.

mercredi 12 mai 2021

Cinema | Recommandations cinématographiques #21

Bonjour, bonsoir, j'espère que vous allez bien! Mon dernier article cinema remonte à plus d'un mois déjà mais comme je vous le disais alors, la motivation pour écrire sur les films que je vois (je continue d'en voir évidemment) s'est affaiblie avec la fermeture des salles fin octobre dernier.

Plus qu'une semaine à tenir avant de pouvoir enfin revoir des films sur grand écran et retrouver ce plaisir de l'expérience du cinéma cependant. Je me suis donc dit qu'il fallait que je fasse un effort et que j'écrive à nouveau des critiques (surtout que j'ai trois brouillons d'articles qui n'attendent que d'être terminés).  

Au programme aujourd'hui : 1 film britannique, 1 film franco-autrichien, 1 film allemand, 1 film français et 1 film suédois.

L'Histoire personnelle de David Copperfield d'Armando Iannucci (2021).

Ce film devait originellement sortir au cinéma en France (il était en salles au Royaume-Uni) mais à cause de la situation sanitaire, il a finalement été diffusé sur la plateforme Amazon Prime. Je n'ai donc pas pu résister à l'envie de le découvrir.

Même si j'aurais préféré le voir sur grand écran - parce qu'il mérite d'être vu dans ces conditions -, j'ai apprécié ce film et j'ai passé un agréable moment en le regardant. 

Si j'ai décidé de vous en parler c'est tout simplement parce qu'il s'agit d'une oeuvre peu ordinaire, le genre d'oeuvre qu'on n'a plus l'habitude de voir de nos jours. 

En effet, tout est plutôt spectaculaire dans ce film. Du casting cinq étoiles (avec entre autres Tilda Swinton, Hugh Laurie, Ben Wishaw et Dev Patel dans le rôle titre), aux décors époustouflants de beauté, en passant par des costumes splendides, extravagants et colorés, et une musique de Christopher Willis qui s'accordent à tout le reste avec brio : on ne sait plus où donner de la tête. 

Personnellement, je suis pour ce genre de parti pris osé qui est d'investir à 200% dans tous les corps de métier du cinéma en ne laissant personne de côté. Certains diront que c'est trop flamboyant, exagéré, prétentieux. Pour ma part, je suis ravie quand on m'en donne toujours plus. Là où je défends le film c'est qu'évidemment, tout est dosé avec goût selon moi. 

Je n'ai pas lu le livre de Charles Dickens alors peut-être que je suis totalement à côté de la plaque et que cette adaptation cinématographique ne lui rend pas du tout justice. En tout cas, cela m'a donné envie de lire David Copperfield

Autres détails que j'ai apprécié : les flashbacks qui sont très bien gérés et amenés dans le récit et la séquence à 18 images par seconde lorsqu'ils sont ivres qui donne l'impression de voir un film de Charlie Chaplin et qui fait sourire immédiatement. 

Un film poétique et déroutant qui ne m'a pas laissée de marbre!

Anecdote : j'étais allée voir le film précédent d'Armando Iannucci, La mort de Staline, lorsqu'il était sorti en salles en 2018 (je vous en avais d'ailleurs parlé sur le blog) et j'avais détesté. Comme quoi, il faut toujours donné une autre chance!

La pianiste de Michael Haneke (2001).

Cela faisait des années que je devais voir ce film du célèbre cinéaste autrichien. Si j'ai mis tout ce temps c'est simplement parce que je ne fais pas partie du fan club d'Isabelle Huppert. En effet, je ne saurais vous expliquer précisément pourquoi mais elle m'est très antipathique et rien que l'idée de voir un film avec elle me crispe. Ce qui m'a convaincue c'est que, de ce que j'ai vu, j'aime le cinéma d'Haneke et je ne pouvais passer à côté de La pianiste.

Dès l'ouverture, avec cet échange violent puis cette réconciliation entre mère et fille, j'ai été séduite. Dis comme cela c'est bizarre mais quand une dispute est bien mise en scène c'est un signe de maitrise selon moi et donc de la promesse d'un film de qualité. 

Le deuxième point qui est sûrement celui qui a forgé à 95% mon avis sur le film c'est Benoît Magimel. Et oui, comme beaucoup d'autres femmes avant moi, je n'ai pas pu résister au charme indéniable de l'acteur. Sa jeunesse, sa blondeur, son impertinence : Magimel prouve qu'il est un TRÈS grand interprète et que, par un simple regard, il est capable de vous faire succomber. Le choix de sa personne était donc idéal pour jouer ce rôle de jeune séducteur.

Enfin, impossible de rester insensible à tous les détails étranges auxquels le réalisateur-scénariste à penser pour faire du personnage principal une pianiste à la personnalité intrigante. On est à la fois mal à l'aise et curieux en suivant cette histoire et c'est là que repose tout le génie de Michael Haneke.

J'avais donc des attentes assez élevées quant à la fin et je dois avouer que j'ai été très déçue. J'hésitais donc à partager cette critique avec vous néanmoins, je ne pouvais pas ne pas vous parler de ce film qui m'a tout de même marquée.

Schubert in love de Lars Büchel (2018).

Il m'arrive de regarder des films improbables et celui-ci en fait partie. Disponible sur Netflix, j'ai été attirée par le titre et j'ai lancé la lecture sans vraiment savoir à quoi m'attendre. Au final, ce fût une surprise agréable puisque j'ai beaucoup ri devant cette comédie atypique. 

Olaf Schubert est le dernier descendant de sa famille et son père n'est pas prêt de mourir sans avoir vu un petit-fils qui pourrait prolonger sa dynastie. Ainsi, Olaf part à la recherche d'une femme qui pourrait lui donner un héritier. Le pitch est simple mais on perçoit déjà le côté loufoque de l'histoire.

Décalé et charmant sont les deux adjectifs appropriés pour qualifier ce film selon moi. On ne s'ennuie pas une minute et on n'est pas déçus une seule seconde tant le scénario est bien ficelé. Les dialogues sont aussi très bien écrits et donnent lieu à des répliques comme "Tu es aussi frigide qu'un boxer-short" qui, personnellement me font sourire avec toutes mes dents.

En résumé : il s'agit d'une comédie touchante et drôle que je vous recommande si vous voulez vous réjouir simplement. 

Un coeur en hiver de Claude Sautet (1992).

Familière et grande fan de la filmographie de Claude Sautet, j'étais très enthousiaste à l'idée de voir une autre de ses oeuvres. Un coeur en hiver faisait partie de ces films qui étaient sur ma liste depuis un moment et que j'avais hâte d'enfin découvrir. 

Sans étonnement, j'ai adoré. Le scénario d'abord, la musique bien sûr, la voix off de Daniel ensuite et puis la complicité évidente entre Béart et Auteuil. 

Le cinéma de Sautet c'est pour moi comme une bible. Sa capacité à retranscrire les émotions, les postures, les gestes, les regards m'impressionne toujours et je suis éblouie à chaque plan, à chaque film que je vois de lui. 

Toutes les séquences dans les restaurants, cafés, bistrots, chères au cinéaste, sont parfaitement mises en scène et se déroulent avec une fluidité impressionnante. Il n'y a pas de phrases en trop ni en moins. Tout arrive au bon moment, il n'y a pas de fausses notes. 

Après avoir vu Un coeur en hiver qui passait à la télé sur Arte, il y avait un documentaire sur le réalisateur (Claude Sautet, le calme et la dissonance d'Amine Mestari) que j'ai trouvé passionnant et que je vous recommande vivement de voir.

Beyond de Pernilla August (2010).

Je ne vais pas vous mentir en vous disant qu'il s'agit d'un film joyeux. Au contraire, Beyond est une oeuvre qui aborde des sujets très sensibles et plutôt déprimants comme l'alcoolisme, la maltraitance et la mort. Toutefois, je ne pouvais pas ne pas vous en parler.

D'abord, je dois dire que j'ai trouvé la construction du scénario très bien faite. En effet, entre les flashbacks et la voix off, on suit l'histoire avec "plaisir" alors que ce n'est pas toujours évident de gérer des allers-retours dans le passé. 

Cette voix off justement est un fil conducteur pertinent et essentiel au récit puisqu'il s'agit de l'intérieur du journal intime du personnage principal quand elle était encore une enfant. Ce qu'elle lit nous révèle donc, au fur et à mesure, sa personnalité et son ressenti. On est donc comme plongés dans sa tête, au coeur de ses tourments et cela nous permet de mieux nous faire comprendre qui elle est et ce qu'elle est train de vivre. 

Beyond explore, comme je vous le disais plus haut, des thèmes complexes avec subtilité. On est déchirés par les épreuves que traverse la protagoniste et il est difficile de se retenir de pleurer. Alors oui, forcément ce genre de film ne donne pas envie d'être vu mais, je vous assure que cela en vaut la peine!


Voilà, j'espère que cette nouvelle sélection de films vous plaira. Sur ces mots, je vais aller me préparer à diner et en profite pour vous souhaiter une merveilleuse soirée ou journée, selon l'heure à laquelle vous lisez cet article.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire