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mercredi 3 avril 2019

Cinema | Movies I've seen #30 (March 2019) Part 1

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! En ce premier mercredi du mois de mars je vous parle de tous les films que j'ai vu du 1er au 11 mars. 

Au programme : 1 film britannique, 5 films français,  2 films américains.

03/03/19 : Marie Stuart Reine d'Écosse de Josie Rourke. J'étais assez impatiente de découvrir ce film, sûrement à cause des passages répétés de la bande-annonce au cinéma que j'ai vu au moins 10 fois, mais aussi parce que j'avais très envie d'assister au face à face de ces deux actrices que j'adore, de voir de beaux costumes, d'en apprendre plus sur cette histoire de reines... 

Malheureusement, la plupart du temps quand on attend quoi que ce soit d'un film on est déçus. En effet, si le film n'est pas tel qu'on l'imaginait, qu'il ne correspond pas à nos désirs, on ne peut être que mécontents et vous l'aurez compris, ce fut le cas pour Marie Stuart

Certes j'ai été ravie par les paysages d'Écosse et par la rousseur des deux héroïnes (c'est bête je sais, impossible cependant pour moi de nier que le roux est particulièrement beau au cinéma) cela reste toutefois des détails parmi une quantité de défauts. 

Et parlons-en de ces héroïnes justement! Réalisé par une femme, j'espérais que le film mettrait en avant la puissance féminine, le courage, la détermination. Au contraire, le portrait qui nous est fait des deux souveraines est presque sexiste tant il tombe dans les clichés (peut-être est-ce dû au fait que le scénario ait été écrit par un homme? Et/ou parce qu'il s'agit d'un premier film?). Parmi les messages transmis on a le droit à "une femme ne peut se faire respecter sans être mariée" ou encore "une femme n'est pas complète si elle n'enfante pas". Alors oui à l'époque c'était le cas mais pourquoi décider de parler de ce fait historique pour adopter un point de vue si archaïque, dépassé. 

À mon humble avis, l'originalité aurait été d'avoir un regard contemporain comme l'a fait Yorgos Lanthimos avec La favorite par exemple. Qu'on ait aimé ou non sa proposition, au moins il y a un apport, une idée, une vision. 

Il y a tout de même une séquence que je retiendrai comme très positive c'est celle vers la fin du film qui met en scène la seule et unique rencontre entre les deux femmes - qui n'a d'ailleurs jamais eu lieu en réalité -. L'intensité du jeu des deux actrices pendant cette rencontre improbable, la mise en scène (jeu avec les draps pendus qui forment comme un labyrinthe) et les dialogues sont très bien maitrisés et m'ont personnellement beaucoup touchée. 

04/03/19 : Marvin ou la belle éducation d'Anne Fontaine (2018). Je me souviens très bien que j'avais envie de voir ce film quand il était en salles et puis j'ai laissé passer le temps, il a été retiré et je n'ai donc pas pu le découvrir sur grand écran. Ma mère l'ayant vu sur Canal + m'a conseillé de le regarder parce qu'elle avait beaucoup aimé et qu'elle pensait que c'était un film qui pourrait me plaire. Un jour où j'étais chez moi et que je n'avais pas l'énergie pour sortir, je me suis donc dit que c'était l'occasion. 

De cette réalisatrice j'avais vu Mon pire cauchemar (2011), Perfect Mothers (2013), Gemma Bovery (2014), Les innocentes (2016) et ce sont des films que j'ai tous plus ou moins aimé. Marvin fait partie de ceux qui m'ont moins plu à mon grand regret. 

Je vous avoue que j'ai peu de choses à dire à part que j'ai assez rapidement oublié ce que j'avais vu et que malgré le très bon casting, je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal que j'ai trouvé lâche, passif, parfois injuste et un peu trop dans l'apitoiement à mon goût. 

J'ai aussi trouvé qu'il y avait beaucoup de clichés sur l'homosexualité, la vie parisienne, les provinciaux... et cela n'a pas aidé à retenir mon attention. Dommage!

04/03/19 : Grâce à dieu de François Ozon. François Ozon fait partie des réalisateurs français dont j'admire la filmographie et la diversité des projets. J'avais, par conséquent, vraiment très hâte de voir ce film!

Au début, je ne vous le cache pas, j'ai eu un peu peur puisque toute la première partie est en voix off et on se concentre sur un seul personnage (celui interprété par Melvil Poupaud) qui est un papa d'une famille nombreuse, croyant et respecté dans son travail : bref, pas totalement captivant comme protagoniste au premier abord. Et puis le film avance et on comprend que ce père est en fait à la base des évènements qui vont se dérouler par la suite.

Au final, j'ai donc trouvé que la force de ce film résidait justement dans sa construction et la parfaite répartition de l'histoire entre tous les personnages. On commence tout d'abord par Alexandre Guérin (Melvil Poupaud), puis on suit François Debord (Denis Menochet) et on termine par Emmanuel Thomassin (Swann Arlaud). Trois hommes que tout oppose (ils ne viennent pas du même milieu social, ne mènent pas le même train de vie, n'ont pas le même caractère) et qui ont pourtant tous un traumatisme commun : s'être fait abuser sexuellement par le même prêtre. 

Le film aurait pu être d'une lourdeur sans nom, il aurait pu être trop politique ou pas assez, il aurait pu être déplorablement raconté mais non. Ozon réussit à nous émouvoir, à nous tenir en haleine, à nous intéresser sans nous perdre une minute. 

Le plus captivant ce sont les relations qu'entretiennent les personnages avec leurs proches et ensuite celles avec les autres victimes. Cette fraternité, ce combat collectif est d'autant plus fort dans le contexte de la France d'aujourd'hui selon moi et c'est notamment en ça que ce film est nécessaire. Tout comme Le Grand Bain de Gilles Lellouche, on assiste à la cohésion d'un groupe d'hommes (et de quelques femmes) qui ont tous le même but mais aussi et surtout la volonté de faire face aux épreuves ENSEMBLE. 

05/03/19 : The Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller (2016).  Ce film étant sur Netflix et m'intriguant depuis un moment, je l'ai regardé un vendredi matin alors que j'étais chez moi. 

Se passant à la fin des années 70, on est immédiatement plongés dans les couleurs, la musique et les looks extravagants d'une époque à laquelle j'aurais rêvé être adolescente. J'ai envie de dire que grâce à ce film, j'y ai accédé durant 1h40 et j'ai pu éprouvé ce que Minnie, le personnage principal, éprouve : toute ses envies, toutes ses frustrations auxquelles elle est soumise. 

Aussi, adapté d'un roman graphique, la réalisatrice a eu l'intelligence d'inclure de l'animation à son film et cela apporte un vrai plus à mon avis. (Cela m'a aussi rappelé le générique de début du film Juno de Jason Reitman que je garde dans mon coeur depuis sa sortie en 2008).

Je ne sais pour quelles raisons exactes mais The Diary of a Teenage Girl n'est pas sorti dans les salles françaises (sinon je serais allée le voir au cinéma). Si je n'avais pas eu Netflix, je serais donc sûrement passée à côté étant donné sa non-distribution. C'est bien dommage parce que c'est une oeuvre culottée, rafraichissante, féministe et qui n'a pas peur de montrer une autre face moins glamour de ce qu'on a l'habitude de voir de la puberté, l'âge adolescent et ça fait du bien! Un film que je recommande donc de voir.

06/03/19 : Captain Marvel d'Anna Boden et Ryan Fleck. Je ne suis pas une grande admiratrice des films Marvel cependant dès qu'il en sort un nouveau je vais le voir. Tout d'abord par curiosité, deuxièmement parce que je considère que c'est un cinéma qu'il est préférable de voir sur grand écran. 

J'avoue que pour celui-là ma curiosité était assez élevée 1. À cause du casting (j'ai découvert Brie Larson dans la série United States of Tara et je lui promettais déjà un bel avenir) 2. Parce qu'il s'agit d'une femme aux supers pouvoirs imbattables. 

Alors qu'on se le dise franchement c'est vraiment supérieur au Wonder Woman de Patty Jenkins (les fans diront "c'est normal c'est DC Comics et Marvel c'est mieux"). Aviatrice avant d'acquérir ses dons on a en effet affaire à une véritable dure à cuire au courage invétéré et pas à une princesse guerrière qui a reçu ses pouvoirs par des dieux grecs. 

D'autre part, on apprécie retrouver l'humour bien trempé des studios qui ne manque jamais de nous arracher quelques fous rires et l'apparition du mythique Stan Lee tant attendue (malheureusement la dernière).

Bon après, c'est un peu toujours la même chose en termes de scénario. Il y a les méchants, les gentils blablabla..., le personnage principal fait face à un problème qu'il doit résoudre et à la fin du film tout rentre dans l'ordre mais on nous annonce que la suite sera encore mieux (c'est très réducteur de ma part je l'avoue mais ce n'est pas faux non plus). 

Conclusion : j'ai passé un agréable moment et maintenant j'attends Avengers : Endgame.

07/03/19 : Du jour au lendemain de Philippe Le Guay (2006). Je suis toujours heureuse de voir un film avec Benoît Poelvoorde tant je l'aime. Je pense que je vous le répète à chaque fois que j'écris une critique sur un film dans lequel il joue mais c'est vrai haha! 

Je ne savais pas du tout de quoi il s'agissait avant d'appuyer sur "lecture" et j'ai été étonnée de tomber sur une histoire dont le thème principal est le bonheur, ce qu'il est, ce qu'il représente et ce qu'on en fait. 

François Berthier est un homme banal à qui la vie à décider de s'acharner sans aucune raison et puis, du jour au lendemain (comme le titre du film l'indique si bien), sa malchance disparait et la félicité lui sourit. 

Le scénario est simple mais efficace et Poelvoorde interprète à merveille le type qui n'a rien demandé et qui passe d'un état d'euphorie au désespoir. 

Le film m'a notamment rappelé Un jour sans fin d'Harold Ramis que j'avais beaucoup aimé. 

On retiendra surtout cette scène style comédie musicale qui m'a fait mourrir de rire (et qui, j'ai lu, est un hommage à Jacques Demy).

11/03/19 : Celle que vous croyez de Safy Nebbou. Si j'étais intriguée par la bande-annonce de ce film je n'étais pas sûre à 100% d'adhérer au scénario (qui en passant est une adaptation du roman éponyme de Camille Laurens). 

Pour être totalement honnête avec vous j'ai été totalement bouleversée par ce film (clairement j'ai pleuré comme une madeleine) et j'ai trouvé que c'était un projet dont la maitrise était terriblement efficace. Jouant sur les flashbacks, sur ce qui est raconté et ce qui est vécu, ce qui est écrit et ce qui est imaginaire, on se laisse embarquer dans un puzzle qui semble impossible à finir et termine pourtant par former une jolie oeuvre.

Impossible de ne pas mentionner le talent de Juliette Binoche qui est au maximum de son art et de sa beauté dans ce film selon moi (je pense réellement que le film n'aurait pas été le même sans son immense apport). Je n'ai que 23 ans et je me suis pourtant totalement identifiée à cette mère divorcée désirant retrouver la sensation d'être belle et attirante comme la jeune femme qu'elle était 30 ans plus tôt. 

Safy Nebbou réussi à nous montrer toute la complexité et la beauté d'une cinquantenaire et cela faisait longtemps que je n'avais pas eu autant d'empathie pour un personnage de fiction.

D'autre part, l'ingéniosité dont fait preuve le réalisateur est de dénoncer, sans être moralisateur, l'emprise qu'ont les réseaux sociaux sur nos vies.

Bouleversant, actuel, sensible, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce film dont je n'attendais rien (comme quoi c'est bien de ne pas avoir d'à priori). À VOIR!


Voici donc pour la première partie des films que j'ai vu au mois de mars. Sur 8 films, 4 ont été réalisé par des femmes (la moitié donc) et j'en suis plutôt fière!

J'espère que cet article vous a plu et je vous retrouve vendredi pour un nouvel article. En attendant je vous embrasse et vous retrouve vite!

4 commentaires:

  1. J'ai vu Marie Stuart mais j'avoue ne pas avoir bien compris les dialogues car je n'avais pas les sous-titres (et l'accent écossais se faisait tout de même bien entendre...), j'aimerais donc le revoir, d'autant plus que j'ai étudié ce passage de l'Histoire du Royaume-Uni au cours de ma licence :)

    Je voulais absolument voir Grâce à Dieu mais je n'en ai pas eu l'occasion, j'attends sa sortie en DVD, confortée par ton avis positif !

    The Diary of a Teenage Girl m'intrigue beaucoup (j'adore les films sur des ados), je le note sur ma liste, ainsi que Celle que vous croyez (histoire de pleurer moi aussi haha).

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    1. J'ai été malheureusement assez déçue par Marie Stuart mais j'imagine que cela devait être intéressant d'étudier ce passage historique en cours!

      Oui c'est à voir!

      J'ai adoré les deux donc j'approuve totalement!!

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