Bonjour, bonsoir, j'espère que vous allez bien! Voilà un an et demi à peu près, que je n'ai pas partagé avec vous mon avis sur les derniers livres que j'avais lu. Le dernier article lecture date en effet de juillet 2019, une époque qui parait lointaine, une époque où la pandémie n'existait pas encore...
À chaque fois que j'écris un article lecture, je me justifie de ne pas l'avoir fait depuis longtemps. Aujourd'hui, je ne dérobe pas à cette (mauvaise) habitude. Je me sens pourtant obligée de m'excuser parce qu'au fond, je m'en veux énormément de ne pas être une plus grande lectrice.
Je ne perds pas espoir en tout cas et si je vous parle ici des ouvrages que j'ai lu en 2020, j'espère bientôt vous parler disons des cinq premiers que j'aurais lu en 2021 (j'en suis déjà à deux donc je suis toujours dans une cadence respectable).
Au programme : de la littérature américaine, chinoise, japonaise, française, italienne et autrichienne!
Dimanche chez les Minton et autres nouvelles de Sylvia Plath (2013).
Pour démarrer l'année 2020, j'ai choisi un livre de nouvelles pour ne pas m'imposer une lecture trop complexe qui me découragerait à persévérer. Je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire du Sylvia Plath, cet ouvrage m'a permis, à travers diverses nouvelles, de découvrir son univers.
Mise-à-part l'avant-dernière des nouvelles qui a pour titre Superman et la nouvelle tenue de Paula Brown, il me semble que j'ai apprécié tout ce que j'ai lu. J'ai même pris certaines notes sur un cahier destiné à mes diverses lectures.
Ce que j'ai aimé en particulier c'est le style d'écriture et surtout l'importance accordée aux détails de la vie quotidienne, le tout agrémenté d'une certaine fantaisie et de quelques notes d'humour plus ou moins noir par-ci par-là.
C'est une lecture simple qui fait réfléchir sur le monde qui nous entoure, les règles auxquelles on peut être soumis quand on vit en société et les concessions qu'il faut apprendre à faire pour ne pas souffrir de jalousie ou d'envie.
Bon à savoir : En 1982, Sylvia Plath a été la première poète de l'histoire à se voir accorder le prix Pulitzer en poésie, à titre posthume (pour une anthologie de ses œuvres, The Collected Poems).
Le Discours de Fabrice Caro (2018).
Recommandé par mon amie Eva qui est éditrice de formation, Le Discours a été, là encore, l'opportunité de "faire connaissance" avec un auteur dont je n'avais encore jamais rien lu.
J'étais très excitée à l'idée de le lire parce que 1. le résumé me faisait vraiment envie 2. je savais qu'une adaptation au cinéma allait sortir en décembre 2020 avec un de mes acteurs français préférés soit Benjamin Lavernhe.
À cause de la situation sanitaire je n'ai pas pu voir le fameux film, toutefois, cela ne m'a pas empêché d'imaginer ce que cela donnerait sur grand écran. Je ne sais pas vous, mais j'aime bien pouvoir mettre un visage sur des personnages de fiction alors le fait de connaître le casting de l'adaptation m'a beaucoup "aidé" à la lecture.
Ce qui m'arrive quasi systématiquement quand j'adore un livre, c'est que je n'ai pas envie de le finir (ce qui explique peut-être le pourquoi du comment je ne lis pas davantage). Ainsi, j'ai mis des mois à finir Le Discours parce que je ne voulais pas connaître la fin et être, potentiellement déçue. Ce ne fût pas le cas heureusement et rien que de vous en parler en ce moment-même me donne envie de le relire ou du moins, en feuilleter quelques pages.
Le souvenir que j'ai de cet ouvrage est à la fois doux et joyeux. D'une part parce que je l'ai lu avec facilité et plaisir et d'une autre parce qu'il me rappelle un moment avec mon père et plus précisément notre retour d'Italie en France. En effet, alors que je lisais, j'étais tellement enthousiaste et ravie que je n'ai pu m'empêcher de lire plusieurs passages à voix haute pour en faire profiter mon père.
La lecture c'est aussi le partage. Le Discours est définitivement une histoire de partage dans mon cas puisque c'est sur un conseil que j'ai décidé de l'acheter et parce que j'ai choisi d'en faire part à mon père puis à vous à travers cet article.
Je vous conseille comme moi, de vous y plonger sans réfléchir, et de profiter de chaque phrase, chaque mot, chaque ponctuation.
La femme à la veste verte de P'ou Song-ling (2015).
Un autre recueil de nouvelles mais qui nous vient cette fois-ci de Chine. La femme à la veste verte est un ouvrage qui propose sept contes différents datants du 17ème siècle.
Honnêtement j'ai eu plutôt du mal à lire ces nouvelles. Je ne sais pas si c'est à cause des différents noms chinois des personnages et des villes (que je n'arrivais ni à prononcer, ni à situer) ou si c'est à cause de l'omniprésence du surnaturel (fantômes et humains qui prennent l'apparence d'animaux) que je n'ai pas réussi à accrocher plus que ça à cet auteur.
J'ai eu l'impression de lire un peu toujours la même chose et comme je n'arrivais pas non plus à m'identifier, je me perdais souvent dans mes pensées sans savoir réellement ce que j'étais en train de lire.
Je n'ai donc qu'un vague souvenir de cette lecture et ne saurait vous en vanter les mérites...
La danseuse d'Izu de Yasunari Kawabata (1926).
J'ai décidé de persévérer dans ma découverte de la littérature asiatique avec cet énième recueil de cinq nouvelles (si encore maintenant vous n'avez pas compris que j'aime les formats courts, je ne sais pas quoi ajouter de plus).
Cela ne commençait pas vraiment bien puisque la lecture de la première nouvelle - qui donne son nom à l'ouvrage (La danseuse d'Izu) - ne m'a pas du tout enchanté. Le reste cependant a été beaucoup plus sympathique et plaisant.
Bien que la culture française soit très différente de la japonaise, il ne m'a pas semblé que cela soit aussi complexe pour moi de trouver de l'intérêt à ces diverses histoires qu'il me l'a été pour La femme à la veste verte.
Effectivement, j'ai été touchée par la description du Japon à plusieurs époques différentes et j'ai été émerveillée par la subtilité utilisée pour dépeindre les relations humaines.
Il se dégage une ambiance vraiment particulière de l'écriture de Kawabata, une certaine poésie qui ne m'a pas laissée de marbre.
La comtesse de Ricotta de Milena Agus (2009).
Voilà un livre assez surprenant! Ce qui m'a le plus marquée c'est sûrement le style d'écriture de Milena Agus, aussi bien poétique que cru.
Il y a notamment cette manière assez visuelle et précise de plonger le lecteur directement dans l'histoire en dépeignant des personnages comme des décors ou encore des objets (la vaisselle dans ce cas là).
Autre aspect plaisant de cette lecture : le fait que l'histoire se déroule en Italie, mon second pays, celui que je porte dans mon coeur. Même si je n'ai pas lu énormément de littérature italienne, ce que traduit Milena Agus dans son roman est une certaine loufoquerie, un décalage qu'on aurait tendance à associer aux Anglais plus qu'aux Italiens. J'ai donc trouvé que pour une fois, c'était très intéressant d'avoir un point de vue autre sur cette culture méditerranéenne qu'on aime tant stéréotyper.
Charmant et dépaysant à souhait, ce livre m'a apporté beaucoup de chaleur et m'a fait sourire à plusieurs reprises.
La confusion des sentiments de Stefan Sweig (1927).
Sans faire de mauvais jeu de mots, je suis assez confuse vis-à-vis de ce livre.
J'avais déjà lu Lettre d'une inconnue (1922) de Stefan Sweig il y a quelques années de cela et j'avais eu un vrai coup de coeur (cela me fait penser d'ailleurs que je n'ai toujours pas vu le film).
C'est donc sans aucune appréhension que j'ai commencé à lire cet autre roman de cet auteur dont j'étais déjà familière. D'autant plus que le résumé me donnait plutôt envie et que le titre m'avait tout de suite interpellée (un titre c'est très important vous ne trouvez pas?).
Confuse je le suis pour plusieurs raisons. Premièrement parce que j'ai trouvé l'ensemble un peu trainant et répétitif, deuxièmement parce que j'ai eu beaucoup de mal à apprécier le caractère des personnages principaux.
Par ailleurs, j'ai été impressionnée par la minutie avec laquelle Sweig retranscris les sentiments humains et j'ai été fascinée par ce que ressens cet élève pour son professeur.
C'est assez troublant de se retrouver face à une oeuvre à laquelle on trouve presque autant de défauts que de qualités. D'un côté j'ai trouvé qu'il y avait de la subtilité et de l'autre des lourdeurs qui me ralentissait dans l'avancement de ma lecture.Peut-être que, tout simplement, le sujet de La confusion des sentiments ne me correspondait pas...
La réussite de ce roman aura tout de même été de provoquer en moi des émotions diamétralement opposées et c'est justement cette contradiction qui me fera me souvenir de cette lecture déconcertante.
Voilà pour ce nouvel article lecture qui, je l'espère, vous aura plu et donner envie de lire à votre tour! Sur ces mots, je vous laisse et vais aller me détendre devant une série.
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