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mercredi 30 octobre 2019

Cinema | Movies I've seen #36 (September 2019) Part 3

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je partage avec vous la troisième partie des films que j'ai vu au mois de septembre.

Au programme : 5 films américains et 3 films français.

Supports des films vus : 
cinéma (5), DVD (0), autres (3)

Réalisateurs (5) / Réalisatrices (3)

21/09/19 : Un jour de pluie à New York de Woody Allen

Comme à son habitude, Woody Allen a de nouveau réunit une ribambelle d'acteurs pour son dernier film. On retrouve ainsi à l'affiche Elle Fanning, Selena Gomez, Rebecca Hall, Jude Law, Diego Luna, Liev Schreiber et bien évidemment : (mon) Timothée Chalamet, acteur révélé en 2018 grâce aux films Lady Bird de Greta Gerwig et Call me by your name de Luca Guadagnino et qui est la raison principale pour laquelle je suis allée voir Un jour de pluie à New York.

Étant donné que je n'ai pas aimé la plupart de ces derniers longs-métrages, en particulier Wonder Wheel sorti au début de l'année 2018, j'ai essayé de n'avoir aucune attente vis-à-vis de ce nouveau film. Résultat : j'ai passé un plutôt bon moment malgré de nombreuses faiblesses. 

Parmi elles, le scénario et en particulier la caractérisation des personnages. Ainsi, Elle Fanning qui  est habituellement éblouissante par sa maturité et son charme naturel est transformée en idiote naïve et influençable finissant assez rapidement par devenir agaçante et pathétique. 

Quant aux personnages masculins qui gravitent autour d'elle (Jude Law, Diego Luna et Liev Schreiber), ils m'ont tous apparus comme des vautours assoiffés de chair fraiche absolument révoltants, égocentriques et immoraux. C'est d'autant plus mortifiant sachant que le film n'a pas été distribué aux Etats-Unis en raison du mouvement #MeToo et des nombreuses accusations sexuelles à l'encontre de Woody Allen. 

Ceux qui s'en sortent le mieux sont ainsi Selega Gomez (qui, même si je ne la porte pas dans mon coeur, m'a surprise par son jeu maitrisé) et of course Timothée Chalamet qui se fond tout à fait dans son rôle, tel l'héritier du réalisateur lui-même, reprenant son côté névrosé et sarcastique à merveille - sans parler de cette séquence où il interprète en piano-voix le titre Everything Happens to me, qui m'a rendue encore plus gaga qu'avant -.

Pour ce qui est de la lumière de Vittorio Storaro, j'ai de nouveau été très déçue. En effet, on a l'impression que le New-York dépeint est une ville où le soleil est toujours en train de se coucher et malgré la pluie, tout est sur-saturé et brillant, de quoi vous faire sortir les yeux de la tête...

Ce dernier film est donc dans l'ensemble, ni mauvais, ni bon, il se regarde sans se faire prier néanmoins il nous fait regretter l'âge d'or du cinéaste où l'on riait et s'émouvait devant sa faculté à reproduire avec justesse les détails du quotidien.
22/09/19 : Thalasso de Guillaume Nicloux

Étant en week-end chez mon père qui est un grand fan de Gérard Depardieu, j'ai pensé qu'il serait bienvenue d'aller voir ce film dont il faisait l'affiche. 

C'est donc par un dimanche après-midi pluvieux que nous nous sommes rendus au MK2 Grand Palais, salle improbable dont peu de personnes connaissent l'existence et qui est pourtant assez sympathique.

J'ignorais tout du film avant qu'il ne commence et c'est au bout d'un quart d'heure environ que j'ai compris qu'il ne s'agissait pas d'un documentaire - comme je l'imaginais - mais d'une fiction mettant en scène la (fausse) rencontre de Depardieu et Houellebecq dans un thalasso en Normandie.

Une fois cette information majeure assimilée je me suis prise au jeu et suis entrée pleinement dans le film. 

Thalasso est un objet étonnant qui m'a fait rire à de nombreuses reprises. Le duo fonctionne très bien et est aussi touchant qu'énervant. Le réalisateur jouent ainsi de leur identité et bien qu'ils interprètent des personnages de fiction, on ne cesse de se demander quel est le vrai du faux.

C'était le premier film que je voyais de Guillaume Nicloux et je dois dire que cela m'a plutôt intriguée et me pousse à vouloir découvrir le reste de son travail. 

24/09/19 : Jeanne de Bruno Dumont

Je ne vous en ai encore jamais parlé sur le blog cependant Bruno Dumont a été une véritable révélation pour moi avec sa mini-série P'tit Quiquin que j'ai découverte en 2014 sur Arte.

J'avais râté Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc sorti en 2017 mais cela ne m'a pas empêchée d'aller découvrir en salle Jeanne. 

Adapté des parties 2 et 3 de la pièce Jeanne d'Arc (1897) de Charles Peguy, le film est théâtral dans tous les sens du termes. Ainsi, le français qui est parlé se distingue de celui d'aujourd'hui et la plupart des séquences débutent et finissent par l'entrée et la sortie des personnages d'un des rares décors du film.

Le plus perturbant et à la fois le plus intéressant aspect de cette adaptation cinématographique est l'usage de la musique de Christophe. Alors que Jeannette était une comédie musicale, Jeanne est un film musical. La voix du chanteur est donc externe au film et accompagne de manière mélodique le récit. 

Si on a l'habitude que les chansons soient coupées au cinéma, ici le metteur en scène décide de les utiliser en entier. Dans un premier temps cela semble assez long néanmoins c'est un choix qui se défend et se comprend tant l'effet produit sur le spectateur est singulier (c'est comme si Dumont nous demandait d'être patient et d'apprécier le temps présent à sa juste valeur).

"Lorsque je fais le choix de Christophe, par exemple, pour composer la partition et interpréter une chanson, ou lorsque je choisis la jeune Lise Leplat Prudhomme, qui a dix ans, pour incarner une Jeanne adolescente à la fin de sa vie, cela participe des liens que je tisse avec notre présent : rechercher des analogies et des correspondances. Idem pour le procès, où les rôles ont été distribués à des universitaires, théologiens, professeurs de philosophie ou de lettres, tous très à l’aise avec cette matière finalement et déjà connectés à elle. Je voulais que l’on ajoute à cette “orchestration” cinématographique générale, la ligne claire de mélodies, de rythmes et d’harmonies musicales qui fasse fleurir davantage sa compréhension et sa portée." 

Mise à part la musique qui participe grandement à la particularité de l'oeuvre, la photographie est absolument réjouissante. Il y a une séquence en particulier, qui m'a vraiment marquée : celle d'une bataille qui donne lieu à toute une chorégraphie de chevaux impressionnante. 

Sinon pour ce qui est du jeu d'acteurs, Lise Leplat Prudhomme m'a subjuguée par sa présence et m'a paru être, elle aussi, un choix tout à fait justifié. Les autres interprètes sont loin d'être à la hauteur cependant et la différence est parfois un peu gênante...

Jeanne est en résumé un film inoubliable par sa façon unique d'être écrit, construit et mis en scène. Il est à la fois d'une beauté affolante et embarrassant à cause d'une sorte d'amateurisme (qu'on retrouve surtout dans le jeu des acteurs et notamment leurs costumes qui, parfois, font un peu cheap).

N'ayant pas assez dormi (je suis allée à la première séance à 9H un lundi) et le film étant très fourni en dialogues complexes, j'ai malheureusement un peu piqué du nez. Je vous conseille donc, si vous désirez le voir, d'être en pleine forme hahaha.

24/09/19 : Kusama Infinity d'Heather Lenz.

À ce jour je n'ai vu de mes yeux qu'une seule oeuvre de l'artiste japonaise (c'était en juin dernier à la Fondation Louis Vuitton) toutefois j'ai toujours été intéressée par son travail. 

Lorsque j'ai vu qu'un documentaire lui étant consacré allait sortir au cinéma, j'ai immédiatement pensé qu'il serait pertinent d'aller le voir.

Puisque je ne savais rien de la vie de Kusama, j'ai été ravie d'en apprendre plus sur son parcours. Et quel parcours! Je ne vous révèlerai cependant rien dans cet article et vous conseille plutôt de découvrir ce documentaire par vous-même.

25/09/19 : Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

Je préfère ne jamais attendre quoi que ce soit d'un film mais j'avoue que celui-là, je l'attendais avec impatience! 

J'ai vu tous les films de Céline Sciamma et mise à part Bande de filles (2014) que j'ai trouvé un peu moins bien que les autres, je suis une fervente admiratrice de la réalisatrice-scénariste française. 

Comme je l'espérais, Portrait de la jeune fille en feu ne m'a pas laissée de marbre, bien au contraire!

Il m'est toujours difficile de parler d'un film que j'ai adoré (ce qui est assez stupide) et pourtant je me vois dans l'incapacité à trouver les mots justes pour décrire ce que j'ai éprouvé en le voyant...

Je commencerai donc par dire qu'il s'agit du quatrième long-métrage de la cinéaste et de sa première sélection en compétition officielle au Festival de Cannes 2019. Précédemment elle avait présenté son premier long métrage, Naissance des pieuvres, à Un Certain Regard, et son 3ème film, Bande de filles, avait fait l'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs en 2014. 

Avec ce nouveau film, Céline Schiamma se pose la question du regard : qu’on porte sur l'autre et le regard qui est porté sur nous. 

Dans ce sens, elle s'interroge sur son propre regard en tant que cinéaste et décide, douze ans après son premier long-métrage, de renouveler la collaboration avec l'actrice Adèle Haenel, qu'elle a révélée au grand public et avec laquelle elle a partagée plusieurs années de sa vie.

La manière dont la réalisatrice regarde ses actrices, ses personnages, les femmes en général, est indéniablement l'une des forces majeures de son cinéma et par la même de sa jeune fille en feu.

Si elle a remporté le Prix du scénario à Cannes cette année ce n'est donc pas par hasard. En effet, quand les personnages féminins s'expriment dans ses histoires, elles ne s'échangent pas des platitudes et ne parlent pas non plus des hommes qu'elles aiment. Chez Sciamma, la femme possède sa propre opinion, assume ses idées, sait exposer ses sentiments et ses pensées sans censure.

C'est donc par sa maitrise des dialogues qu'elle réussit à créer l'émotion et nous donne à voir la naissance de la passion amoureuse entre les deux femmes.

Les mots comptent alors autant que le jeu des regards nous prouvant de nouveau que l'image et le scénario doivent avancer main dans la main afin de retranscrire au mieux le sens de l'action. Ce qui est le plus admirable c'est que la balance entre dialogues et silence est mesuré avec brio créant un équilibre parfait entre conversations enflammées et moments d'accalmie.

Par exemple dans la séquence de champ contre-champ où Adèle regarde Héloïse et Héloïse regarde Adèle, le découpage crée le lien entre les deux. C'est comme si elles échangeaient des paroles alors qu'elles ne font que s'observer à travers les flammes. 

Mise à part cette réflexion autour du regard, il y a aussi une partie importante du scénario qui est consacré aux souvenirs puisque c'est par le récit au passé que cette histoire d'amour nous est retranscrite. 

Schiamma fait un parallèle (hommage) au mythe d'Orphée dans lequel on retrouve les deux thèmes principaux de son film soit le regard et le souvenir : pourquoi Orphée s'est-il retourné? Est-ce qu'Eurydice le lui avait demandé? Ou l'a-t-il volontairement fait, préférant le souvenir de sa bien-aimée que sa réelle présence? 

D'autre part il y a cette manière dont la cinéaste arrive à faire de son film une oeuvre profondément féminine et féministe sans être forcément politique et provocatrice. Le simple chant de femmes autour d'un feu, la séquence de l'avortement, le tableau signé sous le nom d'un homme sont des indices d'émancipation qui nous envahissent aussi bien d'un sentiment de sororité que d'espoir viscéral.

Portrait de la jeune fille en feu est par ailleurs un film authentiquement romantique comme on n'a plus l'habitude d'en voir. La retenue dont font preuve les héroïnes expriment aussi bien leur sensualité que leur richesse intérieure ce qui nous amène à croire plus fermement que jamais qu'il n'est pas nécéssaire de montrer pour comprendre. J'entends ici que les sous-entendus sont tout aussi pertinents, si ce n'est plus, que des images inutilement démonstratives et que, de ce fait, le choix de Céline Schiamma de ne pas s'attarder sur des scènes de sexe est admirable et compréhensible (la tension c'est carrément plus euphorisant selon moi).

Enfin, le plus impressionnant dans tout cela c'est que bien qu'il s'agisse de parler d'amour et de passion, le film n'a pas de musique si ce n'est deux moments musicaux : la séquence du chant autour du feu dont je vous parlais plus haut et la séquence finale illustrée par le Concerto n°2 en Do Mineur de Vivaldi (séquence qui m'a, en passant, fait pleurer toutes les larmes de mon corps). 

Vous l'aurez donc compris : j'ai adoré et je ne peux que vous recommander de le découvrir à votre tour! 

PS : Au final, j'aurais fini par trouver les mots. Désolée pour le roman ^^

27/09/19 : Yes man de Peyton Reed (2008).

Je ne sais pas si cela vous ai déjà arrivé mais pendant toute la durée où j'ai regardé ce film je me suis dit que je l'avais déjà vu hahaha ^^ Une fois que le générique de fin s'est lancé, j'en suis venue à la conclusion que j'avais en effet déjà vu ce film. 

Comme de toute évidence je ne m'en souvenais pas si bien que cela et que je ne vous en avais pas parlé sur le blog (parce que j'ai dû le voir avant de commencer à écrire des critiques de films ici), je vais donc m'y atteler maintenant. 

Yes man est une comédie romantique tout à fait adéquate à n'importe quelle heure de la journée ou de la semaine. Il est donc idéal lorsqu'on désire se détendre tout en passant un agréable moment accompagné(e) ou non.

Le couple Jim Carrey - Zooey Deschanel fonctionne étonnement bien et les quelques apparitions de Bradley Cooper - qui parait très très jeune - seront ravir les fans de l'acteur-réalisateur (dont je ne fais pas partie).

Comme son titre l'indique, Yes man est un film positif qui saura vous donnez le sourire et relativiser. En quelques mots : ce n'est pas renversant mais c'est bien foutu, drôle et bien interprété.

Du même réalisateur je vous conseille plutôt de voir Down with love (2003) avec Renée Zellweger  et Ewan McGregor qui est malheureusement méconnu et pourtant génialissime! Il est disponible sur Primevidéo pour ceux qui y sont abonnés.

27/09/19 : The tale de Jennifer Fox

C'est sur le conseil de ma mère que j'ai regardé ce film et je dois avouer que j'étais loin d'imaginer une telle histoire avant de commencer à le visionner.

Je ne vais pas passer par quatre chemins : je n'ai vraiment pas aimé.

Le film est TRÈS TRÈS mal mis en scène et en lumière (j'ai eu l'impression de regarder un film d'étudiant ou un téléfilm qui passe l'après-midi sur M6) et il m'a malheureusement été difficile de passer outre...

Aussi, j'ai trouvé le scénario vraiment glauque (d'autant plus quand on sait qu'il se base sur le vécu de la réalisatrice) et là encore je n'ai pas réussi à me sentir ni impliquée ni touchée. 

Pourtant le casting avait tout pour me plaire avec les excellentes Elisabeth Debicki, Laura Dern et Frances Conroy mais je ne sais pas... Je suis peut-être passée à côté ou j'ai choisi le mauvais moment pour le regarder?

Dans tous les cas, j'en garde un assez mauvais souvenir.

30/09/19 : The professor de Wayne Roberts.

Si j'ai regardé ce film c'est tout simplement parce que Johnny Depp jouait dedans et que j'étais curieuse de le voir dans un film produit par Amazon.

Le résultat est assez déplorable et creux. Tous les personnages sont des stéréotypes ambulants et ce qui leur arrive n'est ni original, ni digne d'intérêt.

Les dialogues sont pauvres, la mise en scène banale, les acteurs ont l'air de s'ennuyer autant que nous...

Choisissez plutôt Le cercle des poètes disparus de Peter Weir (1989).



Voici donc pour la troisième et dernière partie de mon article cinéma sur les films que j'ai vu au mois de septembre. J'espère, comme toujours, que cela vous a plu et intéressé. 

Sur ce je vous laisse et vous embrasse!


2 commentaires:

  1. Portrait de la jeune fille en feu m'intrigue - je n'en avais pas entendu parler avant !

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