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vendredi 29 novembre 2019

Cinema | Movies I've seen #37 (October 2019) Part 5

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la cinquième partie des films que j'ai vu au mois d'octobre.

Au programme : 2 films italiens, 1 film français, 1 film canadien et 1 film britannique.

Supports des films vus : 
cinéma (4), DVD (0), autres (1)

Réalisateurs (4) / Réalisatrice (1)

29/10/19 :  Martin Eden de Pietro Marcello

Véritable monument romanesque de Jack London paru en 1909, Martin Eden est une libre adaptation cinématographique de Pietro Marcello.

Le cinéaste italien a décidé de transposer cette histoire qui se déroule initialement à San Francisco au début du 20ème siècle à une ville inventée se rapprochant de Naples dans les années 50 et 80. Un pari pas évident néanmoins une relecture digne d'intérêt. 

Comme je n'ai pas lu le livre je ne pourrais pas faire de comparaison. Mon avis se construit alors uniquement sur l'adaptation cinématographique et rien d'autre.

Pour ce qui est du film donc, je dois dire que j'ai été assez surprise, dans le bon sens du terme. J'y allais un peu à reculons et suite à de nombreux avis favorables des chroniqueurs de l'émission Le Cercle sur Canal+, j'ai sauté le pas. 

Tout de suite, j'ai été frappée par la beauté des images dont on sent l'influence d'oeuvres picturales du XIXe siècle. Il y a les couleurs, la lumière, l'ambiance générale qui font qu'on plonge dans l'histoire sans grandes difficultés.

Dans le rôle titre l'épatant Luca Marinelli, qui a dédié entièrement son année 2018 à la préparation de son rôle pour le film. Grâce à cette performance il a d'ailleurs battu Joaquin Phoenix (Joker) pour le prix du meilleur acteur à la Mostra de Venise 2019. Prix que personnellement je trouve amplement mérité!

Clairement, c'est Marinelli qui porte le film par sa "gueule", par sa posture, par son charisme. On s'attache rapidement à son personnage et on est curieux vis-à-vis de son parcours, de ce qui va lui arriver.

Personnellement je n'ai pas vu le temps passé malgré une seconde partie moins lyrique et plus terne. 

J'ai assisté à un beau moment de cinéma et je suis sortie de la salle avec l'envie de lire le livre, ce qui, à mon humble avis, est un signe plutôt positif.

En bref : c'est un coup de coeur!

29/10/19 :  Mes amis, mes amours de Lorraine Lévy (2008).

Mes amis, mes amours était un film qui se trouvait dans ma liste d'envies sur Netflix. Étant chez moi et ayant l'envie de voir quelque chose de non prise de tête, j'ai donc lancé cette comédie française sans avoir la moindre attente.

Adapté du roman éponyme de Marc Levy, Mes amis, mes amours est une triple histoire familiale étant donné que le récit s'intéresse à deux familles et notamment parce que le film a été réalisé par la soeur de l'auteur français.

Le changement majeur qu'a apporté Lorraine Lévy est d'avoir abandonné le côté choral du livre et d'avoir préféré se concentrer sur le point de vue de Mathias (interprété par Vincent Lindon).

Je ne crois pas l'avoir déjà dit sur le blog cependant j'ai toujours eu énormément d'affection pour Vincent Lindon. Je ne saurais vous expliquer pourquoi mais je l'ai toujours porté dans mon coeur. C'était donc un plaisir de le découvrir dans cette oeuvre légère se déroulant à Londres.

J'ai passé un agréable moment devant ce film et j'ai particulièrement aimé les chansons utilisées avec du Diana Krall, Sting, une reprise des Carpenters et du Chet Baker (le meilleur, celui dont je ne me lasserai jamais d'écouter les morceaux).


29/10/19 :  Matthias et Maxime de Xavier Dolan.

Avec ce nouveau long-métrage, on retrouve Xavier Dolan à l'affiche de son film puisqu'il interprète un des deux personnages principaux (Maxime). 

À travers ce film, le réalisateur-acteur aborde de nouvelles questions et préoccupations dont l'amitié et le sens de la romance. Il rend notamment hommage à ses amis, qu'il fait jouer à ses côtés. 

Matthias et Maxime nous plonge dans l'intimité d'une bande qui se connait depuis toujours. Par le choix d'une mise-en-scène organique avec de la caméra portée, des plans rapprochés et des snap zooms, on se retrouve au milieu de ce cercle de copains, on s'y promène, on est dans l'action de la discussion, dans les regards qu'ils se lancent aussi. 

Ce sentiment de collectivité est omniprésent et c'est à la fois d'une richesse et d'une pureté déconcertante. 

Il y a, comme toujours dans le cinéma de Dolan, des moments d'intensité qui m'ont submergée. J'ai ri d'eux et avec eux, j'ai pleuré un peu et puis beaucoup. 

J'ai ressenti le sentiment d'urgence et de colère chez le personnage de Matthias, le sentiment de détresse et de dépit chez Maxime et le sentiment amoureux éprouvé par les deux, chacun à leur manière. 

Selon moi c'est une oeuvre humble qui ne prétend pas être autre chose que ce qu'elle est soit un film d'amitié et d'amour dont le scénario est d'une simplicité ahurissante et qui, pourtant, est définitivement abouti et touchant.

C'est un film de génération, le film de la trentaine. J'admire la manière dont le cinéaste réussit à capter la vie, à exposer le quotidien dans tout ce qu'il a de plus beau et de plus émouvant. 

J'ai hâte de voir la suite.
Merci Xavier!

31/10/19 : 5 est le numéro parfait d'Igort.

Je ne vais pas vous mentir : si je suis allée voir ce film c'est pour son titre (le 5 étant mon chiffre favori) et aussi parce qu'il s'agit d'un film italien. 

Je n'avais pas vu la bande-annonce avant néanmoins, grâce à l'affiche, j'avais une petite idée du genre d'oeuvre que j'allais voir, soit un drame policier.

Ce que j'ai appris plus tard, en me baladant dans la partie boutique du MK2 Bibliothèque, c'est que 5 est le numéro parfait est l'adaptation d'Igort de sa propre bande-dessinée (j'y ai d'ailleurs jeté un coup d'oeil et bien que le dessin soit très différent du film, elle est elle-aussi divisée en cinq parties distinctes).

Il faut savoir que dès sa sortie, la bande dessinée 5 est le numéro parfait a été un phénomène d’édition. Publié dans 20 pays, traduit dans 15 langues et récompensé par de nombreux prix internationaux, il est devenu un livre culte, l’un des romans graphiques les plus traduits dans le monde qui a hissé son créateur au rang des plus importants auteurs du genre au niveau international.

Ainsi ce projet d'adaptation cinématographique remontait à plus de quinze ans. Plusieurs cinéastes et producteurs européens, américains ou asiatiques étaient intéressés par cette histoire. Pendant 1 an d'ailleurs, Igort a travaillé avec le réalisateurs chinois Johnnie To, qui a fini par abandonner la collaboration.

Au final, même s'il ne voulait pas le réaliser lui-même, Igort a fini par céder parce qu'il n'arrivait pas à trouver une personne qui comprenait tous les enjeux de l'univers de 5 est le numéro parfait. 

Dès le début, j'ai été marquée par le traitement de l'image et la mise-en-scène très "théâtrale". Pendant toute la vision du film je ne savais pas si il s'agissait d'une parodie ou d'un long-métrage sérieux. Encore aujourd'hui, j'ignore sous quel angle j'étais supposée prendre cette oeuvre, ce qui est assez embarrassant.

Je suppose qu'il faut le prendre comme un exercice de style, bien exécuté certes, mais qui manque cruellement d'émotions. 

Je n'ai donc pas réussi à rentrer véritablement dans le film et m'attacher aux personnages que j'ai trouvé très caricaturaux. 

Meh...

31/10/19 : Sorry we missed you de Ken Loach.

J'avais adoré Moi, Daniel Blake dont je vous avais parlé dans un article cinéma de novembre 2016. J'étais donc plutôt impatiente à l'idée de découvrir le nouveau film de Ken Loach. 

Encore une fois j'ai été très émue par les thèmes abordés et par la mise en scène tout en sobriété et justesse. À 83 ans, le cinéaste britannique nous prouve qu'il est encore vaillant, que la flamme brûle toujours dans ses entrailles et qu'il a toujours des injustices à nous révéler. 

Aussi, il y a les dialogues qui sont soigneusement écrits permettant de comprendre par les mots, la psychologie des personnages, leur état d'esprit.

Sorry we missed you m'a remuée et m'a laissée muette même s'il n'a pas la même ampleur que Moi, Daniel Blake et qu'il n'a pas non plus produit le même bouleversement chez moi.

Il s'agit d'une oeuvre contemporaine qui expose de vrais problèmes (l'uberisation, les dérives du capitalisme), une oeuvre coup de poing, une oeuvre pas franchement joyeuse qui ne vous laissera pas insensible à mon humble avis.

À travers ce récit sur une famille dont l'équilibre va vaciller, Ken Loach dénonce encore et toujours. Certains trouvent que le réalisateur a un côté moralisateur. Pour ma part, je trouve au contraire qu'il met des images sur sa pensée, sa vision du monde d'aujourd'hui et cela, avec talent. 

C'est aussi poignant que sidérant, ça vous fait réfléchir, c'est profondément humain.


Voici donc pour cette ultime partie de mon post consacré aux films que j'ai vu au mois d'octobre. J'espère que cela vous a plu et intéressé. 

Je vous souhaite à tous une bonne fin de semaine et vous retrouve dimanche pour mon article musique mensuel.


2 commentaires:

  1. Coucou ! Je note Martin Eden et Sorry We Missed You, que j'ai, pour ce second, failli aller voir au cinéma. Je craignais que ce soit un film trop déprimant mais ton avis me donne plus envie de le voir :)

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    1. Je ne vais pas te mentir c'est assez déprimant mais il y a de jolis moments plus joyeux qui donnent de l'espoir :)

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