Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la quatrième partie des films que j'ai vu au mois de décembre.
Au programme : 1 film belgo-canadien, 1 film germano-brésilien, 2 films français et 3 films américains.
Supports des films vus :
cinéma (3), DVD (2), autre (2)
Réalisateurs (5) / Réalisatrices (2)
18/12/19 : Emma Peeters de Nicole Palo.
Je suis allée voir ce film sans savoir de quoi il parlait. Ce qui m'a attirée c'est tout simplement l'affiche et le fait que Monia Chokri interprétait le rôle principal.
Immédiatement, le générique de début en animation m'a rappelé ceux des films d'Hitchcock : un bon premier point! Puis, par son thème (le suicide), j'ai pensé à Marjane Satrapi et son Poulet aux prunes (2011) : un deuxième point intéressant.
Nicole Palo a conçu son histoire comme une "pilule thérapeutique pour quiconque a un jour pensé "tout envoyer balader" sans jamais oser le faire". C'est par le biais de la comédie et de l'humour noir que la cinéaste raconte le quotidien d'une actrice trentenaire qui galère et qui choisit, par conséquent, d'en finir.
Alors que l'héroïne fait face à cette crise existentielle, il y a beaucoup de dérision dans les dialogues ce qui m'a bien plu. On retient notamment quelques séquences qui font hommage à l'histoire du cinéma avec des clins d'oeil à Bergman, aux films noirs et aux comédies musicales.
Cependant, si j'ai apprécié l'interprétation de Monia Chokri qui incarne avec brio son personnage, je dois dire que je n'ai pas été entièrement convaincue par le reste du casting...
Je suis aussi restée un peu sur ma faim par rapport à la mise-en-scène et la photographie que j'ai trouvé parfois un peu banales. J'aurais sûrement trouvé le tout plus captivant si il y avait eu davantage d'idées farfelues et burlesques.
On salue tout de même la manière avec laquelle la réalisatrice réussit à faire rire alors qu'il s'agit de traiter d'un sujet plutôt macabre tout en parvenant à faire réfléchir le public vis-à-vis de la pression subie par tout un chacun.
Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment et je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement d'autant plus que cela m'a permis de découvrir l'Espace Saint-Michel où je n'étais encore jamais allée.
19/12/19 : La vie invisible d'Euridice Gusmao de Karim Aïnouz.
Élevé par une mère célibataire, Karim Aïnouz a voulu mettre en lumière les vies longtemps invisibles des femmes des années 50 dont il considère que les histoires ne sont pas assez racontées aussi bien dans la littérature qu'au cinéma ou encore dans les livres d'histoire.
C'est dans le roman éponyme de Martha Batalha paru en 2015 qu'il a trouvé l'inspiration pour pouvoir aborder la condition de vie de ces femmes à cette époque, de manière plus intime.
La vie invisible d’Eurídice Gusmão est, comme le revendique son réalisateur, un "mélodrame tropical". C'est un film qui nous fait passer par tous les états émotifs : des rires aux pleurs, du désir à la colère, on vit avec Guida et Euridice, on s'identifie à elles.
Le récit se déroulant sur toute la vie d'adultes des deux soeurs, on s'imprègne totalement de leur caractère, leurs états d'âme.
Cette empathie est renforcée par la manière dont elles sont filmées. En effet, le film a la particularité d'être sensoriellement captivant. C'est comme si on pouvait ressentir la chaleur du Brésil par la sueur et les coulures de mascara sur les visages des actrices, comme si on pouvait sentir les cigarettes fumées par ces dernières.
Julia Stokler et Carol Duarte sont d'ailleurs absolument exceptionnelles et dès la première séquence qu'elles partagent c'est comme si elles étaient véritablement nées des mêmes parents et qu'elles s'étaient toujours connues. Il y a une connection évidente entre elles qui fascine aussi bien qu'elle transperce le coeur.
J'étais accompagnée de mon amie Fany ce jour-là et quand les lumières se sont rallumées dans la salle, nous avons mis du temps avant de réussir à nous arrêter de pleurer.
La vie invisible d’Eurídice Gusmão est bouleversant du début à la fin. Jamais la relation entre deux soeurs n'avait été aussi bien dépeinte, jamais je n'avais vu une oeuvre si vraisemblable par rapport à ce que c'est d'être une femme, jamais je n'ai cru aussi bien comprendre ce que c'était d'être séparée de quelqu'un.
COUP DE COEUR!
20/12/19 : Notre Dame de Valérie Donzelli.
Je ne crois pas vous en avoir déjà parlé sur le blog mais Valérie Donzelli est l'une de mes réalisatrices favorites. Depuis que j'ai vu son premier long-métrage (La reine des pommes, 2010), je suis une fan invétérée de son travail.
C'est donc par un vendredi matin, juste avant de partir à la campagne pour les vacances de fin d'année, que j'ai choisi d'aller voir le dernier film de la réalisatrice, qui est aussi, en passant, le dernier film que j'ai vu au cinéma en 2019 (évidemment, je ne l'ai pas choisi par hasard).
Je vais aller droit au but en vous disant simplement que j'ai ADORÉ. Encore une fois, Valérie m'a conquise par sa joie de vivre, par son humour, sa vision de la vie, de la famille et celle de l'amour.
Par son regard de cinéaste, elle parvient à nous faire entrer dans son univers et nous emmène avec elle dans un monde plus coloré, plus burlesque, plus enchanté.
La grande réussite du film selon moi c'est d'avoir réussi à trouver l'équilibre parfait entre la fantaisie (plus présente que jamais) et la réalité du quotidien, de la routine, celle que l'on connait tous, celle avec laquelle on vit jour après jour.
D'autre part, Notre Dame est une véritable lettre d'amour à la ville de Paris, une lettre qui est d'autant plus touchante après le drame du 15 avril dernier.
Dans ce Paris donzellien, la poésie est à chaque coin de rue, les habitants se donnent des gifles pour évacuer leur stress, l'adjoint de la maire est Philippe Katerine (qui est génialissime même s'il n'apparait que furtivement), les gens se draguent en se touchant simplement les doigts et ils portent toujours la même tenue comme des personnages de bande dessinée, ils chantent dans les lieux publics aussi et malgré le fait qu'ils ne soient pas très doués, c'est émouvant parce que c'est vrai.
Le cinéma de Valérie Donzelli c'est justement ça : une réalité améliorée, plus positive, moins intransigeante. Et personnellement, tout ce que je veux c'est qu'on me montre ce bonheur des plaisirs simples et non pas de la terreur gratuite.
Bien sûr, on n'oubliera pas non plus de mentionner le reste du casting qui est composé de tous ces acteurs qu'on voit trop peu mais que j'adore comme Thomas Scimeca, Bouli Lanners et Samir Guesmi.
C'est frais, c'est travaillé, c'est requinquant, bref c'est de la comédie intelligente, sans aucune prétention, si ce n'est de vous faire passer un agréable moment.
Je dis OUI, OUI et encore OUI!
21/12/19 : Les visiteurs de Jean-Marie Poiré (1993).
Fin décembre 2019, la nouvelle décennie est de plus en plus proche et je n'ai encore jamais vu l'un des plus importants cartons au box office français de tous les temps soit Les visiteurs.
Cumulant 13 671 595 entrées lors de sa sortie en salles, cette comédie signée Jean-Marie Poiré est devenue cultissime et continue de faire rire après des centaines de diffusions à la télévision.
C'est d'autant plus cocasse quand on sait que l'idée de faire ce film est venue au réalisateur alors qu'il était en train de déménager et qu'il est tombé sur un petit texte qu'il avait écrit durant sa scolarité dans lequel on pouvait déjà déceler les bases de ce qui allait devenir son plus gros succès.
Jean Reno, Christian Clavier, Valérie Lemercier : un trio infernal au top de sa forme au service d'une histoire plus barrée que jamais. C'était ni fait ni à faire et pourtant ça fonctionne!
Je ne m'attendais pas à rire autant pour tout avouer mais je dois dire que je suis ravie qu'après presque 20 ans, ce film soit toujours aussi tordant.
Pas grand chose à ajouter si ce n'est que c'est à voir pour tous les adeptes de l'humour style Monty Python.
21/12/19 : Sacré Père Noël / I'll be home for Christmas de James Brolin (2016).
Qui dit fêtes de fin d'année, dit téléfilm de Noël nunuche. J'ai donc choisi le premier que j'ai trouvé sur Netflix et j'ai mis lecture.
Après l'avoir vu (pendant même que j'étais en train de le regarder) j'ai pensé qu'il aurait été préférable d'avoir été plus sélective quant à mon choix.
Je ne vais pas passer par quatre chemins : c'était carrément pas terrible du tout. Les acteurs ne sont pas incroyables, l'histoire est plutôt inintéressante, je n'ai même pas versé ma petite larme hahaha.
Au moins, il y avait des chansons de Barbra Streisand pour illustrer le tout (étant donné que c'est la femme du réalisateur/acteur principal ça aide).
Je vous suggère de passer votre chemin.
22/12/19 : Chéri, divorçons / Let's make it legal de Richard Sale (1951).
Pour l'anecdote, j'ai vu Chéri, divorçons parce qu'il fait partie d'un coffret DVDs consacrés aux films dans lesquels a joué Marilyn Monroe.
Pour tous ceux qui apprécient cette actrice je tiens à vous prévenir cependant : elle est quasi inexistante dans cette oeuvre et son rôle est totalement mineur.
Toutefois, cela reste une comédie bien sympathique d'1h14 qui se regarde avec enthousiasme et sans prise de tête dont le charme a résisté au temps et l'humour est tout aussi ravissant.
Les dialogues sont bien écrits, la mise en scène classique néanmoins efficace, le casting est tout aussi qualitatif et on ne voit pas le temps passer.
Parfait pour tout moment de la journée!
23/12/19 : Carioca / Flying down to Rio de Thornton Freeland (1933).
Carioca est une comédie musicale avec Fred Astaire et Ginger Rogers que ma mère avait acheté en DVD sans l'avoir vu. Trônant sur une pile de films que nous devions voir, j'ai décidé qu'il était temps de la découvrir.
Il me semble que je n'avais encore jamais assisté à un spectacle pareil auparavant! Si le scénario n'est pas très original, les chorégraphies sont d'une démesure et d'une folie à en faire rire (dans le bon sens) plus d'un.
En effet, les numéros musicaux sont tous plus impressionnants et mémorables que les autres. Entre les chansons qui n'en finissent plus et les filles debout sur des avions, j'ai eu l'impression d'avoir pris des champignons hallucinogènes et d'entrer dans un monde parallèle où les lois de la temporalité et de la gravité n'existaient plus.
C'est à voir pour sa drôlerie incomparable, pour son sens démesuré et aussi parce que c'est unique en son genre.
Voici donc pour ce quatrième article consacré aux films que j'ai vu au mois de décembre. J'espère, comme toujours, que cela vous a plu et intéressé et vous souhaite à toutes et tous une merveilleuse fin de semaine!
La vie invisible d'Euridice Gusmao semble complètement être le genre de film que je peux adorer. Je le note sans hésiter !
RépondreSupprimerMoi non plus je n'ai jamais vu Les Visiteurs et je suis toujours dépassée par les blagues et références au sujet de ce film culte. Je le verrai certainement un jour, surtout que ton avis est plutôt encourageant :)
Vraiment je te le recommande à 100%
SupprimerFranchement je ne pensais pas autant apprécier!