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mercredi 22 mai 2019

Cinema | Movies I've seen #31 (April 2019) Part 4

Bonjour, bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien! Aujourd'hui je vous parle des films que j'ai vu la dernière semaine d'avril. 

Au programme : 1 film franco-colombien-brésilien, 3 films américains, 1 film britanno-américain, 1 film allemand. 

23/04/19 : Los silencios de Beatriz Seigner.

C'était la première fois que je voyais un film à la fois colombien et brésilien. La raison de cette co-production c'est tout simplement l'histoire. En effet, il faut savoir que, depuis 2006, l'immigration colombienne est l'une des plus importantes au Brésil. 

Aussi, Los silencios a été tourné sur une île à la frontière entre le Brésil, la Colombie et le Pérou baptisée "la isla de la fantasia". Sa particularité c'est qu'elle est envahie par les eaux quatre mois par an et qu'elle refait surface comme par magie le reste du temps. D'autre part, ses habitants sont persuadés de la présence de fantômes et affirment entretenir avec eux des conversations. Connaissant ces informations, on imagine bien pourquoi la jeune réalisatrice a été attirée par cette île en particulier.

Si je me suis un peu perdue entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas (c'est le but du film) et que je me suis parfois égarée dans des pensées lointaines, j'ai été envoûtée par l'ambiance si singulière de cette oeuvre. 

Le rythme est hypnotisant, comme hors du temps, la mélodie de la langue caresse les oreilles, la photographie est pleine de magnificence.

Je vous préviens tout de suite : ce n'est pas gai et ça vous laisse silencieux un moment (cf. le titre). J'étais d'ailleurs à côté de deux filles dans la salle dont une qui était totalement bouleversée à la fin du film. J'imagine qu'elle s'est identifiée et qu'elle s'est laissée totalement submergée par ses émotions. C'était frappant d'y assister et je n'osais pas bouger...

25/04/19 : 90's de Jonah Hill

J'attendais ce film avec impatience et avec grand plaisir, je n'ai pas été déçue. 

Pourtant loin d'être une fan de skateboard (la seule fois où j'ai essayé de monter sur un skate, je suis tombée alors je n'ai jamais réitéré l'expérience), je suis totalement entrée dans cet univers. D'autant plus que le film est assez court (1h24 seulement), difficile de s'ennuyer. 

Le gros point fort de 90's c'est ce casting fabuleux. Jonah Hill a décidé de faire appel à des acteurs débutants pour incarner ses personnages. Ainsi, seul l'acteur principal (Sunny Suljic) avait déjà eu une expérience au cinema. Le point commun de la bande c'est qu'ils sont tous des professionnels du skate et en font depuis leur plus jeune âge.

Tout comme le sport qu'ils pratiquent, le film est fluide avec un côté brut, net et se regarde sans efforts particuliers de concentration. 

Amitié, adolescence, indépendance, relations familiales, construction de soi : voilà de quoi parle le film et c'est fait avec une justesse et une bienveillance appréciable.

Si 90's n'est pas autobiographique il s'inspire du Los Angeles dans lequel l'acteur-réalisateur a grandit. Lui-même ayant fait du skate de manière amatrice, il a voulu parler de cet univers qui lui est cher. 

Après quatre ans d'écriture, le résultat final est assez éloigné du projet initial et c'est en partie grâce à Spike Jonze (réalisateur de Her, Dans la peau de John Malkowich) qui a convaincu Jonah Hill de se concentrer sur les années 90 plutôt que d'avoir recours à des flashbacks. 

Même si cette histoire est intemporelle selon le metteur en scène, il a fait une playlist de la musique de l'époque qu'il a donné à écouter à ses acteurs pour se plonger totalement dans l'esprit de ces années. C'est une idée qu'il a reprise de Martin Scorsese qui avait fait la même chose sur le film Le loup de Wall Street et qui l'avait bien aidé.

Le seul petit bémol de 90's selon moi c'est cette fin pas très recherchée et la musique de générique qui n'est pas vraiment cohérente avec le morceau utilisé juste avant. 

En tout cas, pour un premier film, je suis totalement tombée sous le charme de la signature Jonah Hill et j'espère pour lui qu'il continuera dans cette voie!

Christina Ricci, Susan Sarandon, Mira Sorvino, Sharon Stone, Courteney Cox, and Selma Blair in Mothers and Daughters (2016)
27/04/19 : Mothers and Daughters de Paul Duddridge et Nigel Levy (2016).

Avec ma maman nous voulions voir un film "léger", un film de week-end pour nous relaxer. Notre choix s'est porté sur ce film pour son titre mais notamment pour ses actrices. 

Cependant comme cela a été prouvé maintes fois dans le passé, un casting ne fait malheureusement pas un film et là c'est d'une évidence impardonnable...

Je vais donc faire très court pour parler de Mothers and Daughters : c'était affligeant de nullité. 

Le scénario est sans saveur, incohérent, mal écrit. Les acteurs n'ont pas l'air de comprendre ce qu'ils font là et remplissent seulement la fonction de corps récitant un texte sans réelle implication. 

En résumé on s'ennuie autant qu'eux et c'est franchement déprimant.

28/04/19 : Nicholas Nickleby de Douglas McGrath (2002).

Adapté du roman homonyme de Charles Dickens, Nicholas Nickleby est un autre film que j'ai regardé le dernier week-end d'avril avec ma maman. 

Le film n'a rien de transcendant toutefois il est idéal à regarder un dimanche après-midi (comme nous l'avons fait). 

Tel un film britannique qui se respecte, la brochette d'acteurs est absolument épatante. On retrouve ainsi un Jamie Bell qui a étonnamment bien grandit depuis Billy Elliot de Stephen Daldry (il ne s'est passé que deux ans entre les deux films) et un jeune Charlie Hunnam qu'on a presque du mal à reconnaître sans sa barbe et son corps de dieu grec dans son premier rôle principal au cinéma. Sans oublier Anne Hathaway, Romola Garai (que j'aime beaucoup et qu'on ne voit pas assez), Christopher Plummer, Jim Broadbent, Alan Cumming ou encore Timothy Spall. 

Si l'envie vous prend de voir de la campagne verdoyante typique d'Angleterre et que vous aimez les adaptations de classiques de la littérature britannique, c'est un film qui saura satisfaire vos attentes. 

Ne nous cachons rien cependant, ce n'est pas non plus indispensable à découvrir. À vous de choisir...

30/04/19 : Le vent de la liberté de Michael "Bully" Herbig.

Je ne sais pourquoi, ce film est resté très peu de temps en salles. J'ai donc failli le rater au cinéma et j'en aurais été très déçue!

Le vent de la liberté relate l'incroyable histoire d'un groupe de personnes : les familles Strelzyk et Wetzel qui se sont enfuient d’Allemagne de l’Est pour l’Ouest dans une montgolfière artisanale le 16 septembre 1979. 

Cette évasion est tellement invraisemblable et fascinante que Disney avait déjà sorti en 1982 La nuit de l'évasion réalisé par Delbert Mann avec John Hurt basé sur cette même histoire vraie (film dont je ne connaissais pas l'existence avant d'écrire cet article et que j'aimerais d'ailleurs bien découvrir maintenant). 

Il s'avère que les droits d’adaptation cinématographique avaient été vendus en exclusivité et à vie à Disney et après s'être battu plus de deux ans pour négocier, c'est grâce à l'intervention de Roland Emmerich (réalisateur d'Independance Day, Godzilla, 2012 etc...) que le film a pu se faire. 

Afin d'être le plus proche de la réalité, le réalisateur s'est documenté auprès des deux familles (qui aujourd'hui ne se parlent plus pour une raison que le metteur en scène ignore). Il a notamment pu consulté avec son équipe plus de 2000 pages de dossier de la Stasi conservées par la Commission Gauck.

En avril dernier, j'avais vu et adoré La révolution silencieuse de Lars Kraume, un film allemand qui se déroule à la même période que Le vent de la liberté. Dans l'article que j'avais écrit il y a un an, je disais déjà que j'étais fascinée par ces années de guerre froide et par tous les évènements de l'histoire européenne du XXème siècle en général. La reconstitution historique est d'ailleurs maitrisée et l'ambiance oppressante de l'époque bien retranscrite.

Une fois de plus, je suis totalement rentrée dans le récit et j'étais aussi angoissée que les personnages (peut-être pas autant puisque je ne risquais ni ma vie, ni d'aller en prison mais vous voyez ce que je veux dire). Le suspens est maintenu du début à la fin et c'est plutôt exaltant! 

Le casting est parfait et j'ai eu beaucoup d'empathie pour tous les acteurs (ce qui est assez rare pour le remarquer). Cela m'a fait sourire notamment de voir que parmi eux il y avait David Kross que j'avais vu dans La révolution silencieuse mais notamment dans The Reader de Stephen Daldry (encore lui) en 2008 aux côtés de Kate Winslet - film que je vous recommande fortement en passant -.

Bref, si vous avez envie de voir un film haletant et vous instruire en même temps, Le vent de la liberté est le bon choix.

30/04/19 : Avengers : Endgame d'Anthony et Joe Russo.

S'il y a bien un film que le public attendait cette année, je crois bien que c'était celui-là. Preuve en est que lorsque j'y suis allée (6 jours après sa sortie), il y avait encore une foule pas possible. Je n'avais, de ma vie, encore jamais vu une queue aussi longue devant une salle. 

Qui aurait cru qu'un film aussi long (3h) puisse ramener autant de monde au cinéma? 

Si tout le monde s'est précipité pour le voir, les avis diffèrent sur cet ultime film qui clôt une saga de 10 ans et c'est tout à fait compréhensible. 

Personnellement, n'ayant jamais été plus fan que ça des films de super-héros en général, j'y allais sans attentes particulières et j'avoue que cela m'était un peu égal de savoir si j'allais aimer ou détester. Pour moi il s'agit de divertissement et dans ce cas-là je ne fais pas forcément attention à tous les détails, je me contente d'être une spectatrice, je l'avoue, un peu passive. 

Mon avis est donc le suivant : le film n'est pas mauvais mais j'ai trouvé qu'il manquait parfois de cohérence et surtout de constance. Ce que je veux dire par là c'est que sur les trois heures, on ressent vraiment des moments de mou et le soucis c'est que l'ensemble penche plutôt vers la mollesse que l'énergie, l'action trépidante. 

Alors oui il y a des idées qui nous font sourire comme ce Thor devenu une sorte de gros hippie buveur de bière avec un bide énorme. Toutefois sur trois heures le gag devient rapidement interminable et redondant...

Ce qui est surprenant notamment c'est l'importance donnée à certains rôles qui, dans les films précédents, faisaient presque figures d'ameublement (Hawkeye, War Machine et Ant-Man). En effet, alors que tout le monde s'attendait à ce que Captain Marvel soit la solution à tout ce qui s'était passé avant, sa présence est quasiment superfétatoire (son excuse étant qu'il y a d'autres planètes que la Terre qui ont besoin d'elle, pardonne-nous). Ne parlons pas non plus de Thanos qui a perdu tout de son côté menaçant tant sa part dans la narration est amoindrie. 

Aussi, la bataille finale semble un peu évasive et fugace à mon goût et le dénouement ne m'a personnellement pas surprise et donc pas vraiment émue...

Bon sinon, j'ai aimé les auto-références et j'ai ri à certains moments (j'ai adoré la blague du "cul de l'Amérique" soit le postérieur de Captain American soit les fesses de Chris Evans, qui, ne nous mentons point sont bien rebondies et pas désagréables à regarder). 

Sur ces mots je termine cet article. J'espère, comme toujours, que mon avis vous a intéressé et que vous serez tentés, à votre tour, de voir certains des films dont je parle.

Je vous embrasse et vous souhaite à tous une belle soirée! Je vais, pour ma part, aller préparer un poulet rôti accompagné de pommes de terre au four qu'il me tarde de déguster depuis des jours. 

2 commentaires:

  1. J'ajoute Los Silencios et Le Vent de la Liberté à ma liste, l'un parce que j'aime être bouleversée (:D), l'autre parce que l'histoire est incroyable et intrigante !
    J'ai vu 90's avec mon copain (qui l'avait choisi parce que le skate, haha), et j'avoue m'être ennuyée et être même restée avec une sensation déprimante après l'avoir vu ! Je le trouve sans intérêt, en revanche j'étais persuadée de regarder un film des années 90 tout le long ! Tant mieux si tu l'as aimé :D

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    1. Très bons choix!

      Haha je peux comprendre la sensation d'ennui, c'est justement ça que j'ai aimé! Enfin ce que je veux dire c'est que je trouve que le sentiment de l'été, les jours sans fin, trouver des occupations (ici le skate) pour passer le temps c'est véridique et j'ai apprécié comme cela était retranscris en images :)

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