.

mercredi 15 mai 2019

Cinema | Movies I've seen #31 (April 2019) Part 3

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! En ce 15 mai (je n'arrive pas à croire qu'on soit déjà à la moitié du mois), je partage avec vous la troisième partie de tous les films que j'ai vu au mois d'avril. 

Au programme :  3 films français, 2 films américains (dont 1 documentaire), 1 film documentaire allemand et 1 film israélien.

15/04/19 : Curiosa de Lou Jeunet

Si je suis allée voir ce film c'est parce que j'avais été intriguée par sa bande-annonce et notamment par la critique qu'en avait fait les journalistes de l'émission Le cercle sur Canal +.

Le film s’inspire de la jeunesse de Marie de Heredia (Marie de Régnier) et Pierre Louÿs, deux grands noms de la littérature française du 19ème siècle et début du 20ème. Il s'agit donc d'un biopic. 

Pour un film qui parle de relations torrides j'ai trouvé que ça manquait terriblement de passion...

Tout d'abord je dirais que ce qui est regrettable c'est le fait qu'on reste toujours un peu en surface de l'histoire alors qu'on aurait envie d'y plonger la tête la première. Plutôt que de s'intéresser à ses écrits, la réalisatrice concentre son récit sur la "carrière" de muse que Marie de Heredia et Zohra Ben Brahim ont été pour Pierre Louÿs et c'est bien dommage...

D'autre part, je n'ai pas été franchement emballée par la composition électro d'Arnaud Rebotini que j'ai trouvé totalement hors propos (je ne suis pas contre les anachronismes mais là je n'ai pas compris ce que cela apportait).

C'est fâcheux que le film soit aussi peu excitant avec un casting en or comme celui-là. On notera tout de même que Noémie Merlant et Camélia Jordana ont réussi toutes les deux à leur manière à faire preuve d'une certaine sensualité qui ne peut être qu'admirable. Quant à leurs conjoints, Niels Schneider et Benjamin Lavernhe, ils sont tout deux à la hauteur de leur rôle bien que j'ai l'impression qu'ils jouent malheureusement toujours un peu le même soit Niels, le séducteur et Benjamin, le bon copain...

Même si Lou Jeunet avait déjà réalisé par le passé, Curiosa reste son premier long-métrage et cela justifie peut-être ces quelques gaucheries. Le film est donc loin d'être mauvais et se regarde d'ailleurs plutôt bien, il est juste maladroit. 

Cela m'a tout de même donné envie d'en découvrir davantage sur Marie de Heredia et Pierre Louÿs, ce qui est un point positif. 

16/04/19 : Us de Jordan Peele.

J'avais été joyeusement surprise par Get out, le premier long-métrage du réalisateur sorti en 2017. J'étais donc impatiente de découvrir son deuxième film qui s'annonçait tout aussi terrifique. 

Parmi mes amis, peu d'entre eux ont aimé cette seconde proposition de Jordan Peele et j'avoue que j'ai du mal à comprendre pourquoi. 

Personnellement, il m'a semblé que le metteur en scène nous prouvait une nouvelle fois de quoi il était capable : soit un univers singulier, une intrigue maitrisée, un bon casting, un choix de musiques génial... (Que demande le peuple? Je l'ignore...).

J'aimerais insister notamment sur la précision de la direction artistique qui, je trouve, est absolument hallucinante. En effet, on sent que rien n'est laissé au hasard : du choix des couleurs, aux costumes en passant par les décors, tout a été pensé intelligemment et rares sont les réalisateurs qui donnent autant d'importance à tous ces détails (qui font toute la différence disons-le franchement).

Je ne suis pas une spécialiste du film d'horreur, au contraire et c'est peut-être pour cette raison que j'apprécie autant l'approche de Jordan Peele qui réinvente le genre à sa façon, cependant c'est une oeuvre que je vous recommande en fermant les yeux et que je vous invite à découvrir.

18/04/19 : Le chant du loup d'Antonin Baudry.

Bien que je n'avais pas une envie particulière de voir ce film j'y suis allée parce que tout le monde autour de moi m'en parlait comme d'un petit bijou français. 

Sans mauvaise foi, je n'ai pas vraiment aimé et je ne comprend toujours pas pourquoi il y a eu tant d'agitation autour de ce film...

Ce qui m'a le plus gênée c'est que j'ai ressenti toutes les ficelles scénaristiques qui ont été déployées afin de créer une histoire palpitante. Le problème c'est que, même si je ne suis pas du genre à être très pointilleuse et plutôt bon public, j'ai trouvé que Le chant du loup manquait atrocement de crédibilité, ce qui a eu pour effet de me sortir totalement du film. 

Aussi, j'ai trouvé à plusieurs reprises que les décors étaient assez ratés (ça sentait le décor en gros) alors que l'univers des sous-marins, plutôt inconnu pour la majorité des personnes, est fascinant et cela aurait été l'occasion de nous "faire rêver" d'autant plus. Ici on a une toile de fond plutôt cheap qui nous fait plus penser à un film d'étudiant sans le sous qu'une grosse production avec un casting truffés de stars. 

Parlons-en justement de ce casting : à quoi servent tous ces acteurs si connus franchement? C'est la question que je me suis posée tant j'ai trouvé leur présence superflue. 

Enfin, à quoi sert d'ajouter un personnage féminin si c'est pour qu'il soit aussi futile et inintéressant que celui interprété par Paula Beer (qui ne trouve pas du tout sa place dans le film selon moi malgré son talent d'actrice). 

Bref, vous l'aurez compris, c'était très moyen à mes yeux et j'aurais très bien pu continuer de vivre sans avoir vu ce film.

Regrettable...

19/04/19 : Love, Cecil de Lisa Immordino Vreeland.

Ayant déjà vu beaucoup de ses photos dans des expositions diverses, je connaissais déjà le travail de Cecil Beaton avant d'être allée voir ce documentaire qui lui est consacré.

En effet c'est, admiratrice de son talent, que j'ai voulu découvrir qui se cachait derrière le nom.

Si la réalisation du documentaire était tout à fait classique et n'apportait rien d'extraordinaire, j'ai trouvé que c'était bien rythmé et jamais lassant.

À ma plus grande joie, ce film m'a permis d'en apprendre énormément sur Beaton (comme par exemple qu'il était écrivain, illustrateur, créateur de costumes et de décors pour le cinéma en plus d'être photographe et que c'est à lui qu'on doit la direction artistique de Gigi de Vincente Minelli et de My fair Lady de George Cukor) et de lui vouer une admiration d'autant plus grande. C'est donc une mission réussie pour la réalisatrice américaine!

Résultat de recherche d'images pour "des lendemains qui chantent"
19/04/19 : Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro (2014).

Quand tu ne sais pas trop quoi regarder et que tu te fies aux recommandations de Netflix, tu finis par regarder Des lendemains qui chantent.

Ce film c'est quoi? Ça parle de quoi? Ce film est un récit initiatique se déroulant dans les années 1980-1990. On suit les trajectoires de quatre héros : Léon, Olivier son frère, Sylvain l'ami d'enfance (Ramzy Bedia) et Noémie (Laetitia Casta). Les deux frères sont montés à Paris pour y faire carrière, l'un est journaliste, l'autre travaille dans la communication.

Ce qui m'a attirée, c'est que les deux frères sont interprétés par Pio Marmaï et Gaspard Proust que j'aime énormément tous les deux. Si je les ai trouvés tout à fait bien dans leurs rôles, cela n'a pas suffit à me rendre le film trépidant. 

En effet, il me semble que cette histoire voulant conciliée comédie, histoire d'amour et récit politique, peine à se démarquer et enthousiasmer le spectateur. Ce qui donne au final un film assez banal, sans intérêt particulier si ce n'est le fait de passer le temps...

Toutefois, je tiens à dire que j'ai vraiment apprécié la présence d'André Dussollier (il joue le père des deux frères), dont je ne suis pas une grande adepte d'habitude mais qui là, m'a fait rire comme pleurer. 

22/04/19 : Pina de Wim Wenders (2011).

Après être allée voir (E)motion de Wim Wenders au Grand Palais qui était une installation cinématographique monumentale conçue à partir de sa filmographie, projetée sur la structure intérieure du célèbre complexe, j'ai eu envie de découvrir son documentaire pour Pina Bausch, sur Pina Bausch.

Ma mère l'ayant vu au cinéma et l'ayant adoré, nous l'avions en DVD et c'était donc l'occasion pour moi de le voir dans le confort de mon canapé. Malheureusement je n'ai donc pas pu le voir en 3D (qui, comme m'a dit ma maman, était incroyable) et je suis donc un peu passée à côté de la mise en scène pensée et étudiée du réalisateur. 

Malgré cela, j'ai vraiment été emportée par ce documentaire. La construction du film, le choix des chorégraphies, où elles ont été filmées, les musiques, tout va dans le sens du sujet : la danse.

Amis de longue date, Wim Wenders désirait saisir l'intensité et l'art de la chorégraphe depuis un moment. C'est ce qu'il fait avec Pina, véritable hommage et témoin du génie de Bausch. 

Le projet de base était de suivre sa compagnie en tournée à travers le monde mais le décès de Pina Bausch le 30 juin 2009 vint modifier l'idée initiale, devenant ainsi un film pour elle, à sa mémoire. 

Wim Wenders a choisi d'isoler chaque danseur de la troupe en les installant seul, assis, sur un fond neutre et les faisant parler ou non, en voix off, sur leur image : comme des portraits mouvants éternels. La douleur, l'émotion sont palpables à chaque instant dans cette oeuvre à fleur de peau et c'est émouvant comme jamais. 

C'est notamment d'une poésie et d'une beauté à couper le souffle et cela m'a donné envie de reprendre la danse ou en tout cas d'aller voir plus de spectacles...


23/04/19 : Working woman de Michal Aviad.

Parler du harcèlement sexuel au travail n'a jamais été une tâche délicate et évidente. C'est pourtant sur ce thème que Michal Aviad, qui a reçu plusieurs prix pour ses documentaires, a décidé de consacrer son deuxième long-métrage.

C'est suite à l'aveux d'une amie à elle (qui lui a raconté s'être fait harcelée pendant trois ans par son patron) que la réalisatrice israélienne a décidé de dédier son nouveau film à ce sujet encore tabou, peu exploité au cinéma.

Working Woman a demandé plusieurs années de travail et de recherches et n'a pas été simple à financer. Cependant, il s'est fait et j'en suis ravie!

Le film pose plusieurs questions (Quelles sont les limites entre relation professionnelle et personnelle? Jusqu'où est-on prêt(e) à aller pour le bien de sa famille? Comment réagir face à des avances déplacées?) qui, en sortant de la salle, n'ont cessées de me trotter dans la tête.

De plus, les acteurs ont été parfaitement choisi et interprètent superbement leurs rôles.

Le seul petit bémol à mon avis c'est la mise en scène un peu trop classique. L'ensemble est, dans tous les cas, très intéressant et recommandable.


Voici donc pour ce troisième article sur les films que j'ai vu au mois d'avril. J'espère que mes avis vous auront intéressé et vous auront donné envie de découvrir à votre tour certain des films dont j'ai parlé. 

En attendant la dernière partie, je vous souhaite à tous une bonne fin de semaine et je m'en vais voir le spectacle de Pananoyotis Pascot au Point Virgule (c'est le cadeau d'anniversaire que m'a fait mon ami Léo et j'ai beaucoup trop hâte!).

2 commentaires:

  1. L'affiche de Curiosa attire l'œil (ce qui est bien vu vu le titre du coup) mais il n'a clairement pas l'air de valoir le coup - je sens la grosse déception comme pour Mademoiselle de Joncquières...
    Je voulais voir Us, ayant vraiment apprécié Get Out - ton avis me donne encore plus envie ! J'aime beaucoup les films d'horreur et je trouve que cet aspect esthétique auquel tient le réalisateur est souvent délaissé dans ce genre...
    Je note Working Woman pour le thème qu'il aborde.
    Bisous bisous !♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Curiosa a été une déception pour moi néanmois je pense tout de même que je l'ai préféré à Mademoiselle de Jonquières...

      Us est vraiment cool!

      Très bon choix :D

      Supprimer