Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je vous parle des films que j'ai vu du 18 au 24 mars.
Au programme : 1 film turc, 1 film germano-néerlandais, 1 film irlandais, 3 films français, 2 films britanniques (dont 1 documentaire).
18/03/19 : Sibel de Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti.
J'ai tout de suite été intriguée par l'histoire de cette jeune femme muette communiquant grâce à la langue sifflée ancestrale de sa région.
Si j'ai trouvé l'expérience vraiment très intéressante et que j'étais heureuse de découvrir cet incroyable moyen de communication l'ensemble ne m'a toutefois pas complètement convaincue.
Tout d'abord j'ai eu du mal avec la caméra portée qui donne l'impression d'être davantage dans un documentaire que dans une fiction et d'autre part, j'ai trouvé que le scénario n'était pas totalement abouti.
Aussi l'absence de musique n'aide pas à entrer totalement dans l'univers selon moi et j'en ai malheureusement senti le manque à plusieurs reprises.
C'est un film que je ne regrette pas d'avoir vu cependant. Je m'attendais juste à un récit plus fascinant.
18/03/19 : Styx de Wolfgang Fischer.
J'ai vu ce film en avant-première à une Cinexpérience en présence du réalisateur. Je n'avais absolument pas entendue parler de ce film avant de le voir et je ne serais sûrement pas aller le voir si je n'avais pas été invitée et c'est justement ça que j'aime avec les cinexpériences : avoir la possibilité de découvrir des films différents.
Ici c'est un long-métrage au sujet très actuel puisqu'il s'agit de parler des migrants, s'il faut leur venir en aide ou non. Tel est le dilemme auquel est confrontée l'héroïne du film qui est urgentiste / navigatrice.
Avec ce long-métrage (son deuxième), le réalisateur allemand d'origine autrichienne a souhaité que le public se pose des questions sur l'émigration et c'est réussi!
On notera aussi que c'est un film qui relève d'une certaine prouesse étant donné qu'il n'y a aucun effets spéciaux et que le tournage s'est déroulé en pleine mer près de Malte (ce qui est impossible à deviner).
Il y a une séquence que j'ai particulièrement aimé, tout en simplicité et pourtant lourde de sens, où le personnage principal se retrouve face à un petit oiseau qui a décidé de passer un instant sur son bateau avant de repartir et la laisser seule.
J'en profite pour tirer mon chapeau à Susanne Wolff qui porte le film avec une puissance et un charisme déconcertant.
Pour finir, même s'il a beaucoup de qualité, la durée de Styx est un peu trop longue selon moi (je pense qu'il aurait pu être un peu raccourci) et j'avoue avoir été un peu déçue par la fin.
19/03/19 : Rosie Davis de Paddy Breathnach.
J'ai tellement hésité à aller voir ce film que j'ai failli le rater! Si j'hésitais c'est tout simplement parce que j'avais peur que le scénario soit similaire à celui de Moi, Daniel Blake de Ken Loach sorti en 2016.
Toutefois, bien que les deux films soient comparables (inévitablement), Rosie Davis se concentre, comme le titre l'indique, sur son personnage principal : une jeune mère de quatre enfants, victime de la crise du logement en Irlande.
Obligée de quitter la maison dans laquelle elle vivait avec sa famille pour cause de vente, Rosie est contrainte de trouver, jour après jour, un lieu où dormir. On la voit passer des appels à tous les hôtels provenant d'une liste fournie par la mairie et la majorité du temps elle fait face à des rejets consécutifs. Chaque soir, la famille est ballottée d'un lieu à un autre et cela crée des tensions au sein du couple et des enfants. Puis une nouvelle journée commence et Rosie doit tout recommencer, jusqu'au jour où elle n'a aucune réponse positive et que la famille est obligée de dormir dans leur voiture.
Impossible de ne pas être dévasté(e) et révolté(e) par cette injustice à laquelle des milliers de gens font face encore aujourd'hui. C'est d'autant plus surprenant que cela se passe en Irlande, pays dans lequel je suis allée pendant trois semaines et où je ne me doutais pas du tout de cette situation aberrante.
Vous l'aurez compris, j'ai été très émue par ce film et je pense que j'aurais vraiment regretté de ne pas l'avoir vu. La fin est si bouleversante que j'en ai encore la larme à l'oeil rien que d'y songer...
19/03/19 : Bêtes Blondes d'Alexia Walther et Maxime Matray.
Quel drôle de film! Ou plutôt quel étrange film!
En effet, j'ai été assez déconcertée par l'atypie de Bêtes Blondes et pourtant je suis plutôt friande de films barrés.
Si je suis allée le voir c'est justement parce que j'avais adoré Apnée de Jean-Christophe Meurisse dans lequel jouait Thomas Scimeca pour lequel j'avais eu un énorme coup de coeur.
Si je n'ai rien à dire par rapport à lui (il est génial), j'ai eu beaucoup de mal avec le jeu de Basile Meilleurat.
Selon moi, cela part un peu trop dans tous les sens et bien qu'il y ait des séquences très drôles, l'ensemble manque d'homogénéité.
Absurde d'accord toutefois structuré c'est un peu mieux.
19/03/19 : McQueen de Peter Ettedgui et Ian Bonhôte.
Pour toute personne qui s'intéresse un minimum au stylisme, Alexander McQueen fait partie de ces créateurs de mode qui ont changé l'histoire.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j'ai ADORÉ!
Ce film est tout ce qu'il y a de passionnant dans les documentaires c'est-à-dire apprendre tout en étant un vrai objet cinématographique à part entière.
Constitué en cinq parties distinctes, on suit tout le parcours et la vie de McQueen et c'est absolument renversant.
Entre interviews de proches et vidéos aux sources diverses, on entre totalement dans son univers.
Malgré ses presque deux heures, le film est bien rythmé, on ne s'ennuie jamais (personnellement deux heures en plus ne m'auraient pas dérangées), le choix des archives est cohérent et la bande originale composée par Michael Nyman s'accorde parfaitement au tout.
COUP DE COEUR TOTAL. Je recommande à tout prix!
21/03/19 : Dernier amour de Benoît Jacquot.
J'avais un gros gros doute par rapport à ce film mais la curiosité m'a poussé à aller le voir.
En deux mots : très moyen ou plutôt... pas terrible.
Déjà, j'adore Vincent Lindon depuis que je suis petite mais en Casanova, ce n'est pas ce qu'il y a de plus crédible.
Ensuite, le Casanova qui nous est dépeint n'est pas franchement très glamour. Certes c'était le parti pris du film (la dernière histoire d'amour du personnage mythique) mais malheureusement ce n'est pas très excitant. Je me suis donc assez ennuyée et j'avais hâte de sortir de la salle...
Toutefois, les costumes et décors étaient beaux et agréables à regarder et Stacy Martin très convaincante.
PS : Je trouve cette affiche extrêmement laide.
22/03/19 : We the animals de Jeremiah Zagar.
J'avais vu la bande-annonce de We the animals dans un Mk2 et je l'avais tout de suite ajouté à ma liste de films à voir. Je suis allée le découvrir un peu plus d'une semaine après sa sortie au cinéma le Grand Action par un après-midi ensoleillé et bien que nous étions environ 5 dans la salle, je crois que nous avons tous apprécié ce que nous avons vu.
Premier long-métrage pour le réalisateur, il nous plonge à hauteur d'enfants, ou plutôt à la hauteur d'un garçon parmi trois frères : Jonah.
Le rythme du film est planant comme l'été, qui est d'ailleurs la saison à laquelle se déroule l'histoire.
Entre voix off et séquences animées (qui représentent les dessins en mouvement de Jonah), on est en totale immersion avec le jeune garçon, ce qu'il voit, ce qu'il ressent.
Teinté d'une poésie indéniable, cette histoire traite, entre autres, du premier amour ou en tout cas des premières attirances pour une autre personne. Dans le cas de Jonah, un fantasme pour un garçon plus âgé que lui.
J'ai passé un bon moment et j'ai beaucoup aimé la photographie très "naturelle".
23/03/19 : Convoi exceptionnel de Bertrand Blier.
Je suis allée voir ce film avec mon père parce qu'il adore Gérard Depardieu et aussi parce que Bertrand Blier fait partie des noms de réalisateurs français qui font partie de l'histoire de la comédie de notre pays.
Maintenant, que dire que dire par rapport à ce film... Je pense que son concept est intéressant (les personnages de l'histoire sont conscients d'être dans un film) cependant je ne suis pas certaine qu'il ait été exploité à son maximum et surtout au mieux.
Certes il y a de jolis moments mémorables comme la séquence du discours de la femme qui désire jouer un autre rôle mais on se demande constamment où est-ce qu'on va, comment cela va se terminer et au final, on a un film pas très drôle et aux idées, pour la plupart, confuses et maladroitement mises en scène.
On ne peut pas s'empêcher de penser aux Valseuses ou encore à Tenue de soirée et se dire qu'on regrette un peu cette époque où Blier était au sommet de son art. Meh...
24/03/19 : Le jour de mon retour / The Mercy de James Marsh (2018).
Nous voulions un film dit "du dimanche soir" et, persuadée qu'il s'agissait d'une comédie romantique, j'ai lancé celui-ci. Clairement, ce n'était pas le meilleur choix étant donné qu'il s'agit davantage d'un survival que d'une histoire d'amour.
Si je n'étais pas allée le voir au cinéma c'est tout simplement parce qu'il n'était pas rester longtemps à l'affiche et j'avoue que, maintenant que je l'ai vu, je comprends pourquoi.
Basé sur une histoire vraie, Le jour de mon retour est d'un pessimiste attristant et bien que je puisse comprendre l'envie de raconter cette histoire (enfin...), le message qui est passé est loin d'être encourageant et positif.
Toutefois, Colin Firth (que j'aime d'un grand amour) est à la hauteur de son rôle et nous émeut - même si on a un peu pitié de lui et qu'on a du mal à le comprendre -.
Sinon, il me semble que je vous en avais déjà parlé mais j'ai une théorie selon laquelle tout film dans lequel joue Rachel Weisz est décevant si ce n'est mauvais. En effet, à l'exception de La favorite de Yorgos Lanthimos sorti cette année, tous les films que j'ai vu avec elle ne m'ont pas plu. Alors est-ce de sa faute ou fait-elle de mauvais choix? Je ne pourrais vous répondre. En tout cas, j'ai du mal à l'apprécier...
Voici donc pour la troisième partie des films que j'ai vu au mois de mars. J'espère que cela vous a plu et intéressé.
Je vous souhaite à tous une excellente soirée et vous retrouve samedi avec une nouvelle catégorie d'article!
Avec cet avis enthousiaste, j'ai très envie de découvrir Styx, Rosie Davis et le documentaire sur McQueen.
RépondreSupprimerJe pense en revanche éviter Dernier Amour car si tu t'es ennuyée... Ce sera sûrement mon cas également ! Et je suis d'accord avec toi pour l'affiche, elle est assez laide et vulgaire je trouve, haha.
Et je trouve que celle de Le Jour de Mon Retour n'est pas mieux et ne laisse pas du tout penser à un film survival, ce qui est dommage pour lui.
Oui je te les recommande définitivement :)
SupprimerC'est sage de ta part de renoncer à voir Dernier Amour haha ^^
Oui tu as vu! C'est pour ça que je pensais qu'il s'agissait d'une histoire d'amour!