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vendredi 31 janvier 2020

Cinema | Top 10 Films (2019)

Bonjour, bonsoir, j'espère que vous allez bien! L'année dernière, j'avais décidé de vous faire un top 10 des films que j'ai le plus aimé en 2018 et je me suis dit qu'il fallait que je réitère l'expérience. En ce dernier jour du mois de janvier je vais donc partager avec vous mon top 10 films 2019.

Comme je vous le précisais dans mon article récapitulatif de 2019, j'ai vu 366 films en un an soit 1 film par jour. 

Parmi ces 366 films, j'en ai vu 215 au cinema. C'est de ces 215 films que je vous ai concocté mon top 10 (tâche extrêmement compliquée vous pouvez l'imaginer).

L'Ange / El angel de Luis Ortega.

Nationalité : Hispano-argentine

Sortie : 9 janvier 2019

De quoi ça parle? : 
Buenos Aires, 1971. Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient. Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer...

Pourquoi j'ai aimé :

La mise en scène, le scénario, les décors, les costumes, la musique, le casting, tout est parfait! 

Le génie du réalisateur repose dans le style qu'il adopte pour raconter l'histoire : c'est pop et coloré et on a plus l'impression de regarder une "comédie" qu'un biopic sanglant. 

La grande réussite est notamment d'avoir su injecter beaucoup d'humour alors qu'on suit la folie grandissante d'un jeune homme tueur en série.  

Lorenzo Ferro, acteur principal, m'a envoûtée par son angélisme et sa nonchalance exquise. 

Synonymes de Nadav Lapid

Nationalité : Franco-germano-israélienne

Sortie : 27 mars 2019

De quoi ça parle? : 
Yoav, un jeune Israélien, atterrit à Paris, avec l'espoir que la France et la langue française le sauveront de la folie de son pays.

Pourquoi j'ai aimé :

Sorte d'expérience à part entière, Synonymes est un film déconcertant qui ne laisse pas indemne et qu'il est difficile d'oublier tant il produit l'effet d'un coup de poing.

Ce qui m'a réjouit en particulier c'est l'intérêt du réalisateur pour la mise en scène et son utilisation de tous les outils cinématographiques (que ce soit le montage, le cadrage, le son etc...). En ce qui concerne la manipulation de la caméra par exemple, presque toutes les séquences extérieures sont filmées subjectivement. Yoav (le personnage principal) se répète et s'ordonne de ne "pas relever la tête" afin de ne pas être influencé, compromis par la beauté de la capitale (il ne veut pas y succomber pour garder l'esprit clair). Cette caméra portée et donc mobile reproduit au mieux sa vision et c'est d'ailleurs l'une des nombreuses idées astucieuses du film. 

En termes de son et d'accompagnement musical, c'est la voix de Yoav qui nous porte mais c'est notamment la musique qu'il va écouter ou entendre dans les lieux qu'il va fréquenter qui vont nous faire rentrer dans son monde. Il y a plusieurs séquences de danse et de chant (il y a un flashback d'un enterrement auquel Yoav a assisté où deux jeunes femmes chantent Hallelujah de Milk and Honey qui est la chanson qui a fait remporté à Israël le concours de l'Eurovision en 1979 et il y a une autre séquence où Yoav chante l'hymne national d'Israël notamment qui est captivante). 

Je n'ai cessé d'être surprise par ce film : impossible de deviner ce qui allait se passer pendant sa vision tant le scénario ne suit pas de règles précises. Et pourtant, ce qui peut sembler "brouillon" est souvent voulu et maitrisé ce qui rend l'expérience d'autant plus grisante.

D'autre part, quoi de mieux que de voir Paris avec les yeux d'un cinéaste étranger? De ré-apprendre à écouter quelqu'un parler un bon français et à se servir de notre riche vocabulaire? 

Plus qu'une critique ou une revendication, ce film est un objet libre qui s'assume et qui n'a pas peur d'être qui il est même si c'est loin de la perfection. C'est flou et pourtant concret, ça bâtit des murs et puis ça les détruit et surtout ça vous laisse muet et ébahi(e). Synonymes est un cri, une glorification de la liberté d'expression et il résonne encore en moi après un mois. 

PS : J'ajoute que Tom Mercier m'a coupé le souffle par son jeu (c'est d'autant plus étonnant quand on sait que c'est son premier rôle au cinema). Il a un charisme déroutant, une voix, une attitude, un regard, une façon de bouger son corps dans l'espace qui ne peuvent pas vous laissez insensible. Un acteur à suivre de près! 

Douleur et gloire de Pedro Almodovar.

Nationalité : Espagnole.

Sortie : 17 mai 2019

De quoi ça parle? : 
Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Pourquoi j'ai aimé :

Douleur et gloire m'a rappelé le génie du grand réalisateur espagnol et le pourquoi je suis si sensible à son univers si singulier. 

Ce long-métrage est d'une fluidité, d'une clarté, d'une transparence impressionnantes et on ressent comme un apaisement, une tranquillité après l'avoir vu. Comme un soulagement ou l'impression d'avoir été pris par la main par Almodovar lui-même, le film enlace, rassure, tranquillise.

Douleur et gloire peut sembler dans un premier temps retenu, moins passionné et surtout plus tragique que les autres films qu'on connait du metteur en scène. Cependant, au fur et à mesure que les minutes s'écoulent, cette contenance se révèle être intense et bouleversante. 

Almodovar nous plonge dans des souvenirs d'enfance comme il aime nous les raconter. Sauf que cette fois-ci, c'est une véritable introspection où le passé et le présent se mêlent et où chaque souvenir produit son effet sur la narration. On est dans l'intime du personnage principal (magnifiquement interprété par Antonio Banderas), dans sa vulnérabilité, dans son for intérieur. 

Bien qu'on soit dans la douleur (cf. le titre) aussi bien physique que morale, le regard du cinéaste est doux, lumineux et coloré. Après la douleur, c'est la sortie de la dépression et la réconciliation avec la vie (donc la gloire, mais non celle du succès économique, la gloire sur les sentiments, celle de l'acceptation de soi).

Enfin, c'est l'un des plus beaux films que j'ai vu sur l'éveil des sensations, du désir charnel et rien que pour cela, il mérite d'être vu. 

Parasite de Bong Joon-ho.

Nationalité : Sud-coréenne

Sortie : 5 juin 2019

De quoi ça parle? : 

Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne...

Pourquoi j'ai aimé :

Construit en plusieurs couches, Parasite est un véritable puzzle qu'on prend un malin plaisir à architecturer, déchiffrer, décortiquer. De bout en bout, on a l'impression d'être inclus dans cette famille et d'être au coeur de l'intrigue. 

La puissance du film c'est que tout est mis en oeuvre pour servir le scénario et que chaque élément a un but. Effectivement, rien n'est laissé au hasard et si on pense parfois être maître du jeu, on se rend vite compte que l'histoire est plus complexe qu'elle n'y parait. 

D'autre part, ce qui est déroutant mais surtout grisant c'est que les séquences les plus tragiques sont aussi les plus comiques. Ce mixte de tons est exécuté avec soin et confirme l'ingéniosité du script et de la mise en scène. 

À la fois inventif et surprenant, film de genre et film social aux multiples rebondissements, il n'est pas difficile de comprendre son succès auprès des critiques et du public. 

Pour ma part, ce que je trouve positif c'est que cette popularité poussera peut-être certaines personnes à découvrir le cinéma sud-coréen qui est d'une richesse impressionnante qu'on aurait tort de sous-estimer. 

Midsommar d'Ari Aster.

Nationalité : Américaine

Sortie : 31 juillet 2019

De quoi ça parle? : 

Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Attristé par le deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival estival qui n’a lieu qu'une fois tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois isolé. Mais ce qui commence comme des vacances insouciantes dans un pays où le soleil ne se couche pas va vite prendre une tournure beaucoup plus sinistre et inquiétante.

Pourquoi j'ai aimé :

Midsommar m'a marquée plus que je ne l'imaginais. En effet, plus d'une semaine après l'avoir découvert j'y pensais encore et je me surprenais à ressasser tous les détails qui m'avaient touchée, inspirée, émerveillée. 

Je ne suis pas une grande connaisseuse du genre et ne suis donc pas une référence à suivre les yeux fermés, cependant, à mon humble avis, ce deuxième long-métrage d'Ari Aster est d'une efficacité et d'une beauté rares. 

Tout comme les oeuvres de Jordan Peele (Get out sorti en 2017 et Us en 2019), je pense qu'il n'est pas nécéssaire d'aimer les films d'horreur pour apprécier le travail de ce dernier et d'Ari Aster. En effet, ces deux jeunes réalisateurs américains réussissent, l'un comme l'autre, à s'adresser à un public large et ce, dans le bon sens du terme. 

Ainsi, on ne va pas voir leurs longs-métrages pour avoir peur ou parce qu'on est à la recherche d'une certaine adrénaline mais plutôt pour s'immerger dans un cinéma hors-norme, libre, intellectuellement et visuellement stimulant. 

Parce que la force de Midsommar c'est justement ce qu'il provoque chez le spectateur. À la fois fascinée la majorité du temps et angoissée à d'autres moments, j'ai vécu 2h20 de pur "divertissement" où j'ai mis de côté ma vie et ai laissé cette histoire hallucinante de communauté illuminée infuser sur ma personne.

C'est dérangeant, coloré, sidérant, parfois drôle, inquiétant... J'en garde un souvenir réjouissant et j'attends avec impatience de le revoir!

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

Nationalité : Française

Sortie : 18 septembre 2019

De quoi ça parle? : 

1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.

Pourquoi j'ai aimé :

Avec ce nouveau film, Céline Schiamma se pose la question du regard : celui qu’on porte sur l'autre et celui qui est porté sur nous. 

Dans ce sens, elle s'interroge sur son propre regard en tant que cinéaste et c'est justement la manière dont elle regarde ses actrices, ses personnages, les femmes en général, qui est indéniablement l'une des forces majeures de son cinéma et par la même de sa jeune fille en feu.

Si elle a remporté le Prix du scénario à Cannes cette année ce n'est donc pas par hasard. En effet, quand les personnages féminins s'expriment dans ses histoires, elles ne s'échangent pas des platitudes et ne parlent pas non plus des hommes qu'elles aiment. Chez Sciamma, la femme possède sa propre opinion, assume ses idées, sait exposer ses sentiments et ses pensées sans censure.

C'est donc par sa maitrise des dialogues qu'elle réussit à créer l'émotion et nous donne à voir la naissance de la passion amoureuse entre les deux femmes.

Les mots comptent alors autant que le jeu des regards nous prouvant de nouveau que l'image et le scénario doivent avancer main dans la main afin de retranscrire au mieux le sens de l'action. Ce qui est le plus admirable c'est que la balance entre dialogues et silence est mesuré avec brio créant un équilibre parfait entre conversations enflammées et moments d'accalmie.

Mise à part cette réflexion autour du regard, il y a aussi une partie importante du scénario qui est consacré aux souvenirs puisque c'est par le récit au passé que cette histoire d'amour nous est retranscrite. 

Schiamma fait un parallèle (hommage) au mythe d'Orphée dans lequel on retrouve les deux thèmes principaux de son film soit le regard et le souvenir : pourquoi Orphée s'est-il retourné? Est-ce qu'Eurydice le lui avait demandé? Ou l'a-t-il volontairement fait, préférant le souvenir de sa bien-aimée que sa réelle présence? 

D'autre part il y a cette manière dont la cinéaste arrive à faire de son film une oeuvre profondément féminine et féministe sans être forcément politique et provocatrice. Le simple chant de femmes autour d'un feu, la séquence de l'avortement, le tableau signé sous le nom d'un homme sont des indices d'émancipation qui nous envahissent aussi bien d'un sentiment de sororité que d'espoir viscéral.

Portrait de la jeune fille en feu est par ailleurs un film authentiquement romantique comme on n'a plus l'habitude d'en voir. La retenue dont font preuve les héroïnes expriment aussi bien leur sensualité que leur richesse intérieure ce qui nous amène à croire plus fermement que jamais qu'il n'est pas nécéssaire de montrer pour comprendre. J'entends ici que les sous-entendus sont tout aussi pertinents, si ce n'est plus, que des images inutilement démonstratives et que, de ce fait, le choix de Céline Schiamma de ne pas s'attarder sur des scènes de sexe est admirable et compréhensible (la tension c'est carrément plus euphorisant selon moi).

Enfin, le plus impressionnant dans tout cela c'est que, bien qu'il s'agisse de parler d'amour et de passion, le film n'a pas de musique si ce n'est deux moments musicaux : la séquence du chant autour du feu dont je vous parlais plus haut et la séquence finale illustrée par le Concerto n°2 en Do Mineur de Vivaldi (séquence qui m'a, en passant, fait pleurer toutes les larmes de mon corps). 

Vous l'aurez donc compris : j'ai adoré et je ne peux que vous recommander de le découvrir à votre tour! 

Martin Eden de Pietro Marcello

Nationalité : Franco-italienne

Sortie : 16 octobre 2019

De quoi ça parle? : 

À Naples, au cours du 20ème siècle, le parcours initiatique de Martin Eden, un jeune marin prolétaire, individualiste dans une époque traversée par la montée des grands mouvements politiques. Alors qu’il conquiert l’amour et le monde d’une jeune et belle bourgeoise grâce à la philosophie, la littérature et la culture, il est rongé par le sentiment d’avoir trahi ses origines.

Pourquoi j'ai aimé :

Véritable monument romanesque de Jack London paru en 1909, Martin Eden est une libre adaptation cinématographique de Pietro Marcello.

Le cinéaste italien a décidé de transposer cette histoire qui se déroule initialement à San Francisco au début du 20ème siècle à une ville inventée se rapprochant de Naples dans les années 50 et 80. Un pari pas évident néanmoins une relecture digne d'intérêt. 

J'ai tout de suite été frappée par la beauté des images dont on sent l'influence d'oeuvres picturales du XIXe siècle. Il y a les couleurs, la lumière, l'ambiance générale qui font qu'on plonge dans l'histoire sans grandes difficultés.

Dans le rôle titre l'épatant Luca Marinelli, qui a dédié entièrement son année 2018 à la préparation de son rôle pour le film. Grâce à cette performance il a d'ailleurs battu Joaquin Phoenix (Joker) pour le prix du meilleur acteur à la Mostra de Venise 2019. Prix que personnellement je trouve amplement mérité!

Clairement, c'est Marinelli qui porte le film par sa "gueule", par sa posture, par son charisme. On s'attache rapidement à son personnage et on est curieux vis-à-vis de son parcours, de ce qui va lui arriver.

Personnellement je n'ai pas vu le temps passé malgré une seconde partie moins lyrique et plus terne. 

J'ai assisté à un beau moment de cinéma et je suis sortie de la salle avec l'envie de lire le livre, ce qui, à mon humble avis, est un signe plutôt positif.

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Une vie cachée de Terrence Malick.

Nationalité : Germano-américaine

Sortie : 11 décembre 2019

De quoi ça parle? : 

Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz reste un homme libre. Une vie cachée raconte l'histoire de ces héros méconnus.

Pourquoi j'ai aimé :

Ce film c'est l'occasion pour Terrence Malick de parler d'un geste de résistance mais aussi et surtout de morale, d'intégrité et de conviction.

Tout l'enjeu c'est de comprendre ou d'essayer de se mettre à la place de Franz, le personnage principal, dont l'attitude peut paraître bornée, égoïste, vaniteuse.

Une vie cachée a la faculté de remettre constamment en question, d'interroger tout un chacun face à un dilemme, une croyance.

C'est notamment, le portrait d'une famille et d'une femme en particulier, l'épouse de Franz, qui est directement confrontée au choix de son mari, choix qu'elle accepte par amour et respect, choix qu'elle subit tous les jours, non sans difficultés.

Sur cet arrière fond de Seconde Guerre mondiale, le cinéaste arrive à dessiner les traits d’un film de guerre sans jamais mettre les pieds sur le front, au coeur des combats.

On est dans l'intime, dans le détail de l'humain dans tout ce qu'il a de plus beau et de plus laid. La mise en scène, toujours aussi mouvante, capte avec poésie les moindres faits et gestes du quotidien. La puissance d'évocation malickienne est à son apogée, le lyrisme est plus intense et sublime que jamais.

La musique ainsi que la lumière, naturelle, s’occupent de magnifier ce que les mots ne pourraient retranscrire. La nature n'est pas seulement un décor, la montagne devient un véritable personnage à part entière.

Aussi, le couple formé par les deux acteurs est des plus convaincants. Dès le premier instant, on est avec eux, on ressent les vibrations qui s'échappent de leurs corps, le bonheur qu'ils partagent à chacune de leurs étreintes, on vit leur séparation comme une véritable déchirure, leurs retrouvailles comme un soulagement.

J'ai été émerveillée par l'humanité et l'universalité débordante qui se dégage de ce film. J'étais plongée dans cette histoire pendant les 2h54 et je n'ai pas vu le temps passer.  

En conclusion, ce dernier long-métrage de Terrence Malick est le parfait équilibre entre la narration de ses premières oeuvres  et ses expérimentations visuelles plus récentes.

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Notre dame de Valérie Donzelli.

Nationalité : Franco-belge

Sortie : 18 décembre 2019

De quoi ça parle? : 

Maud Crayon, est née dans les Vosges mais vit à Paris.
Elle est architecte, mère de deux enfants, et remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame…
Entre cette nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse qui resurgit subitement et le père de ses enfants qu’elle n’arrive pas à quitter complètement, Maud Crayon va vivre une tempête.
Une tempête, qu’elle devra affronter pour s’affirmer et se libérer.

Pourquoi j'ai aimé :

Je vais aller droit au but en vous disant simplement que j'ai ADORÉ. Encore une fois, Valérie m'a conquise par sa joie de vivre, par son humour, sa vision de la vie, de la famille et celle de l'amour. 

Par son regard de cinéaste, elle parvient à nous faire entrer dans son univers et nous emmène avec elle dans un monde plus coloré, plus burlesque, plus enchanté. 

La grande réussite du film selon moi c'est d'avoir réussi à trouver l'équilibre parfait entre la fantaisie (plus présente que jamais) et la réalité du quotidien, de la routine, celle que l'on connait tous, celle avec laquelle on vit jour après jour.

D'autre part, Notre Dame est une véritable lettre d'amour à la ville de Paris, une lettre qui est d'autant plus touchante après le drame du 15 avril dernier. 

Dans ce Paris donzellien, la poésie est à chaque coin de rue, les habitants se donnent des gifles pour évacuer leur stress, l'adjoint de la maire est Philippe Katerine (qui est génialissime même s'il n'apparait que furtivement), les gens se draguent en se touchant simplement les doigts et ils portent toujours la même tenue comme des personnages de bande dessinée, ils chantent dans les lieux publics aussi et malgré le fait qu'ils ne soient pas très doués, c'est émouvant parce que c'est vrai.

Le cinéma de Valérie Donzelli c'est justement ça : une réalité améliorée, plus positive, moins intransigeante. Et personnellement, tout ce que je veux c'est qu'on me montre ce bonheur des plaisirs simples et non pas de la terreur gratuite.

Bien sûr, on n'oubliera pas non plus de mentionner le reste du casting qui est composé de tous ces acteurs qu'on voit trop peu mais que j'adore comme Thomas Scimeca, Bouli Lanners et Samir Guesmi. 

C'est frais, c'est travaillé, c'est requinquant, bref c'est de la comédie intelligente, sans aucune prétention, si ce n'est de vous faire passer un agréable moment.

Je dis OUI, OUI et encore OUI!

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The Lighthouse de Robert Eggers.

Nationalité : Americano-canadienne

Sortie : 18 décembre 2019

De quoi ça parle? : 

L'histoire hypnotique et hallucinatoire de deux gardiens de phare sur une île mystérieuse et reculée de Nouvelle-Angleterre dans les années 1890.

Pourquoi j'ai aimé :

Dès la première image du film, le premier son, ce fût un éblouissement total, une immersion absolue. Pour faire court, je crois que je n'ai jamais vécu une expérience comme telle au cinéma auparavant. 

Quand je suis sortie de la salle, j'avais presque du mal à marcher et je n'arrivais pas à parler, à exprimer ce que j'avais ressenti. Une fois arrivée chez moi, j'avais encore le coeur qui battait la chamade et mon esprit était ailleurs, toujours dans le film, dans son atmosphère si singulière. 

Non seulement j'ai pris une claque visuelle comme il est rare d'en prendre, j'ai notamment été absolument époustouflée par la performance des acteurs qui sont tous les deux d'une excellence effrayante. 

Et pourtant, qui aurait cru qu'un film sur deux gardiens de phare puisse m'impressionner à ce point? Pas moi.

J'avais eu la chance de le découvrir en avant-première en juin (six mois avant sa sortie donc) et je n'attendais qu'une chose : le revoir. J'y suis donc retournée le voir au début du mois de janvier 2020 et je peux vous affirmer que c'est le meilleur film de 2019 que j'ai vu, si ce n'est un des meilleurs films que j'ai vu de ma vie...

Selon moi, The Lighthouse est un chef d'oeuvre de cinéma. C'est le genre d'oeuvre qui me confirme que le cinéma est l'art qui m'emplit le plus de bonheur et d'admiration. 

Robert Eggers et son équipe se sont servis de tous les outils cinématographiques pour créer une ambiance et je dirais même un univers absolument fantastique dont il me semble impossible de rester insensible. 

C'est mon GROS coup de coeur!


CONCLUSION

Sur les 10 films, 2 d'entre eux sont des films français et ce sont les deux seuls films réalisés par des femmes. L'année dernière, 6 oeuvres sur 10 de mon top étaient françaises, il y a donc eu une sacrée baisse d'un an à l'autre.

Contrairement à 2018, mon top 10 est plus varié en termes de nationalités et les sujets des films choisis explorent tous des thèmes différents. Ce qui est une belle évolution selon moi!

Ainsi figurent fièrement aux côtés des 2 films français : 1 film argentin, 1 film américain, 1 film franco-germano-israélien, 1 film espagnol, 1 film sud-coréen, 1 film italien, 1 film américano-allemand et 1 film américano-canadien.

Les seuls continents qui manquent sont donc l'Afrique, l'Antarctique (ça ne compte pas vraiment) et l'Océanie.


J'espère que ce top 10 vous a plu. J'ai eu énormément de mal à me décider et encore maintenant j'ai des doutes quant à mes choix haha. Je pense en tout cas qu'il reflète assez bien la diversité de tout ce que j'ai pu voir et aimé.

Et vous, quel est votre 
top 10 films 2019?




mercredi 29 janvier 2020

Cinema | Movies I've seen #39 (December 2019) Part 5

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la cinquième  et ultime partie des films que j'ai vu au mois de décembre.

Étant donné que je n'étais pas à Paris mais à la campagne, aucun des films de cet article n'ont été vu au cinéma. Il s'agit donc d'une selection d'oeuvres plus ou moins récentes.

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23/12/19 : Anna et le Roi d'Andy Tennant (1999).

Que ce soit le dessin animé réalisé par Richard Rich en 1999 ou bien le film de Walter Lang avec Deborah Kerr et Yul Brynner (1956), Le Roi et moi a enchanté et bercé mon enfance. 

Bien que je l'avais en DVD depuis des années, je n'avais encore jamais vu le film d'Andy Tennant (1999) qui est la quatrième adaptation cinématographique du roman de Margaret Landon publié en 1944.

J'étais curieuse de découvrir Jodie Foster dans ce rôle d'institutrice et Chow Yun-Fat dans le rôle du roi. Je ne m'attendais cependant pas à ce que Tom Felton (alias Draco Malfoy dans la saga Harry Potter) soit l'interprète du petit garçon. Quelle surprise donc de le voir tout petit, tout mignon, déjà aussi charmant qu'agaçant!

Assez rapidement j'ai été frappée par le soin apporté à la mise-en-scène : tous les décors, la disposition des figurants, les couleurs etc... on sent que le réalisateur a le soucis du détail et cela mérite d'être mis en avant.

Toutefois, malgré le fait que je savais qu'il ne s'agissait pas d'une comédie musicale (contrairement au dessin animé et à la version de 56), j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher d'attendre impatiemment à ce qu'ils se mettent à chanter d'un coup. 

Pour ma part, j'ai vraiment regretté les chansons et même si j'ai réussi à passer outre, je pense qu'elles manquent cruellement à l'ensemble.

De plus, il y a selon moi une erreur de casting. Anna est britannique et le choix de Jodie Foster qui est américaine me semble maladroit. Je l'aime énormément en tant qu'actrice néanmoins ce n'est pas un rôle dans lequel elle est à son avantage. Pareil pour Chow Yun-Fat qui, en comparaison à Yul Brenner, souffre d'un manque de charisme gênant...

Cela reste tout de même un excellent film et une très belle histoire d'amour platonique. Je vous recommande plutôt la version de Walter Lang qui, est largement supérieure à celle-ci. 


24/12/19 : Les chroniques de Noël de Clay Kaytis (2018).

Dans mon article cinéma précédent, je vous avais déjà parlé d'un téléfilm de Noël. Aujourd'hui, je vous partage mon avis sur un autre qui, cette fois-ci, m'a plu! 

Recommandé sur Instagram par Daphné (Mode and the City) qui est une fan de la période de fin d'année, j'ai foncé sur Netflix pour découvrir ce film dont elle parlait avec tant d'enthousiasme.

Premièrement, parlons de Kurt Russell en Père Noël, soit la meilleure idée des Chroniques de Noël à mon humble avis puisqu'il est absolument fantastique et drôle dans ce rôle qui semble avoir été écrit pour lui.

Deuxièmement, Judah Lewis et Darby Camp qui sont les deux frère et soeur qui vont passer leur nuit avec le Père Noël sont eux aussi plutôt sympathiques.

Troisièmement, j'ai eu un coup de coeur pour les lutins que j'ai trouvé aussi laids que mignons hahaha. 

Pour ce qui est du scénario il est efficace et satisfaisant, l'humour est bien présent et l'émotion aussi. En résumé : c'est un bon téléfilm de Noël pour les férus du genre.

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25/12/19 : La légende de Cendrillon de Robert Iscove (1997).

Dans mon top 3 des films Disney que j'ai vu et revu sans me lasser il y a La Petite Sirène (1989), Le Roi Lion (1994) et Cendrillon (1950).

Quand j'ai découvert cette version télévisée de 1997, je n'en revenais pas de n'en avoir jamais entendue parler avant. Disponible sur Youtube, je n'ai pas hésité une seconde avant de la lancer.

De base c'est Whitney Houston qui devait jouer Cendrillon et le développement du projet ayant été retardé, elle a préféré offrir le rôle principal à Brandy.

Ce qu'il y a d'original dans cette version c'est l'idée d'avoir choisi un casting multiculturel (color-blind), une idée des producteurs qui souhaitaient refléter comment la société avait évoluer dans les années 90. Brandy est ainsi devenue la première Cendrillon interprétée par une actrice noire à la télévision.

De même,  le prince est asiatique, sa mère est noire et son père blanc et les deux belles-sœurs de Cendrillon n'ont pas non plus la même couleur de peau. 

L'autre originalité du film c'est qu'il s'agit d'une comédie musicale, elle-même inspirée d’une première version datant de 1957 avec Julie Andrews.

Si les costumes et les décors ont pris un sacré coup de vieux et que cette oeuvre est sûrement la plus kitsch de toutes celles que j'ai vu dans ma vie, je dois avouer que j'ai bien ri.

C'était d'autant plus drôle qu'une ribambelle d'acteurs connus comme Whoopi Goldberg, Victor Garber et Bernadette Peters soient à l'affiche de cette revisite du conte de Charles Perrault (je me suis demandée comment ils avaient pu accepter de jouer dedans franchement).

Avec un budget de 12 millions de dollars, La légende de Cendrillon  est le film le plus cher de la télévision qui ait été réalisé. Rien que pour ça, ça mérite le détour hahaha.

25/12/19 : Atomic Blonde de David Leitch (2017).

Si vous suivez mes articles cinéma régulièrement vous savez sûrement que mon amour pour Charlize Theron est très étendu. Je n'étais pas allée voir Atomic Blonde pour la simple et unique raison que cette histoire d'espionnage ne me tentait pas le moins du monde.

Entre temps, j'ai vu John Wick co-réalisé et produit par David Leitch. Étant donné que j'ai pris un vrai plaisir devant ce film d'action, je me suis dit qu'il serait bon de donner sa chance à cette première réalisation en solo pour l'ex cascadeur devenu cinéaste.

Adapté de la bande-dessinée The Coldest City de Sam Hart et Antony Johnston, Atomic Blonde raconte l'histoire de l'agent Lorraine Broughton, l'une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté, qui est envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance.

Si l'ambiance berlinoise punk de la fin 80's à base de néons colorés et de musique pop plait à certains, personnellement elle m'a paru plus cache-misère qu'autre chose. Ainsi, du point de vue de l'image, j'ai tout de suite été blasée.  

Ensuite en ce qui concerne le scénario on a l'impression d'assister à un mauvais mélange de tous les films du genre et cela nous rappelle plus précisément les sagas Jason Bourne et John Wick sauf qu'ici c'est une femme qui vole la vedette.

Personnellement, je me suis plutôt ennuyée et j'ai eu du mal à trouver de l'intérêt à ce film qui m'a paru "arrogant" et tape-à-l'oeil.

Ma plus grosse déception reste sûrement l'interprétation de James McAvoy (que j'adore) qui n'arrive pas à convaincre par son surjeu constant.

Enfin, j'ai envie de dire que c'est bien joli de vouloir faire des films d'espionnage avec des femmes mais déjà faudrait-il leur enlever leurs talons pour se battre (au moins) et se passer de ces séquences "hot" qui n'apportent rien à la narration si ce n'est les yeux ébahis d'un public venu uniquement pour la beuté de Charlize et non pas pour sa prestation qui, en passant, est remarquable, comme toujours. 

Anecdote : C’est bel et bien Charlize Theron qui se bat à l’écran. Forte d’une formation de danseuse classique, la comédienne s’est entraînée 5 heures par jour pendant 3 mois, et a mémorisé toutes les chorégraphies des combats. Son entraînement a commencé à peine deux mois après la fin de Mad Max Fury Road. Son partenaire d’entraînement n’était autre que Keanu Reeves qui s’entraînait à l’époque pour John Wick 2

26/12/19 : L'oeuvre de Dieu, la part du diable / The cider house rules de Lasse Hallström (1999).

Un autre film avec Charlize Theron, une autre ambiance, une autre époque. 

L'oeuvre de Dieu, la part du diable est notamment une adaptation de livre et plus précisément d'un roman de John Irving dont deux autres oeuvres avaient déjà été portées à l'écran précédemment (L'Hôtel New Hampshire de Tony Richardson en 1981 et Le Monde selon Garp de Georges Roy Hill en 1982).


Cependant, John Irving n'avait pas participé à l'écriture de ces deux long-métrages. L'œuvre de Dieu, la part du Diable constitue donc une première. Puisqu'il a signé lui-même l'adaptation de son roman cette fois-ci, adaptation pour laquelle il a d'ailleurs obtenu l'Oscar de la Meilleure adaptation lors de la cérémonie des Oscars 2000.


Ce que j'ai aimé hormis le casting, c'est l'ambiance générale. J'ai eu comme l'impression de retourner à un endroit que je connaissais déjà où se trouvait des personnes auxquelles je tenais (je ne sais pas si c'est clair?). Il y a une sorte de complicité qui se crée assez rapidement avec les personnages selon moi et c'est toujours agréable de se sentir inclus dans leur univers.

D'autre part, si par son affiche il est porté à croire qu'il s'agit d'une comédie romantique, c'est en réalité un film qui s'intéresse à des sujets graves comme l'inceste, l'avortement et le racisme. 

J'ai vraiment apprécié les seconds rôles notamment que j'ai tous trouvé assez intéressants comme Michael Caine en médecin de campagne (qui a d'ailleurs reçu l'Oscar), Paul Rudd en amoureux blessé dans tous les sens du termes, Kieran Culkin adorable et enfin Erykah Badu qui apparait pour la première fois sur grand écran.

Selon ce que j'ai lu, le roman est nettement meilleur. Personnellement je n'ai pas eu l'occasion de le lire donc je ne peux malheureusement pas faire de comparaison. 

Pour ma part, j'ai trouvé que c'était tout à fait plaisant à regarder et parfait pour un après-midi à la maison. 

De ce réalisateur je vous conseille aussi : Gilbert Grape (1993), Le chocolat (2000) et Les recettes du bonheur (2014) qui ne sont pas des chef d'oeuvres néanmoins qui restent des feel good movies plaisants.


27/12/19 : Indiscrétions / The Philadelphia Story de George Cukor (1940).

J'ai acheté le DVD de ce film en Italie il y a deux ans il me semble et j'attendais le moment idéal pour le regarder. Les vacances de fin d'année m'ont semblé être ce moment tant attendu.

Il faut savoir que ce film a été l'occasion pour Katharine Hepburn de reprendre sur grand écran, le rôle qu'elle avait tenu à 665 reprises sur les planches de Broadway, rôle qui avait d'ailleurs été écrit pour elle par le dramaturge Philip Barry, désireux de la remettre en selle après les critiques désastreuses reçues par la pièce "The Lake".

Ainsi Indiscrétions est une adaptation dont le scénariste, Donald Ogden Stewart, à avouer qu'en écrire la version cinéma a été le travail le plus facile qu'il ait jamais eu à Hollywood étant donné que la matière de base était parfaite. Ce travail lui a d'ailleurs valu l'Oscar du Meilleur Scénario (le seul de sa carrière), en 1941.

En effet, on ne peut qu'être admiratifs devant une écriture si maitrisée, si fine, avec des dialogues aiguisés au couteau dont rien n'est à alterer ou enlever et dont les thèmes abordés sont tous captivants. 

Les rôles principaux interprétés par le trio Hepburn, Grant, Stewart sont grandioses comme toujours, tout comme les seconds rôles qui sont aussi hauts en couleur et réjouissants.

À déguster sans faim, seul ou accompagné(e)!


Anecdotes :
1. Une fois engagée sur le projet, Katharine Hepburn a demandé à ce que ses partenaires soient Clark Gable et Spencer Tracy, sans même les avoir rencontrés auparavant. Occupés par d'autres longs métrages, les deux acteurs ont du refuser la proposition, et ont respectivement été remplacés par Cary Grant et James Stewart.
2. Bien que nommé pour l'Oscar du Meilleur Acteur pour son rôle dans le film, James Stewart n'avait pas prévu de se rendre à la cérémonie. Un appel reçu très peu de temps avant, lui "conseillant" d'enfiler un costume et de s'y rendre, l'a toutefois fait changer d'avis et lui a permis d'être présent pour recevoir la précieuse statuette. Une anecdote rendue possible par le fait que, à l'époque, les résultats des votes n'étaient pas tenus secrets jusqu'au verdict.

29/12/19 : 6 destins / Tales of Manhattan de Julien Duvivier (1942).

Si j'ai acheté ce film c'est tout simplement parce que le nom de Rita Hayworth était à l'affiche. Je ne sais pas si vous vous en souvenez cependant, alors que j'étais en école de cinéma, j'ai écrit un mémoire sur elle et plus précisément sur sa chevelure. 

6 destins est l'un des films que je n'avais pas encore vus parce que je savais qu'elle y tenait un rôle mineur et notamment parce qu'il était en noir et blanc (je me suis concentrée sur ses films en couleur pour écrire mon mémoire étant donné que je parlais de ses cheveux roux).

Comme son titre l'indique il s'agit de parler de six destins différents. C'est donc une oeuvre qui est découpée en six parties distinctes. Leur point commun est un vêtement et plus précisément un habit de soirée qui va passer entre les mains des divers personnages. 

Une idée originale qui fonctionne plutôt bien même si, comme la plupart du temps dans les films à sketchs, il y en a toujours qu'on aime plus que d'autres. 

C'est donc un peu inégal toutefois cela reste un bon divertissement qui se laisse regarder sans trop se poser de questions. 

Un film qui, selon moi, peut plaire à tout un chacun, idéal à regarder en famille. 

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30/12/19 : Les hauts de Hurlevent de Peter Kosminsky (1992).

Cela faisait déjà une petite année que j'avais en ma possession le DVD de ce film et c'est seulement en cette fin du mois de décembre 2019 que j'ai enfin décider de le voir!

Après avoir lu le livre au lycée il me semble et regardé deux autres adaptations (celle de 1939 réalisée par William Wyler avec Laurence Olivier et celle de 2009 de Coky Giedroyc avec Tom Hardy), j'étais curieuse de découvrir cette version avec Juliette Binoche et Ralph Fiennes que j'aime tous les deux de tout mon coeur.

Dès le début je dois avouer que j'ai tout de suite été gênée par la mise-en-scène qui a assez mal vieillie à mon humble avis et la direction artistique en général.

Par exemple la perruque de Ralph Fiennes est peut-être un détail absurde pour certains toutefois je n'ai pas réussi à passer outre hahaha (elle est si horrible que ça en devient affligeant).

D'autre part, il y a cette musique qui revient toujours et qui finit par exaspérer (habituellement j'adore Ryūichi Sakamoto mais là c'était too much).

Enfin, l'âge des acteurs soit 28 ans pour Juliette et 30 ans pour Ralph alors qu'ils sont censés en avoir 16-17...

Comme j'adore cette histoire je n'ai pas souffert non plus mais je dois avouer que pour l'instant, rien n'égale le roman qui est plus riche, complexe et passionné. 

Je ne baisse pas les bras cependant et je vais continuer de regarder les films qui ont été faits. Le prochain sera sûrement la version de 2011 d'Andrea Arnold avec Kaya Scodelario.


Voici pour cette ultime partie sur les films que j'ai vu au mois de décembre. J'espère que cela vous a plu et intéressé comme toujours. Je vous retrouve vendredi avec mon top 10 films vus au cinéma en 2019.