Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! En ce 1er mai (dans quatre jours c'est mon anniversaire!!!!!), je partage avec vous la première partie de tous les films que j'ai vu au mois d'avril.
Au programme : 1 film allemand, 3 films américains, 1 film franco-germano-israélien, 1 film colombien et 2 films français.
01/04/19 : Paula de Chrsitian Schwochow (2017).
Je me souviens très bien que je voulais aller voir ce film au cinéma et puis je l'avais malheureusement raté. Au final, j'ai pu le découvrir sur Canal + et quelle découverte!
En effet, je n'avais jamais entendue parler de Paula Becker (l'une des premières représentantes du mouvement expressionniste en Allemagne) avant de voir ce biopic.
Apparemment, beaucoup de documentaires lui ont été consacrés mais le réalisateur a décidé de ne pas les regarder et a préféré s'intéresser à la correspondance de la peintre et à l'étude poussée de ses oeuvres.
Si je n'ai pas été particulièrement sensible à son travail, j'ai adoré découvrir un bout de sa vie, son parcours, son évolution. D'autant plus que le film est d'une beauté sans nom (comme des tableaux) et que les acteurs sont incroyables (Carla Juri, qui joue Paula, est suisse et sa première langue est l'italien cependant Christian Schwochow a tout de suite su que c'était la femme parfaite pour le rôle principal de son film).
J'ai eu un véritable coup de coeur pour Paula et je vous le recommande chaleureusement!
02/04/19 : Dumbo de Tim Burton.
Je me suis empêchée de regarder la bande-annonce parce que je ne voulais absolument pas avoir la moindre attente par rapport au film.
Bon évidemment même sans avoir vu la bande annonce je me disais tout de même que Dumbo + Tim Burton c'était une association rêvée sur le papier mais j'avais peur que le résultat ne soit pas au rendez-vous : j'avais été très déçue par la version d'Alice aux pays des merveilles de Burton et je redoutais que le schéma se reproduise.
Heureusement, cela n'a pas été le cas et mon enthousiasme pour le film a donc doublé quand je suis sortie de la salle de cinéma!
Ce que j'ai préféré c'est que j'ai eu l'impression de retomber en enfance et que j'ai été littéralement subjuguée par ce que je voyais tout le long (les effets spéciaux sont impressionnants).
De plus, cela m'a donné envie de revoir le film de 1941 et je trouve que c'est un point plutôt positif.
Enfin, pour ceux qui redoute de voir la même histoire que le dessin animé, n'ayez crainte car le scénario de ce Dumbo en live diffère grandement de l'original tout en gardant le même esprit et en lui restant fidèle.
02/04/19 : Red Eye de Wes Craven (2005).
Juste après avoir vu Dumbo, je suis rentrée chez moi et j'ai regardé Red Eye sur Netflix.
Si j'ai été attirée par ce film, c'est tout simplement parce que Cillian Murphy (que j'adore et dont je vous parlais dans mon dernier article) joue dedans.
C'était la première fois que je voyais un film de Wes Craven et je dois dire que j'ai été très déçue...
J'ai trouvé que cela manquait cruellement de tension et de cohérence et bien que Cillian soit charmant, il ne sauve pas les meubles.
Je n'ai pas vraiment grand chose à dire à part que je n'ai pas aimé et que j'ai eu l'impression de perdre mon temps.
Dans le genre "films d'avion", je vous conseille plutôt Flight de Robert Zemeckis (2012).
03/04/19 : Synonymes de Nadav Lapid.
Mis à l'honneur dans le numéro du mois de mars des Cahiers du cinéma, il me tardait d'enfin découvrir ce film franco-israélien.
Ours d'or à Berlin, Synonymes est un film qui ne laisse pas indemne et à mon humble avis, qu'on l'ait apprécié ou non, est difficile d'oublier tant il produit l'effet d'un coup de poing.
La vision de ce film est une sorte d'expérience à part entière et cela peut être assez déconcertant : personnellement, j'étais comme aux aguets, droite dans mon siège, concentrée, curieuse, intriguée.
Si j'ai tout d'abord eu un peu de mal à lâcher prise et mettre de côté tout ce à quoi je m'attendais, j'en ai conclu, en sortant de la salle, que le film m'avait conquise dès ses premières minutes où on est directement plongés dans Paris et plus précisément "dans" les pavés de ses rues (le début est une vue sur le sol des rues parisiennes, on ne distingue presque rien à part cette pierre qui prend tout l'espace du cadre). Aussi, tout ce qui suit est inoubliable et intrigant.
Ce qui m'a réjouit avec Synonymes c'est l'intérêt du réalisateur pour la mise en scène et son utilisation de tous les outils cinématographiques (que ce soit le montage, le cadrage, le son etc...). En ce qui concerne la manipulation de la caméra par exemple, presque toutes les séquences extérieures sont filmées subjectivement. Yoav (le personnage principal) se répète et s'ordonne de ne "pas relever la tête" afin de ne pas être influencé, compromis par la beauté de la capitale (il ne veut pas y succomber pour garder l'esprit clair). Cette caméra portée et donc mobile reproduit au mieux sa vision et c'est d'ailleurs l'une des nombreuses idées astucieuses du film.
En termes de son et d'accompagnement musical, c'est la voix de Yoav qui nous porte mais c'est notamment la musique qu'il va écouter ou entendre dans les lieux qu'il va fréquenter qui vont nous faire rentrer dans son monde. Il y a plusieurs séquences de danse et de chant (il y a un flashback d'un enterrement auquel Yoav a assisté où deux jeunes femmes chantent Hallelujah de Milk and Honey qui est la chanson qui a fait remporté à Israël le concours de l'Eurovision en 1979 et il y a une autre séquence où Yoav chante l'hymne national d'Israël notamment qui est captivante).
Je n'ai cessé d'être surprise par ce film : impossible de deviner ce qui allait se passer pendant sa vision tant le scénario ne suit pas de règles précises. Et pourtant, ce qui peut sembler "brouillon" est souvent voulu et maitrisé ce qui rend l'expérience d'autant plus grisante.
Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé l'ambiguïté de la relation entre Yoav et Émile : on ne sait jamais s'ils sont attirés l'un par l'autre ou s'ils ont simplement un respect mutuel et une admiration sans borne l'un pour l'autre.
D'autre part, quoi de mieux que de voir Paris avec les yeux d'un cinéaste étranger? De ré-apprendre à écouter quelqu'un parler un bon français et à se servir de notre riche vocabulaire?
Plus qu'une critique ou une revendication, ce film est un objet libre qui s'assume et qui n'a pas peur d'être qui il est même si c'est loin de la perfection. C'est flou et pourtant concret, ça bâtit des murs et puis ça les détruit et surtout ça vous laisse muet et ébahi(e). Synonymes est un cri, une glorification de la liberté d'expression et il résonne encore en moi après un mois.
PS : J'ajoute que Tom Mercier m'a coupé le souffle par son jeu (c'est d'autant plus étonnant quand on sait que c'est son premier rôle au cinema). Il a un charisme déroutant, une voix, une attitude, un regard, une façon de bouger son corps dans l'espace qui ne peuvent pas vous laissez insensible. Un acteur à suivre de près!
04/04/19 : Les oiseaux de passage de Ciro Guerra et Cristina Gallego.
Comme je vous l'avais dit dans un article précédent : j'ai eu la chance de découvrir ce film en cinexpérience en présence des deux réalisateurs.
Honnêtement si je n'avais pas été invitée à cette avant-première je ne sais pas si je serais aller voir ce film et pourtant...
Cela faisait un moment que je n'avais pas vu un tel film avec une photographie d'une beauté pareille! En plus d'être admirable en termes d'images, Les oiseaux de passage est très intéressant scénaristiquement et culturellement.
Dépeignant l'évolution d'une famille en Colombie sur plus de 20 ans (son commencement, sa prospérité, sa chute), on assiste comme à une fresque historique aussi passionnante que bouleversante.
Véritable déclaration d'amour à leur pays, les deux réalisateurs ont voulu montré une autre facette de ce qu'est la Colombie, ce qu'elle a été et c'est "rafraichissant".
05/04/19 : Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel (2007).
Cela faisait des années et des années que je devais voir ce film (je suis fan de Mathieu Amalric) et grâce à Netflix, je l'ai enfin découvert.
Je suis assez confuse, encore aujourd'hui (après un mois), face à ce film. Je pense que l'histoire (vraie) est incroyable et je comprends tout à fait qu'elle ait été adaptée au cinéma. Tous les acteurs sont touchants, à la hauteur...
Toutefois, j'ai eu un mal fou avec la mise en scène et je n'ai pas réussi à m'habituer à cette soi-disant vision subjective. J'ai trouvé que c'était terriblement mal fait et il a été très difficile et pénible pour moi de passer outre.
Il n'empêche que Le scaphandre et le papillon est un film exceptionnel et que cela aurait été bête que je ne le regarde pas jusqu'au bout (j'ai pensé l'arrêter au bout d'un moment tant l'image me dérangeait - la seule beauté visuelle du film selon moi c'est cette affiche que je trouve fascinante -).
Résultat des courses : une oeuvre que j'ai trouvé géniale malgré le fait que j'ai peiné à la visionner.
07/04/19 : Une nuit à New York / Nick and Nora's infinite playlist de Peter Sollett (2009).
C'était un dimanche soir et je n'étais pas fatiguée donc j'ai de regarder une comédie romantique sans prétention pour me relaxer. Malheureusement, j'ai été très déçue, très très déçue et je ne me suis pas du tout détendue.
Outre ses nombreuses lacunes (bonjour les clichés à foison), le film est d'un ennui total. Il ne se passe rien, l'histoire ne mène nul part, bref c'est sans profondeur et plutôt inutile. 1h30 c'est plutôt court pour un film mais dans ce cas-là, on dirait l'éternité...
Quitte à regarder une comédie romantique avec Michael Cera, Juno de Jason Reitman est le meilleur choix à faire.
08/04/19 : Le bonheur d'Agnès Varda (1965).
Suite au décès d'Agnès Varda le 29 mars dernier, le MK2 Beaubourg a décidé de consacré un cycle à la réalisatrice pour mon plus grand plaisir.
Le Bonheur c'est quoi? Aimer deux femmes en même temps? Être fidèle? Vouloir d'une vie paisible? Se balader dans la forêt? Voilà les questions que posent ce film et voilà de quoi il parle, ce à quoi il s'intéresse.
C'est à la fois d'une simplicité et d'une justesse sans nom. Le film a beau avoir plus de 50 ans, il reste toujours actuel et je dirais même presque avant-gardiste (encore maintenant oui oui).
J'ignore la réaction qu'a eu le public en découvrant cette oeuvre mais j'imagine qu'il y a du y avoir débat. Sous ses dehors de "films de femme", Le bonheur est une véritable réflexion philosophique sur ce que c'est d'être heureux et d'avoir trouvé satisfaction complète à sa vie, à son présent.
À mon humble avis, ce qui fait la force de ce film c'est justement le fait qu'il ait été réalisé par une femme, et pas n'importe laquelle!
En effet, Agnès Varda maitrise ce qu'elle filme, ce qu'elle raconte, ce qu'elle veut transmettre. Le film est beau de par son scénario et beau par sa mise en scène : les cadres sont sublimes, les décors ravissants, les costumes à tomber et ce que j'ai ADORÉ par dessus c'est que toutes les couleurs sont accordées, bref un véritable bonheur pour les yeux et l'esprit!
Le seul mini reproche qu'on pourrait faire est vis-à-vis des dialogues qui sont loin d'être naturels mais personnellement, ce non-réalisme m'a plutôt charmée.
Voici donc pour ce premier article sur les films que j'ai vu au mois d'avril. J'espère que mes avis vous auront intéressé.
En attendant la suite, je vous souhaite à tous un bon 1er mai et vous embrasse tendrement!
Tu m'intrigues avec Synonymes, j'ai vu l'affiche mais je n'en ai pas entendu parler, pas vu al bande annonce non plus.
RépondreSupprimerJ'ai fini par aller voir les Oiseaux de Passage et je te rejoins dans ton analyse. Un grand film !
Hey! Merci pour ce commentaire (depuis j'ai un peu modifié l'article parce que je ne m'étais pas relu et qu'il y avait plusieurs fautes haha) ^^
SupprimerHeureuse de t'avoir intriguée avec Synonymes, cela veut dire que j'ai réussi mon job :)
Il ne passe plus en salles malheureusement donc je doute que tu puisses encore le découvrir au cinéma :/
Super! Je suis très contente qu'il t'ai plu :D
Je note Paula parce que ton avis m'a convaincue, et Dumbo parce que... nostalgiiie (même si je n'ai quasiment aucun souvenir du Disney, pour être honnête).
RépondreSupprimerCe film colombien m'inspire particulièrement, d'autant plus que ce n'est pas souvent qu'on voit des productions de ce pays ! (me semble-t-il)
Paula est un très bon choix :D
RépondreSupprimerEt moi aussi je n'ai aucun souvenir du Disney haha ^^
Oui Les oiseaux de passage est un film très intéressant et visuellement sublime!
Peut-être que vous pouvez regarder des films ici https://voirfilms.zone/ Ce site est bon et là avec qualité l'ordre complet je vous le dirai
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