.

mercredi 27 novembre 2019

Cinema | Movies I've seen #37 (October 2019) Part 4

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la quatrième partie des films que j'ai vu au mois d'octobre.

Au programme : 2 films français, 1 film soviétique, 1 film américain, 1 film belge et 1 film italien.

Supports des films vus : 
cinéma (3), DVD (0), autres (3)

Réalisateurs (5) / Réalisatrice (1)


24/10/19 : L'angle mort de Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic.

Recommandé par un ami qui l'a vu en projection presse, j'étais impatiente de découvrir ce film à mon tour. 

C'est donc par un matin automnal, accompagnée d'une ancienne camarade de classe, que j'ai plongé pendant 1h44 dans cette histoire française fantastique. 

Nous sommes toutes les deux ressorties de la salle plutôt déboussolées par l'ambiance générale du film et avions quelques difficultés à mettre des mots sur nos impressions. Encore aujourd'hui d'ailleurs, j'avoue avoir du mal à m'exprimer vis-à-vis de cette oeuvre, néanmoins je vais tenter d'être la plus éloquente possible haha.

L'angle mort est tout d'abord un film qui sort des sentiers battus, un film qui ose et pour cela déjà, il mérite d'être vu et mérite surtout qu'on lui prête attention.

Troisième long-métrage pour le duo, il s'agit ici de s'éloigner du mythe du héros et de développer divers thèmes comme la question de la responsabilité (ici : le fait de pouvoir se rendre invisible) et évidemment le regard des autres, de soi.

La singularité de L'angle mort c'est justement le traitement du regard. Ainsi, le personnage principal fui les relations aussi bien professionnelles, amoureuses ou familiales et pourtant cherche inlassablement à être vu, remarqué. 

Cet anti-héros, interprété avec justesse et douceur par Jean-Christopghe Folly, est aussi agaçant qu'attachant par sa manière d'agir, ses actions qu'on a parfois du mal à comprendre. Il nous interroge sur ce que c'est de vivre incognito, ce que c'est d'être "différent", incompris.

Jouant à merveille avec le clair obscur et sachant retranscrire l'humidité et la froideur de la capitale, la photographie de Jonathan Ricquebourg, avec ce format 4/3 - que j'apprécie chaque fois un peu plus -, est superbe.

Il y a aussi tout un pan du film qui s'intéresse à la nudité (pour être totalement invisible, le personnage doit ne rien porter sur lui) : ce que c'est d'être nu, dans quel état cela nous met, la vulnérabilité que cela procure.

Délicat, poétique, atypique, fascinant, intriguant, L'angle mort ne laisse pas indifférent.

PS : Chapeau à Isabelle Carré et Golshifteh Farahani, toutes les deux parfaites en seconds rôles féminins.

Résultat de recherche d'images pour "je préfère qu'on reste amis"
24/10/19 : Je préfère qu'on reste amis... d'Éric Toledano et Olivier Nakache (2005).

En attendant la sortie en salles d'Hors Normes - le dernier film des cinéastes - dont je vous parlerai prochainement sur le blog, je me suis dit que je pourrais voir leur premier long-métrage disponible sur Netflix.

Ce que j'ai trouvé intéressant avec Je préfère qu'on reste amis... c'est qu'il annonce la suite de la filmographie de Toledano et Nakache. 

On découvre ainsi un jeune Jean-Paul Rouve, acteur auquel ils vont rester attachés et le feront jouer à de nombreuses reprises dans le futur et un Gérard Depardieu jouant encore de son charme. 

Les deux acteurs interprètent un couple de loosers, deux hommes qui n'arrivent pas à trouver de compagnes et décident d'avoir recours aux sites de rencontres.

Si le duo fonctionne plutôt bien et que l'on rit des désastreuses aventures qu'ils mènent, le film peine à réjouir sur la longueur. 

Comme tout premier essai, on sent qu'il manque le "quelque chose" en plus, celui qui fera de Nos jours heureux (2006) l'un des succès triomphants des réalisateurs (et que, personnellement, je considère comme leur chef d'oeuvre). 

25/10/19 : Les longs adieux de Kira Mouratova (1971).

Avant de voir la bande-annonce de cette retrospective dédiée à Kira Mouratova dans un cinéma indépendant parisien, je ne savais pas qui elle était et j'ignorais même qu'il s'agissait d'une femme. 

Ce sont donc les extraits choisis pour la bande-annonce qui m'ont donné envie de découvrir son cinéma et c'est en allant voir Les longs adieux (son deuxième long-métrage) que j'ai sauté le pas.

Au départ, j'ai eu un peu de mal avec la musique omniprésente (des accords de piano imposants), souvent coupée de manière abrupte et il y avait aussi la post-synchronisation à laquelle j'ai dû m'habituer assez rapidement afin de ne pas me "gâcher" le film.

Ignorant donc toute la partie son, je me suis concentrée sur la mise-en-scène et la photographie et je dois dire que, comme je l'avais prédis, j'ai été éblouie par la beauté des cadrages et du noir et blanc.

Il y a énormément de très très gros plans et pour une fille comme moi qui les chéris, je dois dire que j'étais plus que RAVIE. Entre les mains et les cheveux dans lequel mon regard s'est égaré, j'étais tout simplement aux anges.

Outre les gros plans, il y avait beaucoup de plans détails sur la vaisselle, les objets de la chambre etc... avec une focalisation sur des éléments du décor comme une photo de Sofia Lauren ou des éventails accrochés au mur.

On est dans l'intime, au coeur du quotidien des deux personnages principaux qui sont une mère et son fils, deux opposés qui s'aiment et qui pourtant, voient leurs chemins prendre une direction différente (cf. le titre).

C'est d'une poésie à vous faire pleurer, cela m'a bouleversée.

27/10/19 : Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg (1970).

Jerry Schatzberg, initialement photographe de mode, décide de passer à la réalisation avec son Portrait d'une enfant déchue

Alors disponible sur OCS, j'ai profité d'un dimanche après-midi à la campagne pour visionner ce premier long-métrage duquel Faye Dunaway était à l'affiche.

Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre avant de lancer le film et je dois dire que le titre  original (Puzzle of a downfall child) annonce plutôt bien la couleur. 

En effet, le montage est assez chaotique avec énormément de flashbacks et on peine parfois à suivre ce qui se passe.

Toutefois, c'est par ce scénario non linéaire que repose tout l'intérêt de l'histoire. Ainsi, comme un puzzle, on assemble au fur et à mesure les bouts de la vie du personnage et on apprend à la connaître.

Le récit est mené par elle, par ses confessions et il est très intéressant de voir que le passé, les souvenirs peuvent être altérés selon qui raconte. Tout comme l'homme qui l'interroge, on se demande à plusieurs reprises si tout est véridique ou s'il s'agit de fantasmes. 

La performance de Faye Dunaway est sidérante : même si l'on peine à apprécier son personnage, elle réussit à susciter un intérêt croissant chez le spectateur. 

C'est par sa manière de se dévoiler et de nous montrer ses failles qu'elle nous bouleverse.

La séquence finale marque l'apothéose de cette trajectoire douloureuse (le film est clairement d'une tristesse absolue) et nous laisse sur un sentiment d'avoir vécu une vie pleine de péripéties. 

Du même cinéaste j'avais vu son troisième long-métrage L'épouvantail (1973) dont je vous avais parlé dans un article cinéma en juin 2018, qui lui aussi s'interroge sur la détresse humaine et qui lui aussi, m'avait impressionnée. 

Portrait d'une enfant déchue n'est pas simple à regarder néanmoins il représente tout ce que j'aime dans le cinéma des années 70, soit le renouveau du système hollywoodien et le courage des cinéastes à ne pas craindre les prises de risque.

28/10/19 :  Le gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne (2011).

Sur les 11 longs-métrages qu'ils ont co-réalisé, je n'ai vu, avec Le gamin au vélo, que trois des films des frères Dardenne - les deux autres étant Rosetta (1999) et Le jeune Ahmed (2019) dont je vous ai parlé en mai dernier -.

Des trois, je crois bien que Le gamin au vélo est celui que j'ai le plus apprécié. 

Un film sans fioritures, fluide, naturaliste comme le duo a l'habitude de faire. 

Un film de rencontre, ici entre Samantha (Cécile de France) et le jeune Cyril (Thomas Doret), un film qui aborde le thème des liens filiaux, un thème cher aux cinéastes. Un film qui ne m'a pas non plus laissé une impression incroyable et dont j'ai trouvé la mise-en-scène  et le scénario très classiques.

Bref, je n'ai pas dit mon dernier mot avec les Dardenne mais pour l'instant, je ne peux pas dire que je me sente particulièrement attirée par leur cinéma...

Meh.

28/10/19 : La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti.

Adapté d'un classique de la littérature enfantine écrit par Dino Buzzatti, La fameuse invasion des ours a été présenté à Un Certain Regard à Cannes cette année.

Si je suis complètement honnête avec vous, je redoutais d'aller voir ce film pour la simple et bonne raison que l'animation ne me plaisait pas et en particulier celle des ours qui me semblait comme "pas finie". 

Cependant, après avoir vu l'émission Le Cercle sur Canal + et entendu les éloges des journalistes face à ce long-métrage, je me suis dit qu'il fallait que je me fasse mon propre avis.

C'est, accompagnée d'une amie du lycée qui était en option cinéma et dans la même classe que moi pendant deux ans, que je suis allée voir La fameuse invasion des ours.

Dans la salle, une majorité d'enfants accompagnés de leurs parents et c'est avec déception, toutefois sans grand étonnement, que je découvre que le film est doublé en français et non en version originale. Je suis rapidement passée outre malgré le fait que j'aurais préféré le voir en italien...

Le film se termine, les lumières se rallument et, comme je le craignais, je n'ai pas réussi à me faire à l'animation des ours...

Par ailleurs, pour ce qui est des autres personnages et des décors, tout était splendide et ravissant. De la symétrie en passant par les couleurs vives, je me suis surprise à décortiquer tous les plans avec un certain plaisir.

L'idée sympathique et ludique du réalisateur a été de faire raconter l'histoire par des personnages (un homme et une enfant, puis un ours). C'est donc par épisodes et par la transmission orale que se déroule le récit. 

J'ai passé un agréable moment et je dois dire que c'est toujours amusant d'aller voir un film où la plupart des spectateurs sont des enfants. Leurs réactions sont attendrissantes et participent au retour en enfance!



Voici donc pour cette quatrième partie des films que j'ai vu au mois d'octobre. J'espère que cet article vous a plu et vous retrouve pour la suite et la fin, vendredi. 

En attendant, je vous embrasse et vous souhaite une bonne soirée. Je vais, pour ma part, aller chercher un film à voir depuis mon canapé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire