes est divertissant, néanmoins pas révolutionnaire non plus. 

En résumé : Les veuves est un film qui se laisse regarder sans complexité, toutefois un film que j'aurais sûrement vite oublié...


Voici donc pour cette troisième partie des films que j'ai vu au mois d'août. J'espère, comme toujours, que cet article vous a plu et intéressé et vous souhaite à tous, une merveilleuse journée/soirée.

2 commentaires:

  1. Pour le coup, je n'ai pas du tout aimé Easy Rider, que j'ai trouvé ennuyeux et agaçant (mais j'ai souvent cette sensation avec les films sur l'esprit des années fin 60/70). Je crois que l'esprit bohème est trop éloigné de moi, haha :D
    Comme tu le sais j'ai adoré La Piscine (et Swimming Pool ;)), et je dois dire que ton avis me motive à regarder ce remake qui aurait pu "m'effrayer" :)
    J'ajoute Nuits Magiques à ma liste, parce qu'il a l'air drôle - j'espère que le manque de références culturelles italiennes ne m'empêcheront pas d'apprécier ce film !
    Encore une belle liste ♥

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    Réponses
    1. Je peux tout à fait comprendre qu'Easy Rider ne soit pas un film qui plaise à tout le monde haha ^^

      Si tu vois A bigger splash, je serais curieuse d'avoir ton avis dessus :)

      Tu me diras!

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