Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la deuxième partie des films que j'ai vu au mois de novembre.
Au programme : 1 film franco-géorgo-suédois, 3 films américains, 1 film franco-germano-italien, 1 film italien et 1 film français (d'animation).
Supports des films vus :
cinéma (6), DVD (0), autres (1)
Réalisateurs (6) / Réalisatrice (1)
07/11/19 : Et puis nous danserons de Levan Akin.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes de cette année, Et puis nous danserons est un film qui, comme son titre l'indique, s'intéresse à la danse et plus précisément aux danses traditionnelles de Géorgie.
Avec ce film, le réalisateur né en Suède a souhaité renouer avec ses origines géorgiennes. C'était aussi un moyen de parler de danse, lui qui avait été danseur plus jeune.
La difficulté qui s'est présentée lors du tournage c'est que le cinéaste a dû diriger des acteurs géorgiens alors qu'il ne parlait pas couramment leur langue et qu'en plus de cela il a choisi des acteurs non professionnels. Pour l'anecdote : le metteur en scène a repéré Levan Gelbakhiani (l'acteur principal) sur Instagram.
D'autre part, l'équipe avait demandé son aide au prestigieux Sukhishvili Ensemble mais ce dernier a refusé car il estime que l’homosexualité n’existe pas dans la danse géorgienne. Le responsable du corps de ballet a ensuite appelé tous les autres corps de Géorgie pour les avertir, sabotant le travail de la production qui a dû travailler dans le secret, protégée par des gardes du corps.
Malgré les obstacles qui se sont dressés, le film existe et je suis heureuse d'avoir pu le voir en salles d'autant plus que je l'ai vraiment apprécié.
Je n'avais pas vu la bande-annonce avant d'aller le voir, j'avais simplement été attirée par l'affiche que je trouve sublime. J'ignorais donc qu'il s'agissait non seulement d'un film sur des danseurs mais également d'une histoire d'amour impossible.
Les deux acteurs principaux sont épatants et leur alchimie est palpable ce qui rend le film d'autant plus crédible.
Et puis nous danserons m'a non seulement touchée, il m'a aussi donné un aperçu de cette culture dont je ne connaissais rien, double-culture de ce pays de l'Est où la jeunesse rêve de s'émanciper alors qu'ils vivent au milieu de traditions millénaires prônées par leurs familles.
Petit coup de coeur!
07/11/19 : Retour à Zombieland de Ruben Fleischer.
Je vous en avais parlé en mars dans mon deuxième article cinéma mensuel, j'ai découvert Bienvenue à Zombieland seulement cette année (soit 10 ans après sa sortie). Au final, cela tombait plutôt bien puisque je n'aurais pas eu à attendre, comme la plupart du public, une décennie pour voir la suite!
Il faut savoir que si ce deuxième opus a mis autant de temps à se réaliser c'est tout simplement parce que les scénaristes Rhett Reese et Paul Wernick était occupés à écrire Deadpool. Le succès du film a été si important que les deux hommes ont été appelé pour développer le plus rapidement possible Deadpool 2, ce qui a, de ce fait, considérablement retardé la mise en chantier de Retour à Zombieland.
Sorti juste avant Halloween en France, cette suite conserve le même univers et le même humour. Cette fois-ci les quatre personnages principaux rencontrent d'autres personnes et surtout d'autres types de zombies.
Dès le début, par une séquence d'ouverture époustouflante avec des ralentis, on se rend compte de l'évolution des possibilités en termes d'image depuis 2009. Cette photographie on l'a doit au chef opérateur Chung-hoon Chung (surtout connu pour son travail avec Park Chan-wook depuis 2003) dont Ruben Fleischer a décidé de faire appel.
Le metteur en scène justifie ce choix : "Je voulais collaborer avec quelqu’un qui travaille sur l’action, sur la violence, avec des visuels vraiment audacieux. C’est un visionnaire exceptionnel et talentueux qui donne un style réellement particulier à tout ce qu’il fait. Il a énormément apporté à Retour à Zombieland, à la fois en appréciant l’original et en voulant lui rendre hommage, mais aussi en voulant créer quelque chose de frais et de nouveau."
Personnellement j'ai passé un bon moment et j'étais contente de découvrir cette nouvelle aventure sur grand écran plutôt que sur ma télévision.
La salle était pleine quand j'y suis allée et nous avons tous beaucoup ri, ce qui a rendu l'expérience d'autant plus enthousiasmante.
J'ai été surprise et contente que parmi les nouveaux rôles deux soient interprétés par Rosario Dawson et Luke Wilson que j'aime beaucoup.
Sans vous divulgâcher la fin, sachez que cette dernière est hilarante et m'a laissée sur une note vraiment positive.
Sinon voici une autre anecdote que j'ai trouvé rigolote et instructive : afin de préparer du vomi de zombie, Tony Gardner et son équipe ont commencé par mélanger du pudding au tapioca avec des gaufrettes à la vanille écrasées pour obtenir une texture parfaite. Ensuite, ils ont ajouté du miel ou du sirop pour briser la consistance et faire des grumeaux. Appétissant!
08/11/19 : Le conformiste de Berardo Bertolucci (1970).
Cela faisait des années que je devais voir ce film et que je ne trouvais jamais l'occasion idéale.
Avec joie, j'ai vu que le cinéma Le Champo diffusait trois oeuvres de Bertolucci dont Le conformiste alors je n'ai pas hésité une seconde et je m'y suis rendue.
J'ignorais presque tout de ce film avant de le voir. Ainsi, c'est en lisant divers articles que j'ai appris que Le Conformiste est l'adaptation du roman éponyme d'Alberto Moravia, publié en 1951.
Ce que je savais par contre c'était que ce dernier était réputé pour sa photographie signée Vittorio Storaro, mythique chef opérateur italien qui a travaillé, entres autres pour Bertolucci, Francis Ford Coppola et plus récemment Woody Allen.
Pour ce qui est de l'image et de la lumière effectivement, je n'ai rien à dire si ce n'est que c'est une véritable claque. En jouant avec les ombres et le clair obscur on est plongés dans une ambiance générale terne et peu chaleureuse ce qui a pour effet d'être aussi bien fascinant qu'inquiétant. L'expérience pourrait s'apparenter à une première visite dans un grand musée : on s'émerveille tout en ayant l'impression de ne pas être à sa place. Vous voyez ce que je veux dire?
Le personnage principal interprété par Jean-Louis Trintignant se balade de la France à l'Italie, de la ville à la forêt, en voiture ou à pieds, passant par des bâtiments officiels à l'architecture imposante ou traversant des appartements sombres. On le suit dans ses aventures et on ne se lasse pas de découvrir tous ces endroits qui rappellent la peinture des artistes futuristes italiens comme Giacomo Balla.
Toutefois, je dois admettre que j'ai eu du mal à comprendre précisément l'histoire dans son ensemble. J'ai compris que Trintignant était un espion pendant la période du fascisme et que c'est son passé et son ambition qui l'ont poussé à se retrouver dans une situation pas forcément évidente. Cependant, de là à vous expliquer tout ce qui se déroule avec détail, j'aurais beaucoup de mal...
Je pense que cette difficulté à tout saisir m'a parfois un peu sorti du film (et m'a fait, par ailleurs, me sentir quelque peu inculte). J'en ai alors parlé à mon père par la suite - parce qu'il est italien et qu'il connait l'histoire - et il m'a confirmé que, même à l'époque où le film est sorti, la plupart des Italiens n'avaient pas non plus saisi tout le discours de Bertolucci. J'étais donc rassurée tout en étant frustrée parce que je trouve vraiment dommage qu'une oeuvre ne soit pas accessible à tous.
En conclusion, je n'ai pas regretté d'avoir vu Le conformiste même si j'ai trouvé son scénario très complexe et pas forcément passionnant.
09/11/19 : Le Traître de Marco Bellochio.
Le lendemain de la projection du Conformiste de Bernardo Bertolucci, je suis allée voir un autre film de nationalité italienne mais cette fois-ci un récent et en compagnie de mon papa.
Ayant beaucoup fait parlé de lui, Le traître a éveillé ma curiosité. Il s'agissait du premier long-métrage du cinéaste italien que j'allais voir de ma vie et je ne savais donc pas vraiment à quoi m'attendre.
Au départ, je dois avouer que je n'étais pas vraiment enthousiaste à l'idée de passer deux heures devant une "énième histoire de mafia". Et puis, mon père, dont les élèves lui avaient recommandé le film, m'a proposé d'aller le découvrir ensemble.
L'introduction (soit les 25 premières minutes) ne m'ont pas enchantée du tout, au contraire. En effet, le commencement du récit se fait par une succession de séquences au rythme sulfureux et à la mise-en-scène peu inspirée, qui m'ont tenu à l'écart des personnages et m'ont presque fait regretter d'être là.
Et puis, peu à peu, l'histoire trouve un rythme, moins mouvementé, plus précis. Ce renversement se produit par toute la phase de procès avec les échanges entre Buscetta (le personnage principal) et le juge Falcone.
On passe du décor de la prison romaine, au tribunal : deux intérieurs dans lesquels l'ex mafieux passe son temps. Les points de vue se multiplient et le film gagne en intensité.
C'est donc, dans l'ensemble, une oeuvre que j'ai trouvé digne d'intérêt aussi bien pour ce qu'elle raconte que pour ses images.
10/11/19 : Footloose d'Herbert Ross (1984).
C'était un dimanche soir, j'étais seule chez moi et j'avais envie de voir quelque chose de joyeux. Footloose, qui était sur ma liste de films à voir depuis trop longtemps, m'a paru être un choix judicieux.
Le générique de début m'a immédiatement confirmé que j'avais pris une bonne décision. En effet, il m'a tout de suite donné la pêche et m'a promis de me faire passer un moment d'allégresse.
Ce qu'on retient c'est évidemment les musiques devenues cultes (dont le fameux titre Footloose de Kenny Loggins) et les séquences de danse qui sont aussi grisantes qu'improbables. Il y a cette scène que j'ai adoré où Kevin Bacon apprend à un de ses amis à danser et puis il y a le bal final avec les paillettes qui tombent du ciel et les robes 80's des filles.
Bien que le scénario m'est paru moyennement crédible, l'intrigue est en réalité tirée d'une histoire vraie soit celle du lycée d'Elmore City en Oklahoma, dont le bal de fin d'année 1979 a faillit être menacé par une loi locale du 19e siècle qui interdisait toute danse dans les limites de la ville.
Dans la veine de Grease de Randal Kleiser sorti en 1978 ou encore de Breakfast Club de John Hughes (1985), Footloose est une comédie qui s'adresse à tous tant il est d'un ludisme et d'un optimisme incroyable.
Pour ceux qui ont les comédies musicales en horreur sachez qu'il ne s'agit pas de chant mais de danse donc n'ayez crainte aucun personnage ne se met à chanter d'un coup hahaha.
Enfin, pour les intéressés je vous conseille de regarder cette vidéo où l'on voit Kevin Bacon reproduire, 30 ans plus tard, deux des scènes dansée sans lesquelles Footloose n'aurait sûrement pas été si connu : c'est génialissime!
11/11/19 : Queens de Lorene Scafaria.
C'est accompagnée de mon fidèle ami Léo que je suis allée voir ce film inspiré d'une histoire vraie datant de la crise de Wall Street en 2008.
Avec son casting et son scénario plus aguicheurs que jamais, j'avais à la fois hâte de voir Queens et redoutais aussi de le découvrir.
Malheureusement pour moi, j'ai autant apprécié que non-apprécié ce film. Ce que j'entend par là c'est que je me suis autant intéressée par moments à ce qui se passait que désintéressée à d'autres.
Cela s'explique par sa non-stabilité et une sorte de sentiment d'hypocrisie provoquer par toutes sortes d'incohérences. Par exemple : la réalisatrice a choisi un casting éclectique avec des femmes d'âges et de nationalités diverses (Jennifer Lopez, une actrice-chanteuse-danseuse superstar d'origine portoricaine de 50 ans face à Constance Wu, actrice quasi inconnue d'origine taïwanaise de 37 ans. Sans oublier, Lili Reinhart, actrice américaine de 23 ans et les deux chanteuses Cardi B et Lizzo dont c'était le premier film) néanmoins je doute que cela ait beaucoup d'impact et je pense même que ce "marketing", bien qu'il soit efficace puisqu'il attire les spectateurs, ne desserve le tout.
D'autre part, j'ai eu des difficultés à comprendre le message de ce film qui se veut féministe. Faut-il que les femmes volent les hommes pour espérer avoir le même niveau de vie et être indépendantes? Ou faut-il s'allier entre femmes pour vaincre l'injustice?
Peut-être trop lisse et pas assez trash, on a du mal à cerner ce que la cinéaste cherche à nous montrer et on sort de la salle avec l'impression qu'on s'est payés notre tête.
J'aimerais saluer tout de même les scénaristes qui ont réussi à écrire un récit qui tient la route à partir d'une anecdote pas très épaisse et par la même, le montage qui apporte un semblant de rythme à un film qui finit par se faire long.
Meh...
11/11/19 : J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin.
J'ai perdu mon corps est adapté du roman Happy Hand de Guillaume Laurant, scénariste et collaborateur régulier de Jean-Pierre Jeunet pour lequel il a écrit Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Alien, la résurrection et Un long dimanche de fiançailles.
Depuis le temps où j'en entendais parler, j'étais assez impatiente à l'idée d'enfin découvrir ce premier long-métrage d'animation français et je dois dire que je n'ai pas été déçue.
Le parti pris du réalisateur est d'être à hauteur de main puisque c'est par une main humaine dôtée d'une vie autonome que l'histoire se construit. Ce parti pris c'est justement ce que j'ai préféré! Tout voir depuis le sol ou d'autres endroits auxquels on n'a pas vraiment l'accès en temps normal c'est une expérience absolument captivante et inédite.
Il y a certaines séquences mémorables où la main rase le sol, descend des escaliers, escalade les toits comme par exemple cette scène où elle se retrouve dans le métro, sous le train plus précisément, avec des rats agressifs qui m'ont fait plus peur que jamais.
S'additionnent à ces images la musique composée par Dan Levy du groupe The Dø qui permet d'obtenir une suite d'instants de grâce et apporte une poésie magique.
C'est plus inventif que jamais, c'est drôle tout en étant émouvant, ça vous bouleverse, ça vous surprend, bref c'est palpitant.
Voici donc pour cette deuxième partie d'article cinéma consacré aux films que j'ai vu au mois de novembre.
Je vous souhaite à tous un superbe weekend!
J'ai également vu Zombieland 2 et j'ai passé un très bon moment !
RépondreSupprimerJe pense que je regarderai Le Traitre un jour parce que j'aime beaucoup les films de mafia... même si je commence un peu à m'en lasser (peut-être que toi aussi vu ton commentaire :)).
Ta phrase rassurante à propos de Footloose m'a bien fait rire parce que dès que j'ai vu l'affiche j'ai pensé que c'était une comédie musicale, hahaha ! Ceci dit je ne suis pas plus grande amatrice de danse dans les films (oui je suis une triste personne haha) donc je me passerai sûrement de ce classique, aussi culte soit-il.
Ne t'inquiètes pas en tout cas : ne pas voir Footloose ce n'est pas très grave franchement hahaha ^^ Et non tu n'es pas triste voyons!
RépondreSupprimerJe suis surprise que tu ne sois pas intriguée par J'ai perdu mon corps.