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mercredi 17 juillet 2019

Cinema | Movies I've seen #33 (June 2019) Part 3

15/06/19 : Zombi Child de Bertrand Bonello.

De Bertrand Bonello je n'ai vu que Saint Laurent, film controversé sur le grand couturier français sorti en 2014. J'avais d'ailleurs préféré ce biopic à Yves Saint Laurent de Jalil Lespert sorti quelques mois plus tôt la même année.

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, le nouveau long-métrage du metteur en scène m'a tout d'abord intriguée par son titre et ensuite par son pitch : "Haïti, 1962. Un homme est ramené d’entre les morts pour être envoyé de force dans l’enfer des plantations de canne à sucre. 55 ans plus tard, au prestigieux pensionnat de la Légion d’honneur à Paris, une adolescente haïtienne confie à ses nouvelles amies le secret qui hante sa famille. Elle est loin de se douter que ces mystères vont persuader l’une d’entre elles, en proie à un chagrin d’amour, à commettre l’irréparable."

Ici, le zombi (sans e) n'est pas celui qu'on a l'habitude de voir soit cet être désarticulé, grognant, agressif et assoiffé de sang, le zombi chez Bonello est esclave dans une exploitation de canne à sucre.

Ce que j'ai vraiment apprécié avec Zombi Child c'est la photographie d'Yves Cape avec ces plans de nuit absolument somptueux jouant sur la quasi obscurité. Il y avait comme une magie dans ces séquences nocturnes et j'ai été assez épatée par cette maitrise de la lumière. 

Si la photographie m'a convaincue, la fusion de la première partie en Haïti et la deuxième à Saint-Denis ne fonctionne pas selon moi et il m'a semblé voir deux films différents sans rapports convaincants. 

D'autre part, j'ai trouvé le jeu des actrices assez approximatif et les dialogues plutôt mal écrits (elles ne cessent de répéter "crari" et c'est vite insupportable). Enfin, les différents moments où elles se retrouvent en secret pour écouter du Damso et rappent en coeur m'a paru totalement improbable et assez caricatural vis-à-vis de la jeune génération.

Il était assez intéressant en tout cas de faire la comparaison avec The Dead Don't Die de Jim Jarmusch dont je vous avais parlé en mai dans cet article et de remarquer comme le zombie peut inspirer diversement des réalisateurs et donner des films si distincts.

15/06/19 : Beignets de tomates vertes de Jon Avnet (1991).

Cela fait des années que ce DVD est chez moi. Acheté par ma mère qui avait découvert le film à sa sortie avec sa maman, j'ai enfin décidé qu'il était temps pour moi de le voir.

Je vais aller droit au but : j'ai adoré et j'ai pleuré comme une madeleine presque tout le long. 

Ces deux histoires d'amitié qui se déroule sur plusieurs années à deux époques différentes m'a en effet touchée au plus profond de mon coeur. 

Le casting a beaucoup participé à mon amour pour ce film avec un quatuor d'actrices toutes plus émouvantes les unes que les autres. 

Pour les décors des années 30, l'ambiance estivale, les personnages secondaires aussi attendrissants que les personnages principaux, pour les chansons, pour les sujets abordés tels que la justice, la solidarité et la dignité : ce film est une pépite d'émotions et est à voir absolument!
16/06/19 : La cage aux folles d'Edouard Molinaro (1978).

Dès la séquence d'introduction qui est un plan au steadicam parmi des danseurs sur la musique d'Ennio Morricone, j'ai immédiatement pensé que le film avait prit un sacré coup de vieux. 

J'imagine bien qu'en fin 70, ce film a dû en marquer plus d'un (dans le bon comme dans le mauvais sens). Le découvrant aujourd'hui, 30 ans après sa sortie, le sujet me parait assez obsolète et maladroit.

Ainsi l'humour parait gras et carrément lourd par moments. J'ai ri quelques fois mais pas comme je me l'étais imaginé. 

Selon moi, le pire n'est pas tant le scénario mais plutôt la mise en scène et surtout la mise en lumière qui sont d'une laideur absolue hahaha. 

Je reconnais toutefois que les acteurs sont bons dans leurs rôles même s'ils sont souvent dans un jeu exacerbé quelque peu gênant...



16/06/19 : Men in Black : International de F. Gary Gray.

Je suis quasiment certaine d'avoir vu Men in Black mais alors je n'en ai aucun souvenir. Il faut dire que le premier volet est sorti en 1997 et je n'avais encore que deux ans hahaha (je ne l'ai pas vu aussi tôt rassurez vous).

C'est en 2015 que le projet émerge sous la forme d'un reboot et il a même été question d'un crossover avec la franchise 21 Jump Street pendant un moment. Au final, ce nouveau Men in Black est un spin-off et Barry Sonnenfield qui a réalisé les trois premiers films a cédé sa place à F. Gary Gray à qui l'on doit Fast & Furious 8 (que je n'ai pas vu pour ma part).

Maintenant que je vous ai exposé brièvement l'historique de MIB, il est venu le temps de vous dire ce que j'en ai pensé. 

Comme je n'ai pas envie de m'attarder sur cette critique je dirais simplement que ce n'est pas désagréable à regarder mais le retournement de situation n'est franchement pas original et ne m'a pas surprise. 

Le seul personnage que j'ai vraiment apprécié est une sorte de créature toute mignonne quand elle est bébé et devient affreuse et extrêmement dangereuse à l'âge adulte. 

Meh...

17/06/19 : Tetro de Francis Ford Coppola (2009).

J'ai un coffret de DVDs avec plusieurs films de Coppola chez moi et parmi eux il y a Tetro que je n'avais encore jamais vu.

Après 35 ans, le réalisateur est revenu à l'écriture avec ce film. En effet, depuis Conversation secrète sorti en 1974, il n'avait pas mis en scène un scénario original. Il fait notamment son grand retour à Cannes en le présentant à la Quinzaine des réalisateurs.

Comme d'autres de ses projets, Tetro a plusieurs fois failli ne pas se faire. D'abord parce que F.F. Coppola s'est fait volé son ordinateur avec le scénario en 2007 et ensuite parce qu'il y aurait eu des problèmes de contrats avec certains des acteurs argentins. Toutefois aucun de ces problèmes n'ont empêché que le film voit finalement le jour et cela à mon plus grand soulagement!

Vous l'aurez donc compris, j'ai beaucoup aimé ce film et ce pour plusieurs raisons : 
- le noir et blanc absolument sublime
- le jeu avec les gros plans
- la façon de cadrer en général
- l'excellente musique
- le scénario
- les acteurs

Aussi, j'ai adoré les nombreuses références comme celles faites à Ava Gardner ou aux films de Michael Powell et Emeric Pressburger Les chaussons rouges (1948) et Les contes d'Hoffman (1951). 

Enfin, il y a tout le travail autour de la danse réalisé en association avec la chorégraphe Ana-Maria Stekelman et les effets spéciaux ajoutés à ces séquences dansées sur des fonds verts.

Pour les adeptes du cinéma américain des années 70, le jazz, les histoires de famille complexes et Buenos Aires, je vous recommande vivement ce film qui m'a particulièrement plu pour sa singularité et sa maitrise technique.

Autre anecdote - parce que j'adore ça - : Coppola avait écrit le rôle principal pour Matt Dillon et souhaitait donc que ce dernier l'interprète. Au final c'est Vincent Gallo qui prêtera ses traits à Tetro (et personnellement je pense que c'est pour le mieux). 

18/06/19 : Hollywoo de Frédéric Berthe et Pascal Serieis (2011).

Mon amie Clothilde était de passage chez moi parce qu'elle avait des entretiens à passer à Paris. Pour se détendre avant l'un de ses entretiens, son choix s'est penché sur une comédie française. 

L'une comme l'autre avons rapidement été assez désabusées par ce Hollywoo. Si nous avons aimé la performance de Florence Foresti que nous trouvons toutes les deux hilarante, nous avons été moins convaincues par celle de Jamel Debbouze qui était carrément énervant. Où est passé le Jamel du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet et celui d'Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat? C'est la question que je me suis posée pendant toute la vision du film et à chacune de ses interventions.

J'ajouterai que je n'ai pas cru une minute à leur idylle dans le film et en plus du fait qu'ils forment un couple totalement improbable, j'ai trouvé que cette romance était absolument inutile et n'apportait rien d'intéressant (pour info : le rôle avait été pensé pour Manu Payet). 

L'histoire s'inspire des comédies typiques américaines et cela se sent. Malheureusement, les français ne sont pas aussi doués pour faire ce que j'ai envie d'appeler "divertissement sans prétention et pour seul but de faire rire". 

En effet, si les Américains sont connus pour être les rois de l'entertainement, cette réputation s'est méritée. Hollywoo prouve encore une fois que lorsqu'on essaye d'imiter, le résultat est biaisé et raté. C'est que l'humour de chaque pays est unique et ne correspond donc pas forcément aux recettes qui fonctionnent aux Etats-Unis.

Passez votre chemin, ça vaut mieux croyez moi!

19/06/19 : Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare / Seeking a friend for the end of the world de Lorena Scafaria (2012). 

Suite à ma précédente expérience cinématographique assez désastreuse (Hollywoo), je me suis dit qu'il serait sage de regarder un film avec deux acteurs que j'aime énormément et qui était dans ma liste d'envies sur Netflix depuis un moment.

J'avoue avoir été surprise par le scénario dont je ne savais rien. Maintenant que j'y pense le titre donnait une indication assez évidente quant à l'histoire néanmoins j'imaginais davantage une comédie pleine d'humour et de légèreté. 

Si le film est assez déroutant c'est parce qu'il est difficile d'imaginer toutes les péripéties que vont vivre le duo et surtout cette fin (dont je ne vous dirais rien).

Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare est un joli objet de cinéma qui vous charme par sa différence. C'est un film qui prend son temps et soulève des interrogations très intéressantes.

En plus de cela, le duo fonctionne à merveille et tous les seconds rôles sont très bien interprétés et sont un véritable plus à l'ensemble.


Voici donc pour cette troisième partie des films que j'ai vu au mois de juin. Une fois de plus, il s'agit d'une sélection avec davantage de films qui ne sont plus en salles que des récents. J'espère que cela vous intéressera tout autant! 

Sur ces mots, je vous laisse pour aller déjeuner/goûter (il est actuellement 15h44) et retirer mes yeux et mes mains de mon ordinateur que je n'ai pas quitté depuis quatre heures... 

2 commentaires:

  1. J'avais envie de voir Zombi Child... Ton avis n'est pas très convaincant mais je pense que je le regarderai un jour pour me faire ma propre opinion, et au moins je n'aurai pas trop d'attentes positives ;)

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    1. Ça ne m'étonne pas que ce film t'intéresse haha ^^ J'ai hâte de découvrir ton avis dessus :)

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