Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la troisième partie des films que j'ai vu au mois de novembre.
Au programme : 3 films français, 2 films américains, 1 film britannique et 1 film d'animation franco-belge.
Supports des films vus :
cinéma (3), DVD (0), autres (4)
Réalisateurs (7) / Réalisatrice (1)
12/11/19 : La belle époque de Nicolas Bedos.
La première raison pour laquelle j'ai décidé d'aller voir ce film c'est tout simplement parce que je savais que le personnage principal était interprété par Daniel Auteuil qui est un acteur que j'ai toujours porté dans mon coeur (sûrement depuis que je l'ai vu très jeune à la télé dans Jean de Florette de Claude Berri).
La deuxième était ma curiosité. Si je n'avais pas vu le premier long-métrage de Nicolas Bedos, je ne voulais pas manquer de voir son deuxième sur grand écran.
Je dois dire que j'ai été agréablement surprise! En effet, que ce soit le scénario, la mise-en-scène, le jeu d'acteurs, j'ai trouvé que tout était maitrisé et captivant.
Tout comme le protagoniste du film j'ai adoré être plongée dans une reconstruction des années 70. Contrairement à lui je n'ai pas connu cette époque (à mon plus grand désespoir) néanmoins on ressent beaucoup d'empathie pour lui et on imagine bien ce que cela doit être comme expérience.
J'admire Nicolas Bedos pour avoir eu cette idée géniale et pour l'avoir aussi bien exploitée. J'ai ressenti son amour pour le cinéma et j'ai éprouvé tout un tas de sensations et d'émotions diverses en regardant sa création.
J'ai véritablement passé un bon moment devant La belle époque que j'ai trouvé irréprochable et cela m'a donné envie de découvrir Monsieur et Madame Adelman (2017) qui est la première réalisation du cinéaste.
Pour les curieux, je vous invite à regarder le Vidéo Club de Nicolas Bedos que j'ai trouvé particulièrement intéressant (il a une culture impressionnante).
12/11/19 : Mon chien Stupide d'Yvan Attal.
Juste après être allée voir La belle époque, j'ai continué sur ma lancée de films français et j'ai enchainé avec Mon chien Stupide qu'il me tardait de voir.
Tiré du livre éponyme de John Fante paru en 1985, Mon chien Stupide avait attiré le Claude Berri qui, il y a déjà 20 ans, souhaitait l'adapter aux États-Unis (Peter Falk était alors envisagé dans le rôle principal) mais ne parlait pas assez bien anglais. Il a alors proposé à Yvan Attal de prendre le relais mais ce dernier n'était pas emballé par le projet à l'époque : "Je l'ai lu et je suis passé à côté, peut-être n’étais-je pas assez « vieux con », pas assez en phase avec la crise ou les crises de la cinquantaine". C'est en le relisant des années après qu'il est parvenu à se projeter dans l'histoire.
Cette nouvelle réalisation a offert l'occasion à Yvan Attal de retrouver sa compagne Charlotte Gainsbourg qu'il dirige pour la cinquième fois, après notamment Ma femme est une actrice (2001) et Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants (2004) dont je vous avais parlé dans un article cinéma de mars dernier. À savoir aussi que le fils aîné du couple, Ben Attal, joue l'un de leurs quatre enfants à l'écran.
Ce qui m'a beaucoup plu dans ce film c'est tout le côté "pas politiquement correct" et l'humour noir : le père veut se débarrasser de ses enfants, la mère n'arrête pas de les critiquer, tandis que les enfants veulent tous voler de leurs propres ailes mais restent tout de même attacher à leur vie de famille unie. C'est humain, sincère, profondément contradictoire et forcément ça fait sourire.
L'une des plus belles séquences est celle où les parents se retrouvent tous les deux, sans leur progéniture, et qu'ils décident de fumer un pétard ensemble, en souvenir du bon vieux temps. Filmée en très gros plans, cette scène nous immerge dans l'intimité du couple et on sent tout l'amour qu'ils se portent l'un pour l'autre.
Cette scène est d'ailleurs l'un des meilleurs souvenirs du tournage pour Charlotte Gainsbourg qui raconte : "Je l’ai vécue comme un moment de liberté et de complicité absolue [...]. J’ai ressenti un plaisir fou à m’abandonner. C’est l’avantage de l’expérience et surtout de l’âge, je me fous d’être moche, de glousser, de hennir et de me tordre...Je n’ai plus le souci de mon apparence dans ce contexte, c’est une libération".
Les autres spécificités du film que j'ai apprécié sont sa photographie (signée Rémy Chevrin) et sa bande-origine (composée par Brad Mehldau) qui apportent énormément au tout selon moi et prouve que même en France on peut faire de belles images et que l'accompagnement sonore peut avoir une vraie personnalité.
Un bel objet!
13/11/19 : Les éblouis de Sarah Suco.
J'ai eu la chance de voir ce film en cinexpérience grâce à Sens Critique. J'ai donc vu ce film en avant-première, la veille de mon départ pour Londres (séjour de novembre dont je vous parlerai prochainement sur le blog).
Il s'agit d'une première réalisation pour Sarah Suco, que l'on a pu voir en tant qu'actrice dans Discount (2015) et Les Invisibles (2018) de Louis Julien Petit dont je vous avait parlé dans un article cinéma de janvier.
La réalisatrice-actrice s'est inspirée de sa propre vie puisqu'elle et sa famille ont vécu dans une communauté charismatique pendant dix ans. Désireuse de raconter son histoire depuis des années, elle se lance après sa rencontre avec Dominique Besnehard qui est emballé par le projet.
Sarah Suco a choisi de transposer sa propre histoire de nos jours car elle ne voulait pas que le spectateur s'imagine que ce genre d'histoires appartient au passé. On estime entre 50 000 et 60 000 le nombre d’enfants victimes de dérives sectaires dans ce genre de communautés chaque année en France.
Je vous avoue que si je n'avais pas vu ce film en cinexpérience je ne sais pas si j'y serai allée par moi-même. Au final, je suis contente parce que je l'ai trouvé instructif et assez fascinant.
L'émotion était belle et bien présente dans la salle ce mercredi soir là. Les mots de la cinéaste nous ont tous beaucoup touchés je pense et c'est un moment que je n'oublierai sans doute jamais.
Pour ce qui est de la mise-en-scène et de la photographie je n'ai pas été satisfaite à 100% toutefois l'histoire est si prenante que cela ne m'a pas plus dérangée que cela.
Selon moi l'essentiel dans Les éblouis c'est l'intelligence avec laquelle Sarah Suco réussi à transmettre au public son histoire sans tomber dans le misérabilisme ou la pitié.
À voir!
15/11/19 : Max la menace / Get smart de Peter Segal (2008).
Comme je vous l'ai dit, le 14 novembre je suis partie pour Londres. Après une journée passée à se balader dans la ville, Marion, Anna (sa colocataire) et moi avons décidé de nous détendre devant une comédie.
Notre choix s'est porté sur Max la menace avec Steve Carell et Anne Hathaway, deux acteurs que j'apprécie depuis toujours.
Il faut savoir qu'initialement Max la Menace est une série télévisée américaine qui a été diffusée de 1965 à 1969 sur CBS. Créée par Mel Brooks et Buck Henry, la série s'est vue redonner un coup de jeune en 7 épisodes de 26 minutes en 1995 sur la Fox. Cette deuxième série est inédite en France, tandis que le premier opus était diffusé sur la deuxième chaîne de l'ORTF en 1968.
Ce film est donc une adaptation cinématographique de la série mythique.
Même si je savais que nous n'allions pas voir un chef d'oeuvre je dois admettre que je ne m'attendais pas non plus à ce que ce soit si pauvre.
Le scénario n'est pas très ambitieux et manque cruellement d'originalité, on devine toutes les péripéties et malgré l'alchimie et le jeu parfait du duo, je n'ai pas réussi à trouver un grand intérêt à cet énième comédie d'action.
Meh...
19/11/19 : Ex Machina d'Alex Garland (2015).
Quelques jours après, alors que j'étais toujours à Londres, j'ai proposé à ce que nous regardions Ex Machina que j'avais raté quand il était sorti au cinéma.
Ayant fait l'ouverture de la 22ème édition du festival international du film fantastique de Gérardmer où il a remporté le prix du jury, Ex Machina est la première réalisation d'Alex Garland qui a été pendant une quinzaine d'années scénaristes pour des longs-métrages tels que La Plage (2002), 28 jours plus tard (2002)et Sunshine (2007), tous trois de Danny Boyle.
Anecdotes intéressantes :
1. Le titre Ex Machina provient de l'expression latine « Deus Ex Machina » signifiant « Dieu issu de la machine ». Cette phrase est née dans les tragédies grecques : lorsqu'un acteur jouait Dieu, il était abaissé via une sorte de plate-forme prenant l'aspect d'une machine qui permettait de faire descendre ou monter le comédien. Ainsi, il aidait les autres personnages à résoudre les problèmes rencontrés dans la pièce, pour que la fin de l'histoire soit heureuse.
2. Les trois personnages principaux d'Ex Machina portent des noms faisant directement référence à la Bible. Le personnage d'Ava (Alicia Vikander) est inspiré d'Eve, celui de Domhnall Gleeson, appelé Caleb fait référence à l'un des douze explorateurs envoyés par Moïse pour découvrir la Terre Promise et pour finir, le personnage de Nathan (Oscar Isaac) fait appel à l'un des prophètes vivant à la Cour du Roi David.
3. La campagne promotionnelle d’Ex machina a eu une idée de génie pour créer le buzz autour du film. Surfant sur la popularité de la nouvelle application de rencontre Tinder, l’équipe marketing a offert aux utilisateurs les plus chanceux l’opportunité de discuter avec la jolie Ava. Le personnage incarné par l’étoile montante Alicia Vikander a donc littéralement essayé de draguer la gente masculine.
C'était un véritable plaisir pour ma part de retrouver réunis à l'écran Alicia Vikander et Domhnall Gleeson que j'avais adoré dans Anna Karénine de Joe Wright (2012) qui est un de mes films préférés de tous les temps - que je vous recommande de voir si ce n'est pas déjà fait -.
J'ignorais presque tout de ce film si ce n'est qu'il s'agissait d'une histoire d'intelligence artificielle. Le traitement du récit ainsi que l'ambiance générale d'Ex Machina ne m'ont pas laissée indifférente et j'ai été fasciné par la direction artistique et la caractérisation des personnages qui sont, chacun à leur manière, intrigants.
Domhnall Gleeson qui avait déjà emprunté les traits d'un robot à l'intelligence artificielle presque humaine dans un épisode intitulé "Be Right Back" de la série Black Mirror est, comme d'habitude, à la hauteur des rôles qu'on lui confie.
Alicia Vikander quant à elle est notamment excellente et crédible en tant que femme-robot. Un personnage pour lequel elle a puisé dans son expérience en tant que danseuse de la troupe du Ballet Royal suédois pour l'aider à imaginer la gestuelle de l’androïde Ava. Le réalisateur souhaitait en effet que chacun de ses mouvements soient fluide et d’une précision extrême.
Oscar Isaac est lui aussi surprenant de froideur et m'a étonnée à plusieurs reprises par sa manière d'être manipulateur, sadique et antipathique à la fois.
Enfin, il y a toute une réflexion sur les faux-semblants et les frontières à franchir ou ne pas franchir. L'ensemble est plongé dans une sorte d'environnement malsain qui a pour effet de perturber le spectateur de bout en bout.
En bref, Ex Machina est un savant mélange de bonnes idées qui résulte en un film de science-fiction original et prometteur.
20/11/19 : Zombillénium d'Arthur De Pins et Alexis Ducord (2017).
Zombillénium est à l'origine une série de bandes dessinées franco-belge du dessinateur Arthur De Pins.
Lorsque que ce dernier et Alexis Ducord ont développé le projet, ils ont réalisé une sorte de version test pour leur permettre de montrer visuellement à quoi le film pouvait ressembler et ainsi le vendre.
À sa sortie en salles il y a deux ans, j'avais beaucoup hésité à aller le voir et puis j'avais fini par raté le coche. Disponible sur OCS, je me suis dit qu'il était temps pour moi de le découvrir.
Si je redoutais que l'animation ne me plaise pas, j'ai fini par m'y habituer et j'ai même trouvé que la palette de couleurs utilisée était bien choisie par rapport à l'histoire.
C'est divertissant, bien écrit et comme ce n'est pas très long (1h20), on n'a même pas le temps de s'ennuyer.
Idéal pour la période d'Halloween!
21/11/19 : Love & autres drogues d'Edward Zwick (2010).
C'est le hasard qui a fait que je décide de voir un autre film dans lequel Anne Hathaway jouait. Recommandé par un ami qui m'avait dit qu'il ne s'agissait pas d'une comédie romantique comme les autres, je me suis laissée tenter, avec plaisir, par Love & autres drogues.
Du même réalisateur, j'avais vu Le Prodige quand il était sorti en salles en 2014, que j'avais d'ailleurs plutôt bien aimé et dont je sais que peu de gens ont vu.
Si Le Prodige s'intéressait aux compétitions d'échecs (le jeu - je préfère précicer -) et s'inspirait de la vie de Bobby Fischer, Love & autres drogues s'inspire du livre de Jamie Reidy "Hard Sell: The Evolution of a Viagra Salesman", dans lequel l'auteur raconte sa propre expérience au sein des laboratoires Pfizer.
Tout comme Ex Machina, j'ai aimé retrouvé à l'écran les deux acteurs principaux qui avait déjà formé un couple par le passé dans Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee (2006) - que je vous recommande -. Leur alchimie est évidente dès la première séquence où ils se donnent la réplique et je trouve qu'ils vont particulièrement bien ensemble.
Si on connaissait déjà le côté humoristique d'Anne Hathaway, c'était une première pour Jake Gyllenhaal qui m'a fait beaucoup rire dans ce rôle assez différent de ceux qu'il a pour habitude d'interpréter.
Rien de révolutionnaire à ce film si ce n'est un côté plus ancré dans le réel qu'on a tendance à évincer dans les comédies romantiques typiques.
J'avoue, j'ai versé ma petite larme.
Voici donc pour la troisième partie des films que j'ai vu au mois de novembre. J'espère que cette sélection vous a plu et que certaines des oeuvres citées vous ont donné envie de les découvrir à votre tour.
Sur ces mots je vous souhaite une bonne fin de semaine et vous retrouve dimanche pour un article consacré à une journée passée à Chartres en compagnie de mes amies Laurielle et Marion.
Ton avis me donne envie de voir La Belle Epoque !
RépondreSupprimerJe n'avais pas entendu parler des Eblouis mais je trouve le sujet intéressant, j'espère qu'il sera disponible rapidement à la médiathèque !
J'ai parlé de Ex Machina sur mon blog : je l'ai adoré bien que la fin m'avait parue un peu trop dure, haha. En tout cas c'est intéressant de lire ton article puisque j'apprends plein d'autres informations sur le film !
J'avais eu l'opportunité de voir Zombieland au cinéma durant un stage en centre aéré et j'avais passé un très bon moment devant.
Jake Gyllenhaal et Anne Hattaway sont aussi deux acteurs que j'adore et étonnamment Love & autres drogues me tente bien : tu m'as convaincue :)
Encore une belle sélection de films ♥
Je suis surprise que La belle époque t'intéresse je dois avouer haha ^^ J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi!
RépondreSupprimerJe ne suis pas étonnée par contre que Les éblouis soit dans ton genre de films hihi
C'est vrai que la fin d'Ex machina n'est pas franchement tendre. Toujours là pour vous servir en anecdotes et informations ;)
Sympa la sortie de stage!
Je pense honnêtement que Love & autres drogues pourrait en effet te plaire!
Merci Laurielle ♥