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vendredi 2 août 2019

Cinema | Movies I've seen #33 (June 2019) Part 5

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! L'article d'aujourd'hui est plus court que ceux de d'habitude puisque je ne vous parle que de cinq films (normalement j'en commente 7 ou 8). 

Au programme : 3 films français et 2 films américains.

26/06/19 : Yves de Benoit Forgeard.

J'ai immédiatement été intriguée par cette histoire de frigo parlant multi-fonctions. En même temps avec un pitch pareil, il y avait de quoi! Et puis, il y a Philippe Katerine à l'affiche et vu que je l'aime bien, ça pousse toujours à se déplacer en salles.

J'y suis donc allée un mercredi vers 16h sans attentes particulières. Au début je suis aux aguets, intéressée et puis très vite je me lasse et je me demande comment ça va se finir. 

Je crois que je n'ai jamais aussi peu ri devant une comédie. Au contraire, j'étais outrée par cet humour totalement mal placé et adolescent retardé. 

Alors que l'idée de base était originale et contemporaine, le scénario a été bâclé et on tombe la majorité du temps dans des clichés nauséabonds et lourds. La mise en scène est insignifiante et je ne veux même pas m'étendre sur la laideur de la photographie. 

William Lebghil que j'ai toujours bien aimé m'a énervée et face à lui Doria Tillier est franchement vulgaire et leur couple ne fonctionne pas du tout à mon avis. 

Les personnages sont totalement déshumanisés ce qui fait qu'il est impossible pour le spectateur de s'identifier ou d'avoir de l'empathie. Sans parler de la misogynie omniprésente qui réduit les femmes à des objets (le frigo est presque plus humain). 

Le défaut majeur reste la durée du film qui est beaucoup trop long pour une idée au final pas si riche que ça. Je pense que cela aurait eu beaucoup plus d'impact sur un format plus court...

Enfin bref, vous l'aurez compris : j'ai détesté.

Dans le même genre satirique et caricatural mais réussi, je vous conseille plutôt les films de Quentin Dupieux et en particulier son dernier : Le Daim, dont je vous parlais dans un précédent article.

Il y a notamment Her de Spike Jonze (2013) qui lui aussi s'intéresse à l'intelligence artificielle et l'impact produit sur l'humain et/ou la série Black Mirror.

27/06/19 : Teen Spirit de Max Minghella.

Je vous l'ai sûrement déjà dit sur le blog, je suis fan d'Elle Fanning depuis ses débuts. À 8 ans déjà elle jouait dans Babel d'Alejandro González Iñárritu et elle crevait l'écran. Depuis elle a travaillé avec de nombreux grands noms comme Fincher, les Coppola (le père et la fille), J.J. Abrams, Refn...

Ainsi, dès qu'elle est à l'affiche d'un film, je n'hésite pas longtemps avant d'aller le voir (le preuve en est : je suis allée voir Teen Spirit le lendemain de sa sortie).

Il s'agit d'une première réalisation pour l'acteur Max Minghella connu pour son rôle de chauffeur dans la série The handmaid's tale (dont je suis en train de regarder la dernière saison d'ailleurs et dont je vous parlerai bientôt). Si je salue sa prise de risque - faire un film musical - le résultat est malheureusement très en dessous de ce à quoi je m'attendais.

Le scénario n'est pas transcendant et plutôt déjà vu, le rythme est effréné et donc presque suffocant, la photographie pop va dans le sens du récit néanmoins reste assez banale.

Bon sinon je n'ai rien à dire quant à l'interprétation d'Elle Fanning qui est comme d'habitude au top : elle chante (vraiment bien), elle danse (un peu moins bien), elle adopte l'accent anglais et elle parle même polonais à plusieurs reprises dans le film.

Malgré cette performance ahurissante, l'actrice ne sauve pas l'ensemble et je suis sortie de la salle plutôt blasée de ce manque de nouveautés et de prises de risque. Ainsi tout est prévisible, rien ne surprend et toutes les idées manquent cruellement d'intérêt.

Dommage...

27/06/19 : Toy Story 4 de Josh Cooley

J'ai découvert la saga Toy Story déjà adulte et j'étais incontestablement tombée sous le charme - à ma plus grande surprise -. En effet, je ne sais pas pourquoi mais j'étais persuadée jusqu'à ce que je vois le premier, que je n'aimerais pas.

Après le troisième volet, que tout le monde pensait être le dernier, j'avais du mal à imaginer une suite digne de ce nom. C'était sous-évaluer l'intelligence et la maîtrise des studios Pixar!

Parce que oui, Toy Story 4 est une pure merveille. Je suis allée le voir juste après Teen Spirit en quête de me réconcilier avec le cinéma (après deux déceptions cinématographiques j'avais besoin d'un remontant). 

Ce dont je me suis rendue compte une fois installée dans mon siège c'est que le film était en VF. Comme je n'avais pas envie de bouger et que j'avais vraiment besoin de me changer les idées, j'ai décidé de rester (surtout qu'en général le doublage des films d'animation est toujours remarquable).

Verdict : j'ai adoré! Non seulement l'histoire est géniale et pleine de belles idées, tout le développement autour des personnages est passionnant : j'ai tout particulièrement apprécié l'importance donnée à la bergère Bo Peep, majestueusement doublée par Audrey Fleurot.

L'arrivée de nouveaux jouets est ainsi totalement réussie avec un Fourchette doublé par Pierre Niney en français qui m'a fait mourir de rire, Gaby Gaby (doublée par Angèle) et ses sbires inquiétants et Duke Caboom avec son accent canadien hallucinant.

D'autre part, les décors sont absolument fantastiques. Il y a d'une part cette fête foraine qui parait immense et nous fait retomber en enfance et cette boutique d'antiquité qui éveille notre curiosité et nous angoisse en même temps.

Enfin, on applaudit Josh Cooley qui prend la relève après le départ du grand John Lasseter et signe un premier long-métrage impressionnant en osant renouveler les codes.

Toy Story 4 n'est donc pas l'épisode de trop (il est même sûrement l'un des plus drôles) et on s'amuse toujours autant à suivre les aventures de nos jouets préférés!

28/06/19 : Guy d'Alex Lutz (2018). 

Je l'avais lamentablement raté au cinéma et quand j'ai vu qu'il était sur Canal + je n'ai pas hésité une seconde à le découvrir enfin.

Après Le talent de mes amis sorti en 2015, Guy est le deuxième long-métrage d'Alex Lutz. Basé sur un chanteur vieillissant qui n'existe pas et a été inventé de toute pièce, ce film est comme un faux-documentaire sur Guy Jamet.

Pour entrer dans sa peau, l'acteur-réalisateur passait 4 à 5 heures à se faire maquiller chaque jour. Il en profitait pour dormir, envoyer des mails ou parlait à ses assistants. 

Récompensé par un César du meilleur acteur amplement mérité, Alex Lutz arrive une fois de plus à nous surprendre dans un rôle complexe. Je m'attendais à ce que le film soit bien parce que j'admire depuis longtemps son travail mais j'avoue que je n'imaginais pas être bluffée à ce point. 

Je pense honnêtement que si l'on fait croire à quelqu'un que Guy Jamet est une personne qui existe réellement, cette personne penserait voir un documentaire sur lui. 

Rien ne manque à ce documentaire imaginé de toutes pièces, tout a été travaillé, pensé dans un seul but : celui de nous faire croire à la vie de ce chanteur. 

Des photos, aux clips, en passant par les plateaux télé, les coulisses de la scène et les séquences plus intimes : on est persuadés d'assister au quotidien de Guy Jamet, personnage qu'on a à la fois du mal à saisir et qu'on a l'impression de connaître depuis toujours.

Ce portrait inventé est l'un des plus beaux hommages rendus au cinéma documentaire, à la musique et au public notamment : ces fans qui veulent tout savoir sur leur idole.

De nombreux questionnements infusent le film : le vieillissement, la gloire, la routine etc... que des sujets poignants qui ne manquent pas de nous émouvoir.

Pour finir, j'ai été éblouie par les chansons (Guy a notamment reçu le César de la meilleure musique de film) qui font toutes références aux tubes français que toutes les générations connaissent. On pense à Claude François bien sûr, à Michel Sardou aussi. Qu'on les aime ou non, ils font partie du patrimoine et c'est avec une grande subtilité et humilité qu'Alex Lutz s'en inspire pour son héros.

C'est un véritable coup de coeur et c'est la confirmation du talent non pas de ses amis (cf. le titre de son premier film) mais de lui (Alex Lutz).

29/06/19 : Indochine de Régis Wargnier (1992).

Indochine c'est ce film dont ma mère m'a parlé maintes et maintes fois, c'est ce DVD qui était presque caché dans notre collection qui déborde, celui que j'ai déterré pour pouvoir enfin le voir. 

Comme le titre l'indique, il s'agit de l'histoire d'une famille française coloniale en Indochine sur trente ans (des années 1920 à 1950). On suit trois personnages principaux : Éliane (Catherine Deneuve), Jean-Baptiste (Vincent Pérez) et Camille, la fille adoptive d'Éliane (Linh Dan Pham). 

Troisième long-métrage de Régis Wargnier, Indochine a plu aussi bien au public qu'à la critique. En effet, il a remporté 5 César (meilleure actrice, meilleure actrice dans un second rôle, meilleure photo, meilleur son, meilleur décor) et l'Oscar du meilleur film étranger. Catherine Deneuve avait même été nommée à l'Oscar de la meilleure actrice qui a été remportée par Emma Thompson pour son rôle dans Retour à Howards End.

La durée du film est importante puisqu'il s'étend sur 2h40 et je dois avouer que par moments, je me suis demandée comment cela allait se finir. Il y a une sorte d'ambiance très lourde (par ce qui se passe aussi bien que par le temps humide) et je n'ai pas réussi à m'identifier aux personnages. 

Catherine Deneuve est remarquable dans son rôle de femme de pouvoir autoritaire. J'ai été moins impressionnée par la prestation de Linh Dan Pham et Vincent Pérez mais cela est sûrement dû aux rôles qu'ils interprètent tous les deux, rôles auxquels je n'ai pas réussi à avoir beaucoup d'empathie.

C'est justement ça le petit "problème" que j'ai eu avec ce film : je n'ai pas réussi à éprouver de l'affection pour les personnages et par conséquent n'ai pas eu de véritables réactions/émotions vis-à-vis de ce qui leur arrivait...

Ce que j'ai apprécié cependant, c'est que les personnages féminins sont plutôt indépendants et suivent leurs envies, leurs idées, leurs convictions. 

Sinon les décors et les costumes sont impressionnants et nous plonge totalement dans l'univers du récit. Pour la petite anecdote c'est la couturière italienne Gabriella Pescucci qui, à la demande de Catherine Deneuve, a dessiné ses propres robes pour le film.

En résumé, Indochine est intéressant par ce qu'il veut raconter néanmoins il est peut-être trop ambitieux et souffre de quelques maladresses.


Voici donc pour la cinquième et dernière partie des films que j'ai vu au mois de juin. J'espère que cet article vous a plu et vous souhaite à tous une merveilleuse fin de semaine!

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