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mercredi 28 août 2019

Cinema | Movies I've seen #34 (July 2019) Part 2

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la seconde partie des films que j'ai vu au mois de juillet.

Au programme : 4 films américains, 1 film canadien, 1 film français et 1 film britannico-irlandais.

08/07/19 : The Mountain de Rick Alverson

Si mon amie Fany ne m'avait pas proposé d'aller voir ce film je n'en aurais sûrement pas entendu parler et pourtant on ne peut pas dire que les acteurs à l'affiche ne soient pas connus (coucou Jeff Goldblum)!

Ce film, librement inspiré de la vie du neurologue américain Walter Freeman connu pour ses lobotomies controversées, est une véritable expérience cinématographique comme il est rare d'en vivre au cinéma de nos jours. En effet, la vision de The Mountain est un moment plutôt inoubliable tant ce qui nous est montré est intrigant et perturbant à la fois. 

Comme l'indique le sous-titre du film "une odyssée américaine", The Mountain est construit comme un récit utopique qui suit deux hommes au cours d'un road trip à travers les Etats-Unis des années 50 en passant par divers hôpitaux. 

Tout comme eux, nous faisons la connaissance de plusieurs personnages secondaires. La croisée de toutes ces personnes n'est évidemment pas un hasard et si, pendant la majeure partie du film on ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe, on finit par trouver quelques réponses. 

Rick Alverson s'intéresse justement à la réception de ses films par le public et considère la lobotomie comme une métaphore de la passivité observée chez la plupart des spectateurs. Très vite on se rend compte qu'il ne faut pas s'attendre à ce qu'on nous aide à démêler les noeuds de l'histoire et qu'il faudra être patients afin de ne pas décrocher. "Je veux que le public prenne conscience de l’artificialité du film pour qu’il s’interroge sur la forme. La croyance dans le récit est alors interrompue et le spectateur est poussé à devenir critique. À part à la fin de mon film, on ne voit jamais les personnages sortir du cadre. Les personnages étant des avatars de nous-mêmes, nous ne pouvons pas non plus en sortir et nous libérer. Nous sommes des sujets à l’intérieur du film. Par rapport aux costumes beiges, j’aime les voir comme des éléments qui obstruent le cadre. L’espace où évoluent mes personnages est un monde monotone, neutre et sans couleurs.

On sort donc de la salle avec cette impression de vide et à la fois de plein haha. Personnellement, c'est comme si toute mon énergie avait été aspirée et que mon cerveau avait été rempli puis nettoyé. 

Ce que j'ai apprécié dans The Mountain, c'est l'ambiance générale en particulier. Les teintes ternes, les cadres et les mouvements de caméra précis, l'utilisation presque systématique des plans larges, la musique, les décors, les costumes etc... 

Je tire mon chapeau notamment à Jeff Goldblum dans ce rôle inhabituel et Tye Sheridan, quasi mutique et pourtant bel et bien présent. 

D'autre part, j'aime qu'un film provoque en moi des sensations que je n'arrive pas forcément à expliquer et ce fut le cas avec celui-là.

09/07/19 : La femme de mon frère de Monia Chokri.

J'avais plutôt hâte de voir ce film parce que la bande-annonce promettait de me faire passer un bon moment. Heureusement pour moi, je n'ai pas été déçue par cette comédie dramatique canadienne, au contraire!

La femme de mon frère est le premier long-métrage pour l'actrice-réalisatrice Monia Chokri. Pour écrire le scénario, elle s'est inspirée de sa propre relation, plutôt fusionnelle, avec son frère dans la vraie vie. 

Le résultat : un film pétillant, personnel, plein d'humour et à la fois plein d'émotions et de sentiments moins enjoués comme la jalousie qui est je trouve, un sujet extrêmement bien abordé ici. 

Le casting est composé d'acteurs absolument géniaux et parfaits dans leurs rôles. Evidement il y a Anne-Elisabeth Bossé qui endosse le rôle principal avec énergie et face à elle Patrick Hivon divinement charmeur et joli garçon (#expressiondegrandmère). 

J'ai adoré le soucis du détail qu'on retrouve, selon moi, plus souvent dans la mise-en-scène féminine. En effet, tout dans La femme de mon frère est harmonieux. Les couleurs des décors et des costumes, les accessoires, les objets forment un tout agréable à l'oeil et nous permettent d'entrer dans l'univers qui nous ai proposé, choses auxquelles je suis particulièrement sensible.

Enfin, je suis sortie avec l'envie de voir plus de films canadiens et surtout de m'intéresser de plus près à la carrière des deux acteurs principaux. 

09/07/19 : Quincy de Rashida Jones et Alan Hicks (2018).

J'avais entendu beaucoup de bien par rapport à ce documentaire, j'ai donc décidé de le regarder. 

Quincy Jones, pour ceux qui ne le savent pas, est l'un de ces génies de la musique qui sont encore vivants et actifs. Quincy Jones c'est l'homme qui a produit - entre autres - Off the wall, le premier album sans fautes de Michael Jackson ainsi que Thriller et Bad et qui a composé la musique de nombreux films à succès comme The Wiz réalisé par Sydney Lumet (que je vous recommande absolument de voir) ou encore La couleur pourpre de Steven Spielberg (que je vous conseille aussi).

Si j'étais familière de son travail, j'ignorais absolument tout de sa vie. Ce documentaire m'a donc permis de mieux connaître ce Dieu vivant. 

Parmi toutes les informations sur lui, j'ai été surprise d'apprendre qu'il est le père de sept enfants (qu'il a eu avec cinq femmes différentes), qu'il n'a pas le permis et qu'il a survécu à un anévrisme qui aurait pu lui ôter la vie.

Autre petite anecdote que j'ai lu et que je trouve incroyable : le compositeur japonais Joe Hisaishi (de son vrai nom Mamoru Fujisawa), compositeur des films de Hayao Miyazaki et de Takeshi Kitano a choisi son pseudonyme en hommage à Quincy Jones. En effet, Le kanji pour « Hisaishi » pourrait être lu comme « Kuishi », qui est proche de la prononciation japonaise de « Quincy », et « Joe » vient naturellement de « Jones ».

Le documentaire est très bien construit et rend curieux. Personnellement j'ai passé un agréable moment et cela m'a donné envie d'écouter absolument tout ce qu'il a composé (ce qui me prendrait sûrement des années haha).

11/07/19 : Spider-man : Far from home de Jon Watts.

Commençant par un diaporama de photos avec en accompagnement le célebrissime titre I will always love you de Whitney Houston  : je crois que je n’ai jamais autant ri en début de film.

Suite à ce fou rire, l’enthousiasme est assez vite redescendu. En effet, ayant rapidement compris ce qui allait se passer, j’ai été un peu blasée devant cet énième épisode de l’homme araignée (et pourtant c'est l'un de mes héros Marvel préférés).


Heureusement Tom Holland n'est pas désagréable à regarder parce que le scénario n’aide pas vraiment à rester concentré(e) et intéressé(e). 

En résumé : ça se regarde mais aussitôt sortie de la salle, j'avais presque oublié ce que j'avais vu...

14/07/19 : Anna de Luc Besson.

Luc Besson fait partie des réalisateurs dont les oeuvres m'ont marquées alors que j'étais encore très jeune. Le Grand Bleu, Léon et Le Cinquième Élément sont des films avec lesquels j'ai grandi et ils resteront pour toujours des chefs d'oeuvre à mes yeux. (J'avoue qu'à l'époque j'avais bien aimé la saga Arthur et les Minimoys mais ça c'est encore autre chose haha).

Plus tard, j'ai aussi découvert Le Dernier combat (son premier long), Subway (mythique) ainsi que Nikita et le charme a de nouveau fonctionné (pour Nikita un peu moins je l’avoue).

Enfin, comme tout le monde le sait, Besson s’est lancé dans la production de films aux coûts excessifs et connaît depuis une longue descente aux enfers.

Tout ça pour dire que je n’arrive pas à comprendre comment il peut être l’auteur de monuments français et de bouses telles que ce Anna

Non seulement le scénario enchaîne cliché sur cliché, la mise en scène n’apporte rien si ce n’est l’envie de vomir par les yeux. 


Je n’en revenais pas de ce que je voyais pendant toute la durée du film : c’était d’un ennui déprimant et ça m'a presque rendue triste.

J'espère vraiment que Luc Besson va se ressaisir et revenir à ses sources soit un cinéma français ambitieux et touchant et non pas faussement américain et caricatural.

15/07/19 : À la recherche du bonheur de Gabriele Muccino (2006).

Habitué des projets aux budgets conséquents que ce soit des comédies américaines aux films d’action, Will Smith a été pendant longtemps au top.

Parmi les plus grands succès dans la carrière de l’acteur, À la recherche du bonheur se différencie par son genre et sa production. En effet, il s'agit du premier film américain mis en scène par Gabriele Muccino, réalisateur italien que Will Smith a choisi personnellement après avoir vu Juste un baiser, le troisième long-métrage de Muccino. Leur collaboration fonctionnera d'ailleurs tellement bien, qu'ils feront par la suite Sept vies, sorti en 2009.

Je ne sais pas si vous vous souvenez mais je vous avais déjà parlé de ce metteur en scène sur le blog. Une première fois en août 2017 pour vous donner mon avis sur Summertime et une seconde avec Une famille italienne (2018).

En préparant cet article j’ai lu plusieurs critiques différentes et j’ai été surprise de lire que beaucoup de gens avaient trouvé le message de 
À la recherche du bonheur négatif, affirmant qu’il s’agissait d’une œuvre favorisant la réussite d’une vie par l’argent. Personnellement ce n’est pas du tout ce que j’ai retenu de ce long-métrage.

Basé sur des faits réels, le film narre l’histoire d’un homme (Chris Gardner) qui tente de s’en sortir par tous les moyens possibles. Après d'énormes difficultés, cet homme décide de tout miser sur lui, son potentiel et finit par décrocher un travail décent de courtier. 

Cela m'a rappelé Le voleur de bicyclette de Vittorio de Sica (1948) qui retrace notamment l'histoire d'un père de famille pauvre, cherchant à survivre avec son fils. Un film sublime, que je vous recommande et dont je ne doute pas que le réalisateur s'est inspiré. 

Pour les deux films, préparez vos mouchoirs!

16/07/19 : Vita & Virginia de Chanya Button.

Quand j’ai appris l’existence de ce film, j’ai immédiatement eu envie de le voir. Attirée aussi bien par le casting que par l’histoire, je redoublais de curiosité.

Le premier quart d’heure j’ai été surprise dans le mauvais sens du terme par ce à quoi j’étais en train d’assister soit une association ratée de film d'époque sur de la musique contemporaine éléctro-pop comme je l'avais déjà vu/entendu avec le film Curiosa de Lou Jeunet (et qui ne m'avais alors pas convaincue non plus). 

Puis, j'ai vite oublié et je suis entrée dans cette histoire d'amour sulfureux grâce à l'interprétation des deux actrices : Gemma Arterton dont j'ai vu la plupart des films et Elisabeth Debicki que j'avais découvert en 2013 dans le Gatsby le magnifique de Baz Luhrmann. 

Ce qui est dommage avec ce film c'est l'inconstance dans le rythme auquel se déroule le récit. Il y a aussi quelques maladresses au niveau de la mise en scène comme ces plans face caméra presque entièrement flous où Vita et Virginia récitent les lettres qu'elles s'adressent l'une à l'autre. 

En tout cas, cela m'a donné vraiment envie de lire aussi bien les romans de Virginia Woolf que ceux de Vita Sackville-West ce qui est plutôt positif à mon avis!


Voici donc pour cette deuxième partie des films que j'ai vu au mois de juillet. J'ai mis beaucoup de temps à écrire cet article je ne sais trop pour quelle raison (sûrement le fait qu'on soit au mois d'août et qu'il fait chaud et que j'ai du mal à me concentrer haha). 

Je suis donc plutôt heureuse de pouvoir enfin le partager avec vous et espère, comme toujours, que vous le trouverez intéressant.

Sur ces mots, je vous embrasse et vais continuer dans ma lancée d'écriture d'articles pour le blog. 

2 commentaires:

  1. Je suis vachement à la traîne dans la lecture de ton blog ! Mais il n'est jamais trop tard pour découvrir tes articles, et celui-ci est drôlement chouette : je suis bien contente de pouvoir rajouter de nouveaux films à ma liste : The Mountain, qui est très intrigant, La Femme de mon Frère (je l'avais déjà repéré lors de sa sortie en salle, ton avis confirme mon envie de le voir !), Subway (à défaut d'Anna) et Le Voleur de Bicyclette ♥
    Merci pour cette belle liste ! A très vite sur un prochain article ;)

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    1. TRÈS BONS CHOIX hihi!
      Hâte d'avoir ton avis sur ces films ♥

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